B. UN BILAN ÉNERGÉTIQUE QUI ÉVOLUE LENTEMENT

1. Le bilan énergétique de 2004

La consommation totale d'énergie primaire a progressé, après correction climatique, de 0,7 % pour atteindre 276,2 Mtep, après une quasi stabilité en 2003 (-0,1 %) et une croissance de 1,6 % en 2002 (16 ( * )).Depuis 1990, la consommation totale d'énergie primaire de la France évolue à un taux moyen de + 1,4 % par an .

La consommation d'énergie primaire

1973

1980

1990

2000

2002

2003

2004

04/03

TCAM 04/90

Consommation d'énergie primaire (en Mtep)

Réelle

182,4

191,7

225,2

263,8

266,3

271,7

275,3

+1,3

+1,4

Avec correction climatique (CC)

179,6

189,9

229,8

268,9

274,6

274,3

276,2

+0,7

+1,3

dont

- usages énergétiques

133,6

134,1

142,6

158,5

163,3

160,3

161,2

+0,6

+0,9

- usages non énergétiques

10,9

11,8

12,4

17,4

15,6

15,8

15,6

-1,2

+1,6

Taux de variation annuel (en %)

Consommation primaire (avec CC)

+7,6

-1,6

+2,2

+2,1

+1,6

-0,1

+0,7

PIB (en volume)

+5,4

+1,6

+2,6

+3,8

+1,2

+0,5

+2,3

TCAM : taux de croissance annuel moyen, en %

En ce qui concerne la consommation finale (17 ( * )), énergétique et non énergétique (engrais, plastiques, goudrons,...), elle n'a pour sa part progressé que de 0,4 % en 2004, pour atteindre 176,8 Mtep (18 ( * )). Ce rythme est inférieur de moitié à la tendance observée depuis 1990 (+ 0,9 % par an), mais il contraste toutefois avec la diminution sensible connue en 2003 (- 1,6 %) en raison du fort ralentissement de l'activité économique, où toutes les énergies étaient orientées à la baisse.

En 2004, ce sont encore l'électricité et le gaz qui ont tiré à la hausse cette consommation, le gaz (+ 1,9 %) évoluant d'ailleurs plus rapidement que l'électricité (+ 1,4 %), contrairement au cas de la consommation primaire. La baisse de la consommation de pétrole a connu un arrêt presque total, même si les usages non énergétiques ont été en légère baisse, retrouvant leur niveau de 2002, principalement en raison d'une mauvaise orientation de la pétrochimie liée à la flambée des prix du pétrole.

La production nationale d'énergie primaire n'ayant pour sa part augmenté que de 0,8 % sur l'année, le taux d'indépendance énergétique de la France, malgré un apport en provenance des stocks de 1,2 Mtep, a donc été en très légère baisse , de - 0,2 point, pour atteindre 50,2 % . Ce taux demeure cependant au niveau voisin de 50 % observé depuis la mise en place du programme nucléaire dans les années 80.

* (16) Du fait de la douceur du climat en 2003, l'évolution est sensiblement différente en climat réel : + 1,3 % pour atteindre 275,3 Mtep, après + 2,0 % en 2003 et - 0,7 % en 2002.

* (17) Il s'agit de la consommation totale d'énergie primaire diminuée de la consommation de la « branche énergie » (centrales électriques, raffineries, consommations internes, pertes).

* (18) En climat réel, 2004 ayant été moins clémente que 2003, la croissance a été de + 1,7 % (après +1,8 % en 2003, année au climat également moins clément que l'année précédente).

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