III. LES ORGANISMES DE L'AUDIOVISUEL PUBLIC

Comme chaque année à l'occasion de la discussion budgétaire, votre rapporteur souhaite dresser un bilan de l'activité de l'ensemble des sociétés composant l'audiovisuel public national.

A. FRANCE TÉLÉVISIONS

L'exercice budgétaire 2006-2007 de France Télévisions a été principalement marqué par la signature d'un nouveau contrat d'objectifs et de moyens (COM). Signé le 24 avril 2007 après la prise en compte par la tutelle et l'entreprise des modifications suggérées par votre commission, ce document constitue la « feuille de route » du groupe public pour la période 2007 à 2010.

Ce début d'année a également été marqué par la poursuite de la politique d'économies et de synergies initiée par le plan Synergia lancé par le précédent président de France Télévisions.

En attendant l'annonce de nouveaux chantiers thématiques mis en place par la nouvelle direction, votre rapporteur estime néanmoins que l'avenir de France Télévisions passe avant tout par la modification des statuts du groupe dans le sens d'une meilleure intégration.

1. La signature d'un contrat d'objectifs et de moyens ambitieux

Selon l'analyse réalisée par le président de la commission, Jacques Valade, lors de la présentation de ses conclusions sur le projet de contrat d'objectifs et de moyens, le document finalement signé se caractérise par un équilibre permettant au groupe :

- d'entrer de plain-pied dans le nouvel univers numérique ;

- d'avoir une visibilité pluriannuelle qui constitue un atout majeur dans un paysage audiovisuel en pleine mutation.

L'encadré ci-dessous présente les cinq axes majeurs de ce document.

LES 5 AXES DU COM DE FRANCE TÉLÉVISIONS

1. Une stratégie éditoriale favorisant la créativité, la diversité et la citoyenneté

Le COM permet d'affirmer les principes-clés de stratégie « multicontenus/multisupports » mise en oeuvre par le groupe et reposant sur :

- la clarification du positionnement et de l'identité de chaque chaîne du bouquet ;

- la construction d'un « univers de marques » cohérent, attractif, valorisable et déclinable sur l'ensemble des supports de diffusion ;

- une stratégie d'harmonisation dynamique prenant en compte une logique de cibles et de publics complémentaires ainsi que la circulation des publics d'une chaîne à l'autre ;

- une politique de communication de groupe matérialisant l'attractivité du bouquet de chaînes et la cohérence de l'offre de programmes ;

- une stratégie volontariste de différenciation de l'offre de programmes par rapport aux groupes privés.

2. Une stratégie ambitieuse de diffusion, de développement et de diversification

France Télévisions mettra en oeuvre une stratégie de développement et de diversification fondée sur les objectifs suivants :

- la présence systématique des chaînes du bouquet sur l'ensemble des supports de diffusion ;

- le déploiement progressif d'une offre haute définition attractive sur l'ensemble des supports (TNT, câble, satellite, ADSL, fibre optique) ;

- le développement sur les nouveaux supports de diffusion d'une offre de nouveaux services et de contenus spécifiques (sites internet, VOD, chaînes événementielles, TMP...) ;

- La poursuite du développement de la présence à l'international des chaînes et des programmes de France Télévisions, et la meilleure coordination des participations du groupe dans les entreprises de l'audiovisuel extérieur (France 24, TV5 Monde, AITV, CFI, Euronews).

3. La modernisation de la gestion du groupe au service de l'investissement dans les programmes

4. Un plan d'affaires réaliste et conforme aux objectifs du groupe en matière éditoriale et de développement

La ressource publique versée à France Télévisions progressera, en fonction des besoins du groupe, de 3 % en moyenne par an sur la période allant de 2008 à 2010.

5. Gouvernance et relations avec l'Etat

Le COM constitue un instrument permanent et évolutif de pilotage stratégique du groupe : c'est pourquoi est instauré avec les représentants de l'Etat et les administrateurs un dialogue régulier sur les enjeux stratégiques du groupe.

2. La poursuite de la modernisation du groupe

En dépit de la fin du plan Synergia, le groupe poursuit sa dynamique d'économies et de synergies, que ce soit dans le domaine des achats de fonctionnement, des programmes ou des rédactions.

Sans remettre en cause le bien fondé de ces efforts de modernisation, contrepartie indispensable à l'augmentation de la ressource publique, votre rapporteur demeure toutefois dubitatif quant à la méthode employée par la tutelle pour moderniser l'entreprise.

Il estime notamment que la modification du statut de France Télévisons, issu de la loi du 1 er août 2000, devrait se faire préalablement au lancement des nouveaux chantiers de modernisation.

a) La recherche de nouvelles synergies

Présenté au conseil d'administration de France Télévisions du 11 avril 2002, le plan Synergia prévoyait un plan d'économies et de synergies de 170 millions d'euros sur la période 2001-2005. Au final, 205 millions d'euros d'économies nettes auront été dégagées et réorientées principalement vers les programmes. Autant dire que des « gisements de productivité » existent bel et bien au sein de France Télévisions.

Dans ces conditions, d'autres chantiers structurants seront conduits pour améliorer la gestion du groupe. Dans l'attente des prochaines annonces de la direction en ce domaine, votre rapporteur tient à insister sur les efforts déjà accomplis sur deux dossiers.

• La nouvelle charte d'organisation du groupe

Le premier dossier est relatif à la redéfinition de la charte d'organisation du groupe créée en 2000. Actuellement en cours de validation, cette nouvelle charte devrait matérialiser la constitution du groupe sur le plan organisationnel et fonctionnel en :

- affirmant les valeurs communes des différentes entités du groupe ;

- organisant le groupe en filières fonctionnelles ;

- développant des synergies.

• La mutualisation ponctuelle des rédactions

Le second dossier a trait à la recherche des synergies entre les différentes rédactions du groupe.

Pour la première fois, dans le cadre de la stratégie de groupe de France Télévisions, les rédactions de France 2 et France 3 se sont associées à l'occasion des quatre soirées électorales « présidentielles » et « législatives » pour mutualiser leurs équipes ainsi qu'un parc de véhicules de captation et de transmission sur 17 points de direct à Paris et en région.

Dans ces circonstances, le groupe a pu réaliser une opération plus vaste au niveau de la couverture, avec une enveloppe financière réduite de près de 30 % par rapport à 2002.

Cette recherche est également passée par :

- une actualisation des négociations avec les principales sources d'informations. Ces négociations sont systématiquement réalisées au niveau du groupe, ce qui permet des économies substantielles ;

- le lancement des négociations avec Météo France au nom des trois chaînes utilisatrices pour le nouveau contrat pluriannuel ;

- la valorisation des productions internes et des échanges inter-chaînes ;

- la négociation collective avec l'ensemble des syndicats de journalistes de toutes les chaînes concernant un nouvel accord de rémunération des journalistes pour les exploitations privées.

b) La nécessaire réforme du statut de France Télévisions

Votre rapporteur partage l'analyse de M. Patrick de Carolis concernant la nécessité de réformer le statut de l'entreprise afin de faire de France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO de véritables entités du groupe France Télévisions.

Le maintien de sociétés juridiquement distinctes, financièrement autonomes et disposant de leur propre conseil d'administration pèse en effet sur la mise en place d'une véritable politique de groupe et constitue désormais un frein considérable à la mise en oeuvre de politiques transversales performantes.

La formule de la société holding choisie en 2000 s'est ainsi révélée facteur de complexité, de lourdeur et d'opacité . Une telle organisation peut certes mener à bien une stratégie industrielle et une politique financière commune à l'ensemble des sociétés d'un groupe d'entreprises. Mais force est de constater que la tâche est plus complexe dans une entité publique, où l'exercice du pouvoir implique un grand nombre d'acteurs que dans le secteur privé, où la holding est le siège incontesté du pouvoir dans la mesure où la propriété du capital s'y concentre.

Avant que ne soit lancés d'éventuels chantiers d'envergure et afin de donner à ceux-ci de plus grandes chances d'aboutir dans les meilleurs délais, votre rapporteur appelle par conséquent de ses voeux le dépôt d'un projet de loi relatif à la modification des articles 44 et 47-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986.

3. Des chaînes perturbées par la concurrence des « autres TV »

Majoritairement diffusées sur le réseau hertzien analogique, les chaînes du groupe France Télévisions sont, comme les principales chaînes privées, frappées de plein fouet par la progression de l'audience de ce que l'institut Médiamétrie nomme « les autres TV » catégorie statistique regroupant les chaînes locales, régionales, étrangères ou thématiques et les chaînes « non historiques » reprises sur la TNT gratuite.

Autrefois qualifiés de « chaînes de complément », ces services sont passés de 12 % de part d'audience en 2005 à 20 % au 1 er novembre 2007 modifiant ainsi considérablement l'aspect du paysage télévisuel français et fragilisant profondément l'équilibre économique des chaînes historiques.

C'est ce contexte nouveau que les chaînes de France Télévisions ont dû affronter ces derniers mois avec plus ou moins de réussite.

a) France 2

Vaisseau amiral du groupe, France 2 est à la fois la plus regardée et la plus exposée des chaînes de France Télévisions à la concurrence des « nouvelles TV ». Son statut de généraliste dans un paysage audiovisuel qui fait désormais la part belle aux chaînes thématiques ne l'a pas empêché d'amorcer un virage éditorial remarqué, conformément au souhait de M. Patrick de Carolis.

(1) Des audiences fluctuantes mais orientées à la baisse

En 2006, France 2 affiche 19,2 % de part d'audience en moyenne, marquant ainsi un retrait de 0,6 point par rapport à 2005. L'année 2006 est essentiellement marquée par l'incidence des retransmissions sportives sur les audiences de la chaîne : grâce aux jeux olympiques de Turin, elle a ainsi affiché 20 % de part d'audience en mars. A cause de la Coupe du monde de football diffusée au mois de juin sur TF1 et M6, elle perd son avance et réalise le plus faible score de son histoire (18 %).

Entre janvier et juin 2007, France 2 réalise 18,4 % de part d'audience en moyenne (contre 19,3 % entre janvier et juin 2006). Les « autres TV » poursuivent quant à elles leur ascension, portées par l'augmentation du nombre d'individus équipés en offre élargie (aujourd'hui plus de 50 % de la population française) et notamment la progression de l'équipement en adaptateurs TNT (20 % de la population équipée en téléviseurs possèdent un adaptateur TNT en juillet 2007).

(2) Un virage éditorial remarquable et remarqué

Dans le respect des engagements pris par M. Patrick de Carolis devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel en juillet 2005 et des clauses du contrat d'objectifs et de moyens signé avec la tutelle, la fiction, le documentaire et le spectacle vivant ont pris un nouvel essor sur France 2.

France 2 a ainsi poursuivi son effort dans la diffusion de fictions de prestige, conjuguant parfois avec bonheur qualité, audace et audience. Citons notamment les succès obtenus lors de la diffusion de :

- la collection Chez Maupassant , qui a obtenu 27,5 % de part d'audience ;

- le temps des secrets, le temps des amours, adaptation pour la première fois à l'écran du roman de Marcel Pagnol qui a obtenu 24,9 % de part d'audience.

Dans la même veine, l'adaptation du roman fleuve de Léon Tolstoï Guerre et Paix a globalement convaincu les téléspectateurs. Si le premier des quatre volets de la coproduction européenne a rassemblé 5,5 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 21,1 %, le second a, quant à lui, fait un score légèrement inférieur, réunissant une moyenne de 5 214 560 téléspectateurs pour 19,7 % de part d'audience.

En matière de documentaire, France 2 a déjà diffusé en première partie de soirée, au premier semestre 2007, pas moins de 5 documentaires dont :

- La traque des nazis , qui rend compte de la longue traque des nazis de 1945 à nos jours (20,2 % de part d'audience) ;

- Le sacre de l'homme qui retrace notre histoire des débuts de la sédentarisation à la naissance des premières civilisations (22,7 % de part d'audience) ;

- Krakatoa , docu-fiction sur la plus grande éruption volcanique de l'histoire, qui n'a quant à lui réuni que 15,2% de part d'audience.

Enfin, dans le domaine du spectacle vivant, votre rapporteur souhaite souligner les efforts réalisés en matière d'opéra et de théâtre avec des succès inégaux en termes d'audience.

Si la diffusion en première partie de soirée du Trouvère de Verdi depuis les Chorégies d'Orange ou celle de Cyrano de Bergerac n'ont pas obtenu les résultats attendus, Faisons un rêve a valu à la chaîne un record d'audience pour du théâtre en direct.

La pièce de Sacha Guitry a séduit près de 5,4 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 24,9 % permettant à France 2 de talonner TF1. Selon votre rapporteur, ce succès valide une stratégie de mise en avant de la culture à des heures de grande écoute.

Il convient toutefois de souligner les risques inhérents à cette stratégie audacieuse : en diffusant des programmes culturels en première partie de soirée, la direction de France Télévisions s'expose à réaliser des scores d'audience décevants et à constater une baisse des recettes publicitaires. Ce faisant, elle risque de déséquilibrer le budget de chaque chaîne et de se voir reprocher une mauvaise gestion des fonds publics.

C'est pourquoi il apparaît indispensable à votre rapporteur de donner au service public de l'audiovisuel les moyens de ses ambitions.

b) France 3

Avec des audiences en baisse, des recettes publicitaires en deçà des prévisions et un contexte social explosif, France 3 est devenue au fil des années « le maillon faible » du groupe France Télévisions.

Avec 24 bureaux régionaux d'information (BRI), 97 implantations sur le territoire, plus de 5 000 salariés, dont près de 1 621 journalistes, la chaîne peut pourtant s'appuyer sur des moyens humains pléthoriques quadrillant l'intégralité du territoire métropolitain et proposant chaque année près de 22 000 heures de programmes.

L'année 2007 laisse pourtant entrevoir quelques signes de redressement : alors que l'audience résiste à la concurrence des « autres télés » - dans l'attente de la montée en charge des locales sur la télévision numérique terrestre - un certain nombre de chantiers nécessaires à la redynamisation de la chaîne ont été lancés.

(1) Une bonne résistance en termes d'audience

Depuis le début de l'année 2007, France 3 réalise en moyenne 14,4 % de part d'audience. Tout en étant en retrait par rapport à 2006 (14,7 %) et 2005 (14,7 %), ce score correspond à la plus petite baisse parmi celles accusées par les chaînes traditionnelles du paysage audiovisuel français et témoigne d'une bonne résistance de la chaîne face à la montée des « autres TV ».

Votre rapporteur tient toutefois à préciser que la chaîne a néanmoins connu un brutal décrochage lors du mois d'octobre 2007 en ne rassemblant que 13,3 % de part d'audience contre 14,4 % un an auparavant.

LES PREMIÈRES PARTIES DE SOIRÉE DE FRANCE 3 EN 2007

• Lundi : case à la programmation variée, le lundi de France 3 a connu des succès d'audience avec plusieurs genres de programmation. Les documentaires ont connu de réels succès d'audience ( Obésité - Le poids de la souffrance , 4,9 millions de téléspectateurs et 19,2 % de part d'audience pour les deux parties), mais aussi les fictions françaises ( Un petit garçon silencieux a réuni 4,7 millions de téléspectateurs, soit 17,7 % de part d'audience), les magazines ( Faut pas rêver a réuni en moyenne 3,6 millions de téléspectateurs pour 14,9 % de part d'audience) et les variétés-divertissements (3,9 millions de fidèles pour Questions pour un champion et 4,2 millions pour le nouveau divertissement La grande illusion ).

• Mardi : occupée par des séries américaines peu performantes en début d'année ( Boomtown ), la case du mardi est consacrée au cinéma depuis mars 2007. Le réaménagement s'est avéré bénéfique en audience et la case a ainsi garanti une bonne exposition au cinéma français : à titre d'exemple, 5 millions de téléspectateurs pour Amélie Poulain , 5,3 millions pour Casque bleu ; 5 millions pour Le clan des siciliens .

• Mercredi : traditionnellement consacrée aux magazines phares de la chaîne ( Des racines et des ailes , Vie privée - Vie publique ), la case du mercredi reste porteuse d'audience au cours du premier semestre 2007. Des racines et des ailes (3,9 millions de téléspectateurs pour 15,6 % de part d'audience) et Vie privée - vie publique (3,7 millions et 15,0 % de part d'audience) enregistrent toujours de bons résultats d'audience.

• Jeudi : ouverte en mars 2007, la case consacrée à la fiction française a connu quelques succès d'audience. On rappellera, entre autres, le bon niveau de Tropiques amers : en moyenne, 4,4 millions de téléspectateurs, soit 18,7 % de part d'audience, ont suivi cette grande fresque historique sur l'esclavage et son abolition.

• Vendredi : avec une moyenne de 3,7 millions de fidèles et 16,2 % de part d'audience, Thalassa reste une valeur sûre pour France 3. Le magazine réalise son meilleur score de la saison avec un numéro consacré au réchauffement climatique (4,8 millions de téléspectateurs, soit 22 % de part d'audience).

• Samedi : case emblématique de la fiction française de France 3, le samedi est aussi la case la plus performante de la chaîne au cours du premier semestre 2007. On retiendra le succès d'audience du Fantôme du lac , mais aussi la bonne tenue de l'audience des « héros citoyens » : 3,7 millions de téléspectateurs, soit 17,4 % de part d'audience, ont suivi les trois épisodes de la série Fabien Cosma diffusés de janvier à juin, plus de 3 millions de téléspectateurs ont regardé SOS 18 ainsi que Famille d'accueil .

• Dimanche : après un début d'année 2007 peu satisfaisant avec la diffusion de séries étrangères ( Boomtown , puis Unsolved) , le dimanche a enregistré par la suite de meilleurs résultats grâce à la série des Maigret (3,2 millions de téléspectateurs et 13 % de part d'audience sur mai - juin 2007).

Source : France Télévisions

Le palmarès des 5 meilleures audiences du premier semestre 2007 présenté ci-dessous permet de constater que la fiction française reste une des valeurs sûres de la chaîne : 4 des 5 meilleurs résultats d'audience reviennent à ce genre. Louis La Brocante reste le personnage récurrent le plus apprécié du public. Il convient également de noter le succès du Fantôme du lac (plus de 6 millions de téléspectateurs pour 26,5 % de part d'audience) et de La victoire des vaincus , qui a séduit 5,5 millions de téléspectateurs pour 23,6 % de part d'audience, plaçant France 3 en première position des chaînes.

PALMARÈS DES PREMIÈRES PARTIES DE SOIRÉE DE FRANCE 3
DE JANVIER À JUIN 2007

Date

Programmes

Taux moyen (%)

Part d'audience (%)

Nombre de téléspectateurs

31/01/07

Coupe de France : Marseilles - Lyon

12,8

29,6

7 255 040

20/01/07

Téléfilm :

le Fantôme du lac

10,8

26,5

6 121 440

11/03/07

Téléfilm :

Louis la brocante

10,3

22,2

5 838 040

05/07/07

Téléfilm :

La Victoire des Vaincus

9,8

23,6

5 554 640

22/03/07

Téléfilm :

Louis la brocante

9,5

22,0

5 384 600

Néanmoins, la meilleure audience a été enregistrée par un match de football. Diffusée pour la première fois par France Télévisions, la Coupe de France de football permet à France 3 d'enregistrer sa meilleure audience de 2007 avec 7,2 millions de téléspectateurs (soit 29,6 % de part d'audience) pour le match des huitièmes de finale Marseille - Lyon le 31 janvier.

(2) Une réforme longtemps attendue : la filière de production de France 3

Employant 470 salariés de France 3, la filière de production , répartie sur 8 sites 12 ( * ) demeure l'une des principales sources de pertes financières pour le groupe France Télévisions . En 2006, son chiffre d'affaires se montait à 86,1 millions d'euros, ses charges à 89,8 millions d'euros pour un résultat d'exploitation négatif de 3,7 millions d'euros.

Le bien-fondé de son activité, essentiellement consacrée à la production de fictions télévisées (32 par an), à la vidéo-mobile (6 cars, dont 2 cars haute définition pour la retransmission en direct de grandes manifestations sportives 13 ( * ) et l'enregistrement de spectacles vivants) au tournage réalisé par des équipes légères (magazines et documentaires) et à la post-production (montage - trucage - mixage) ne doit certes pas être remis en cause.

Seul son coût de fonctionnement, sans commune mesure avec les prix du marché, faisait difficulté. A tel point que les différentes chaînes du groupe préfèrent de longue date s'adresser à des prestataires extérieurs pour produire tout ou partie de leurs programmes. Un audit interne réalisé par le groupe France Télévisions dénonçait ainsi pêle-mêle :

- un déséquilibre économique structurel ;

- un surcoût des charges fixes ;

- des charges de structure au double du ratio traditionnel ;

- un manque de flexibilité ;

- un ratio permanents/intermittents 7 fois supérieur au ratio du marché ;

- le décalage géographique entre les besoins et les capacités (50% du marché à Paris, 6 cars en région).

Alors que les différentes expertises conduites sur la filière ont montré que son déficit était structurel et ne pouvait que s'aggraver dans les années à venir, la direction de France Télévisions a enfin pris l'initiative de la réformer en profondeur.

• La réforme

Cette réforme vise principalement à assurer le rétablissement économique de la filière par la réalisation, au cours des deux prochaines années, de 7 millions d'euros d'économies. Ce rétablissement apparaît comme le préalable indispensable à l'extension des activités de la filière à l'ensemble des chaînes du groupe France Télévisions.

LES DEUX AXES DE LA RÉFORME DE LA FILIÈRE DE PRODUCTION

Le premier axe de la réforme est un plan d'économies prévoyant :

- une politique de l'emploi adaptée au métier de producteur ;

- la limitation du remplacement des postes vacants ;

- la suppression de postes de structure ;

- la mutualisation par métier sur l'ensemble des huit sites par planification centralisée ;

- la mise en place d'une plateforme de mutualisation de personnel ;

- une politique d'achat centralisée ;

- la rationalisation des pratiques de production.

Le second axe concerne le développement de l'activité et se caractérise par :

- la mise en place d'une structure commerciale ;

- la mise en place d'outils de communication et de marketing propre à la filière.

Source : France Télévisions

Cette réforme a été élaborée après un long travail de concertation avec la plupart des cadres de la filière. Elle a formellement été présentée en Comité Central d'Entreprise (CCE) les 21 novembre (information) et 15 décembre 2006 (consultation) puis négociée devant cette même instance le 13 avril 2007.

Cette négociation s'est déroulée sur trois séances, au cours desquelles la nécessité de la réforme a été démontrée par les experts extérieurs mandatés à la demande des organisations syndicales pour réaliser un diagnostic sur le déficit constaté. Ceux-ci ont souligné notamment :

- l'activité très largement déficitaire de la vidéo-mobile ;

- le même constat, en cumulé, pour toutes les catégories de fiction ;

- la baisse sérieuse de la performance de la post-production.

Le 1 er juin 2007, les organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC et Sud) ont déposé un préavis de grève à compter du 7 juin, demandant :

- des garanties sur le développement du plan de charge de la filière ;

- l'application d'une « charte de priorité » pour la mise en oeuvre des moyens de la filière sur plusieurs émissions récurrentes de la chaîne, partiellement fabriquées avec des moyens externes ;

- la garantie du maintien au sein de la filière des équipes légères et de la post-production associée ;

- la mise en oeuvre immédiate de la centralisation des achats/locations et du « Hub » prévus par la réforme.

• Le résultat des négociations

Le point essentiel négocié portait sur les équipes légères et les équipes de post production associées, que la direction de France 3 a accepté de conserver aux Unités Régionales de Production, sans pour autant renoncer à l'objectif de rééquilibrage de la filière.

C'est bien sous la réserve de l'application de la réforme, donc de la mise aux normes du marché des tarifs de prestations qu'elle pratique, que les autres chaînes du groupe s'engageront à faire travailler la filière sur certaines de leurs émissions.

Aux termes de cet accord, les améliorations portées à la réforme ont été présentées au C.C.E du 19 juin, et le processus de consultation des CE régionaux poursuivi en juillet, pour une mise en oeuvre dès septembre 2007.

La direction et les organisations syndicales se sont rencontrées le 3 juillet 2007 pour une ultime réunion de négociation, qui avait pour objectif de présenter les différents chantiers mis en oeuvre (10 au total : programmes, planification, structure, fonctions supports, développement de l'activité commerciale), ainsi que la structure fonctionnelle accompagnant l'organisation de la filière. Les différentes nominations ont été annoncées en juillet, les CE régionaux concernés ont donné leur avis en juillet/août, CE au cours desquels a été présentée la nouvelle organisation.

(3) Quel financement pour la « montée » des programmes régionaux de France 3 sur CanalSat ?

Grâce au lancement d'un bouquet satellitaire sur TNT Sat, qui reprend l'intégralité de ses 24 programmes régionaux, France 3 :

- retrouve une couverture complète sur le territoire métropolitain ;

- réaffirme sa vocation régionale, chaque téléspectateur muni d'un équipement de réception satellitaire et du boîtier ad hoc pouvant désormais accéder gratuitement au décrochage régional de son choix, quel que soit le site de réception.

Les négociations menées avec CanalSat ont fixé les modalités de cette opération. L'objectif le plus important était d'organiser le fonctionnement du futur bouquet de manière à ce que France 3 reste seul maître de sa diffusion et que les aspects techniques du dossier ne puissent jamais avoir un impact sur l'aménagement de ses grilles de programme et sa vocation régionale.

En sus de la diffusion régulière des 24 journaux et programmes régionaux, la chaîne bénéficiera de capacités de prises d'antennes régionales occasionnelles, notamment avec une planification appropriée, pour les opérations impliquant l'ensemble du réseau comme l'opération « A chaque région son match » à l'occasion de la Coupe de la ligue de football.

Par ailleurs, France 3 poursuit la diffusion de son programme interrégional France 3 Sat selon les conditions actuelles. Après une phase de tests menée depuis juin 2007 en Lorraine et dans le Var, les kits de réception TNT Sat ont été mis en vente par les distributeurs spécialisés, fin septembre 2007.

Votre rapporteur s'inquiète toutefois de ne voir apparaître aucune ligne budgétaire spécifique pour le financement de cette diffusion. Il tient à cet égard à rappeler qu'à l'initiative de M. Jacques Valade, président de votre commission, ce principe a été affirmé dans la loi « Télévision du futur » ainsi que dans le contrat d'objectifs et de moyens 2007-2010 signé entre l'Etat et France Télévisions.

(4) Quel avenir pour les programmes régionaux de France 3 ?

Si l'information est l'épine dorsale de l'offre de France 3, ses programmes régionaux incarnent eux aussi son identité. Or, au regard des analyses d'audience, ces derniers ne paraissent plus correspondre aux attentes des téléspectateurs.

Votre rapporteur dénonce d'ailleurs depuis longtemps l'inadéquation entre le découpage « régional » de France 3 et la réalité des territoires. A l'heure où la « montée » des locales sur la télévision numérique terrestre est en passe de révolutionner le marché de la télévision de proximité dans notre pays, il convient de poser publiquement cette question essentielle pour l'avenir de France 3 : faut-il conserver l'offre régionale de la chaîne sous ses formes actuelles ou la rénover ? Si oui, comment ?

• L'enrichissement des programmes régionaux

La direction de France 3 a décidé pour l'heure d'enrichir, dès la rentrée 2007, l'offre de programmes régionaux de 20 minutes de programmes supplémentaires consacrés à l'art de vivre en région, quatre jours par semaine en fin de matinée. Parallèlement, le samedi après-midi, 26 minutes du programme régional La vie d'ici seront remplacées par Des chiffres et des lettres .

S'agissant des documentaires, une politique de collections va être développée, avec le lancement d'une collection interrégionale et de deux collections initiées conjointement par les régions et le programme national. Cette politique vise une meilleure lisibilité des documentaires à l'antenne. Ces programmes bénéficieraient d'une concentration de moyens importante.

Une première collection, Affaires classées , a été initiée avec succès. La diffusion en région a eu lieu le 29 mai dernier, en amont de la diffusion sur l'antenne nationale cet été, le vendredi en 2 e partie de soirée.

• Repenser la programmation régionale afin de préparer France 3 à la concurrence des locales sur la TNT

Le choix d'enrichir les programmes régionaux de France 3, afin d'enrayer la diminution constatée de leur audience est un reflexe compréhensible. Mais votre rapporteur tient néanmoins à attirer l'attention sur le fait que :

- l'augmentation massive des coûts du programme régional dans le cadre du projet d'entreprise Horizon 2008 n'a eu aucun effet significatif sur l'audience ;

- en proposant un découpage inadapté aux territoires, phénomène encore aggravé par le maillage des émetteurs de la TNT, la chaîne apparaît mal préparée à la concurrence des dizaines de chaînes locales bientôt émises sur la télévision numérique terrestre.

Jouissant d'un monopole de l'information régionale sur le réseau hertzien, France 3 n'a en effet jamais réussi, en dépit du nombre de correspondants disponibles, à proposer de véritables programmes de proximité.

Dans le cadre de la réflexion collective sur le contenu de l'offre régionale (contenu de l'information, services, couverture événementielle avec décrochages, fabrication des émissions), il convient de tenir compte de cette spécificité afin de réformer en profondeur la ligne éditoriale de la chaîne.

En laissant l'information de proximité aux dizaines de télévisions locales qui vont émerger dans les années à venir, elle risque en effet de perdre une partie importante de son audience mais aussi, et surtout, une partie de sa légitimité.

c) France 4

Seule chaîne détenue intégralement par France Télévisions à être diffusée exclusivement sur la télévision numérique terrestre, France 4 fait l'objet de nombreuses attaques de la part des concurrents privés. Sa légitimité son coût et sa ligne éditoriale sont vivement critiqués au moment même ou l'audience de l'ancienne chaîne « Festival » prend une nouvelle dimension.

En ciblant les 15-34 ans, tranche d'âge particulièrement appréciée des annonceurs, France 4 s'insère parfaitement dans la stratégie de groupe voulue par M. Patrick de Carolis. En mettant à l'honneur la musique et le spectacle vivant, elle complète utilement l'offre éditoriale d'un groupe dont l'audience ne cesse de vieillir et peut se permettre des audaces auxquelles France 2, pour des raisons évidentes, a dû renoncer depuis longtemps.

Ce satisfecit général ne doit pas pour autant masquer les progrès à accomplir. La relative hétérogénéité de la programmation et la surexposition apparente de séries anglo-saxonnes demeurent notamment problématiques.

(1) La nouvelle « petite chaîne qui monte » ?

Reçue seulement par un peu plus d'un Français sur deux, France 4 connaît un succès grandissant parmi les nouvelles chaînes de la TNT.

A cet égard, il convient de préciser que la part d'audience de 1,1 % accordée par Médiamétrie à la chaîne sur le mois d'octobre 2007 auprès de l'ensemble des 4 ans et + équipés d'un adaptateur numérique est trompeuse. Ce résultat est effet lié à la recomposition des multiplexes de la TNT intervenue le 13 septembre dernier, entraînant une perturbation importante de la réception de la chaîne sur sa zone de diffusion.

Plus conformes à la réalité, les chiffres de juin à août 2007 créditent France 4 d'une audience de 1,6 à 1,8 % auprès de l'ensemble des 4 ans et + équipés d'un adaptateur numérique soit une performance multipliée par 2 par rapport à juin 2006. Avec 28 collaborateurs et 28 millions d'euros de budget, la chaîne peut ainsi s'enorgueillir de rivaliser avec les autres chaînes à dominante musicale telles que NRJ12 (1,9 %) et Europe 2 TV (2,4 %).

Par ailleurs, les 15-34 ans, cible prioritaire de la chaîne, représentent aujourd'hui plus de 40 % des téléspectateurs de France 4 (contre 22 % pour l'ensemble des télévisions sur la TNT).

Ce succès d'audience se traduit en termes publicitaires puisque le chiffre d'affaires publicitaire net facturé aux annonceurs s'établit à 4,2 millions d'euros en 2007, en progression de 13,9 % par rapport à 2006 soit un net chaîne de 3,1 millions d'euros après déduction de la commission de régie de 1,1 million d'euros.

(2) La chaîne ou « tout est spectacle » ?

Contrairement à ce que son slogan pourrait laisser penser, la programmation de France 4 ne se limite pas à la diffusion de spectacles vivants. L'ancienne chaîne Festival a diversifié sa grille de programme et propose désormais aux téléspectateurs des fictions, des longs métrages, des documentaires voire des retransmissions sportives !

• Le spectacle vivant

Depuis l'origine, France 4 a développé une politique ambitieuse en matière de spectacles vivants. Alors que le cahier des charges dispose que France 4 doit diffuser au moins 50 spectacles par an, celle-ci en a proposé un total de 118 en 2006.

- Les spectacles

Depuis septembre 2005, France 4 propose chaque mois en première partie de soirée et en direct la retransmission de pièces de théâtre et de spectacles inédits.

Depuis son lancement, la chaîne est également présente chaque année au Festival d'Avignon . En 2007, elle a d'ailleurs investi le Festival Off en proposant le tout premier direct de l'histoire de ce festival.

Enfin, France 4 retransmet ponctuellement des manifestations exceptionnelles. Citons par exemple le concert Stars of Europe organisé en mars 2007 à Bruxelles pour fêter les 40 ans du Traité de Rome.

- Les festivals musicaux

Dès mars 2005, France 4 a choisi de couvrir chaque mois en première partie de soirée les principaux festivals musicaux qui se déroulent en France, en privilégiant le direct et en ouvrant largement son antenne à ces manifestations.

En cela elle a renoué avec un des principes fondateurs du service public : offrir à tous gratuitement les principales manifestations artistiques qui sans la chaîne ne sont accessibles qu'à une minorité pour des raisons à la fois économiques et géographiques. Grâce à sa présence sur les festivals, France 4 fait en outre découvrir tout au long de l'année à ses téléspectateurs des nouveaux talents et des genres musicaux très divers.

En à peine deux ans, France 4 a été présente au Printemps de Bourges , au Festival Art Rock à St-Brieuc, aux Francofolies à La Rochelle, aux Vieilles Charrues à Carhaix, au Festival du Bout du Monde sur l'île de Crozon, aux Fiesta des Suds à Marseille, aux Transmusicales à Rennes, au Festival des Inrock à Bordeaux et à Paris, au Festival Garorock à Marmande mais aussi au Bataclan à Paris pour Les 50 ans de l'Adami ainsi que pour le Festival Les Autres Prods organisé par la Sacem pour aider des artistes autoproduits.

• La musique

Depuis son lancement, France 4 a accordé une large place à la musique sur son antenne. Alors que le cahier des charges enjoint la chaîne à diffuser au moins 4 heures par mois d'émissions à caractère musical, celle-ci en a proposé 88 heures par mois entre janvier et juin 2007.

Votre rapporteur tient notamment à rappeler que, dès mars 2005, France 4 a permis le retour de l'émission culte du service public, Taratata , proposée en première partie de soirée à un rythme mensuel d'abord puis à un rythme hebdomadaire depuis septembre 2006.

A partir de janvier 2006, France 4 a lancé Planète rap la première émission de télévision hertzienne entièrement dédiée au Rap et au R'n'B à un rythme bimensuel d'abord puis à un rythme hebdomadaire depuis septembre 2006.

En septembre 2006, la chaîne a également lancé un programme musical innovant, Concerts Sauvages , mêlant chaque mois musiques actuelles et art contemporain dans des lieux inattendus.

Chaque semaine, elle propose par ailleurs des concerts inédits et exclusifs captés lors des différents festivals et des documentaires musicaux inédits consacrés à des artistes français confirmés (Laurent Voulzy, Jane Birkin, Bernard Lavilliers...) ou à de jeunes talents (Keren Ann, Pauline Croze...).

• Fiction française et fiction européenne

Une des caractéristiques de la grille de programmes de France 4 est la présence de fictions d'origine européenne et française sur son antenne.

France 4 diffuse ainsi chaque semaine, à 20 h 50, un téléfilm français en provenance de France 2, de France 3 et d'Arte, soit près de 100 téléfilms achetés auprès de producteurs et de diffuseurs français. Elle programme également des séries françaises telles que BRIGAD , Un gars une fille , blague à part , Venus et Apollon , Studio Sud et des productions européennes, anglaise ou allemande telles que Doctor Who , Black books , Ab Fab , la loi de Murphy...

Votre rapporteur tient surtout à souligner que France 4 ne se contente plus d'être un simple diffuseur de ce type de programmes. La chaîne s'est en effet lancée dans une politique ambitieuse en matière de préachats lui permettant ainsi de participer directement au financement de la création française tout en garantissant son approvisionnement en fiction de qualité.

Cette politique de préachat se double d'une politique de doublage permettant à la chaîne de proposer au public des fictions européennes modernes, récentes et inédites.

• Le sport

Comme son slogan ne l'indique pas, France 4 diffuse également des évènements sportifs majeurs. Des championnats du monde d'escrime au tournoi de Roland-Garros en passant par les matchs de la Coupe de la Ligue de football, la chaîne offre en effet de la visibilité aux disciplines sportives majeures, et ce, dans la plus grande complémentarité avec les autres antennes du service public.

(3) Une programmation néanmoins perfectible

En dépit de la progression sensible de son audience et de son caractère prescripteur en matière de spectacles vivants, France 4 peut faire néanmoins l'objet de quelques observations.

La principale remarque est relative à la cohérence éditoriale de la chaîne. France 4 donne en effet parfois l'impression d'être une chaîne consacrée aux séries ouvrant ponctuellement son antenne à la musique, aux spectacles, au cinéma, voire aux retransmissions sportives !

La seconde remarque concerne l'originalité des émissions diffusées. La chaîne se contente encore trop souvent de proposer aux téléspectateurs des rediffusions de ses propres programmes ou de programmes déjà diffusés - voire multidiffusés - par les autres antennes du groupe France Télévisions (Le prince de Bel Air, FBI : portés disparus, Un gars, une fille...).

La portée de ces deux remarques doit néanmoins être relativisée : outre le caractère saisonnier des festivals et des spectacles qui constituent le « coeur de métier » de la chaîne, votre rapporteur tient à souligner qu'avec 15 millions d'euros de budget par an consacrés aux programmes, celle-ci ne dispose pas des moyens lui permettant de proposer au public une grille originale à toute heure de la journée.

Par ailleurs, il convient de rappeler que le Conseil supérieur de l'audiovisuel 14 ( * ) a regretté qu'en 2006, seulement 47 % des fictions télévisuelles diffusées par France 4 soient d'origine européenne (contre 60 % en 2005), et 24 % d'expression originale française (contre 33 % l'année précédente).

Le Conseil ajoutait « De manière plus générale, la part des oeuvres européennes est en baisse sensible (-9 points sur l'ensemble de la diffusion et -6 points aux heures de grande écoute). Les oeuvres d'expression originale française enregistrent également une forte diminution (- 7 points sur l'ensemble de la diffusion, - 5 points aux heures de grande écoute) ».

Il concluait en regrettant « le nombre élevé de programmes classés en catégorie II (déconseillé aux moins de 12 ans), multiplié par 3,5 entre 2005 et 2006. Il atteint un des niveaux les plus élevés de l'ensemble des chaînes hertziennes. »

d) France 5

Chaîne diurne à succès rassemblant sur son antenne quelques uns des programmes les plus fédérateurs de France Télévisions ( C dans l'air, Ripostes, Les Maternelles ...), France 5 a dû composer avec un budget quasi inchangé pour proposer aux téléspectateurs près de six heures de programmes supplémentaires par jour.

Sans trahir ses origines 15 ( * ) , en laissant une large place aux « directs », en renforçant même le temps d'antenne accordé aux magazines et aux documentaires, la chaîne a su adapter sa grille de programmes à ses moyens financiers en jouant la carte de la multidiffusion.

Grâce à cette stratégie payante de programmation verticale, France 5 a conforté sa position de chaîne « à part entière » tout en développant ses actions en direction du milieu éducatif.

(1) Une chaîne désormais « installée » dans le paysage audiovisuel français

France 5 compte 11 millions de téléspectateurs quotidiens et 19 millions de téléspectateurs occasionnels. Si 80 % de l'audience de la chaîne se fait encore avant 19 heures, celle-ci consolide néanmoins ses positions sur les différents univers de réception et s'ancre progressivement dans les habitudes de « consommation » des téléspectateurs.

Sur l'univers « ensemble des personnes équipées TV », la part d'audience du premier semestre 2007 s'élève à 6,9 %. Elle connaît toutefois une certaine érosion depuis juin avec une mesure à 6,2 % en octobre 2007.

Sur l'univers TNT, France 5 obtient 3,7 % de part d'audience sur la dernière vague du Médiamétrie-TNT d'octobre 2007. La chaîne enregistre une progression de 31 % en un an et confirme ainsi sa place de cinquième chaîne nationale.

A côté de ses résultats satisfaisants en termes d'audience, votre rapporteur tient à souligner les performances de la chaîne sur internet. En un an, le nombre de visiteurs uniques sur internet a doublé pour passer de 700 000 en mai 2006 à 1 400 000 en mai 2007 grâce au développement de l'offre VOD.

Au total, 3 millions de consultations vidéo en septembre 2007 qui se décomposent en :

- 2 675 000 magazines (offre disponible depuis 3 ans) ;

- 200 000 émissions consacrées à la jeunesse (offre disponible depuis 6 mois) ;

- 125 000 documentaires (offre disponible depuis l'été).

Votre rapporteur tient à préciser qu'un magazine comme C' dans l'air est ainsi regardé par plus de 1 650 000 téléspectateurs à 17 h 50, par 200 000 à 22 h 30 et par 50 000 sur internet en VOD.

(2) Une stratégie éditoriale contrainte

France 5 a su relever le défi de la diffusion 24 heures sur 24 grâce à la mise en place d'une programmation « verticale » agencée autour de programmes de soirée originaux.

L'antenne de France 5 dégage ainsi à l'heure actuelle une forte compétitivité économique grâce à cette politique de multidiffusion, les programmes diffusés en soirée faisant l'objet d'une rediffusion en journée les jours suivants.

Votre rapporteur tient néanmoins à souligner les limites de cette stratégie à moyen terme. Dans la perspective de la généralisation de la diffusion de la chaîne 24 heures sur 24, il tient à souligner la nécessité de revoir à la baisse le nombre de programmes multidiffusés afin de maintenir son attractivité. La poursuite de la montée en charge du coût de grille qui s'élève à 113,7 millions d'euros en 2007 paraît, de ce fait, essentielle.

Pour la rentrée 2007, il convient de souligner que France 5 a consolidé les traditionnels points forts de sa programmation en journée : le foisonnement de documentaires et de magazines s'ordonne autour de rendez-vous quotidiens, comme Les maternelles , On n'est pas que des parents, Le magazine de la santé et C dans l'air . Ces programmes réguliers et très identifiés continuent de se nourrir de l'actualité, des questions de société ou simplement du quotidien, pour mieux éclairer les enjeux et défis d'aujourd'hui.

LES PREMIÈRES PARTIES DE SOIRÉE DE FRANCE 5 EN 2007

• Lundi : soirée dédiée à l'Histoire et au patrimoine ;

• Mardi : soirée société :

• Mercredi : soirée Art de vivre ;

• Jeudi : soirée Art et culture ;

• Vendredi : France 5 présente sa nouvelle collection, Empreintes , suivie de Café Picouly, pour faire le point sur toute l'actualité culturelle ;

• Samedi : magazine Echappées belles , suivi d'un documentaire découverte ;

• Dimanche : Dimanche enquête remplace Dimanche investigation .

Source : France Télévisions

Toutefois, l'événement de la rentrée est le lancement de la collection Empreintes , constituée de 120 documentaires de 52 minutes, coproduits par France 5 sur 4 ans. Le concept est de présenter ceux qui laisseront leur empreinte sur notre époque. Personnalités françaises, elles appartiennent aux mondes de l'art, de la culture, des sciences, du spectacle, du sport, de la politique ou de la société civile. Connues du public pour leur action, leur engagement, leur production, elles sont, aujourd'hui, à un moment de leur vie où elles sont prêtes à transmettre au plus grand nombre le fruit de leur expérience et leur vision du monde. On citera parmi les premières Empreintes : Simone Veil, Patrick Modiano, Aimé Césaire, Soeur Emmanuelle, Robert Badinter et Brigitte Bardot.

(3) Le développement de l'action éducative

Au-delà des programmes diffusés à l'antenne, l'action éducative de la chaîne s'articule autour d'activités multimédias, notamment education.france5.fr, l'espace éducatif de France 5 sur Internet, et lesite.tv , un service de vidéos éducatives à la demande.

Pour lesite.tv , l'objectif est de fournir à l'enseignant des contenus multimédias et vidéo pouvant nourrir d'une manière originale son travail avec les élèves et de créer ainsi, par l'image et l'interactivité, une approche pédagogique complémentaire à l'enseignement traditionnel.

Les années 2005-2007 ont été les années d'essor de l'offre, avec la création d'un catalogue de 2 200 vidéos organisées en 13 disciplines. Les chiffres clés de la période sont présentés dans le tableau ci-après.

2005

2006

2007 (prévisionnel)

Nombre d'établissements abonnés

1 489

2 241

3 000

Chiffre d'affaires (K€)

176

480

576

L'offre numérique lesite.tv est la plus diffusée dans les établissements scolaires, avec un taux de pénétration de plus de 20 % sur les collèges/lycées.

De nouveaux services sont en cours d'élaboration. Ils ont vocation à cibler de nouveaux usagers et permettre de nouvelles pratiques. Il s'agit plus particulièrement :

- du développement des langues vivantes (anglais, espagnol, allemand) à partir de novembre 2007 ;

- du développement d'une offre spécifique pour la filière technique et professionnelle à partir de décembre 2007 ;

- du développement d'une offre spécifique pour les lycées agricoles à partir de décembre 2007 ;

- du développement d'une création d'une zone d'interactivité et de contribution aux usages à partir de février 2008 ;

- de l'ouverture du service aux enseignants individuels (par opposition aux abonnés établissements) à partir d'avril 2008.

Par ailleurs, France 5 a entrepris un repositionnement de son offre education.france5.fr en développant un concept fédérateur de WebTv éducative.

Celle-ci proposera, en janvier 2008, une approche moderne des contenus éducatifs en plaçant la vidéo au coeur de ce nouveau dispositif. Cette stratégie s'appuiera sur l'accroissement de productions audiovisuelles spécifiques destinées au web et à l'acquisition d'extraits à valeur éducative. L'approche actuelle par discipline et cibles multiples sera abandonnée pour renforcer une seule cible, le « médiateur éducatif » (parents, enseignants, éducateurs).

Selon les informations recueillies par votre rapporteur, la politique éditoriale s'appuiera sur deux typologies de contenus : l'environnement éducatif et les champs de la connaissance, déclinés respectivement suivant des piliers de contenus tels que la scolarité, le développement personnel de l'enseignant, la pédagogie, ou encore l'art et la culture, l'histoire et les civilisations, la citoyenneté, etc. Cette WebTv permettra de construire un corpus solide de contenus vidéo éducatifs accessibles à tous.

e) RFO

Désormais complètement intégrée au groupe France Télévisions, RFO, en dépit de son importance outre-mer, reste trop mal connue du public métropolitain. Car paradoxalement, si les programmes des autres chaînes de France Télévisions sont abondamment repris par les différentes Télés pays, les programmes produits par les antennes de RFO ne sont que trop rarement diffusés sur les chaînes publiques métropolitaines.

Cette méconnaissance, trop souvent source d'incompréhension, devrait s'estomper avec le lancement de France Ô sur la télévision numérique terrestre qui permettra de faire bénéficier l'outre-mer d'une exposition nouvelle dans le service public télévisé.

(1) Une référence audiovisuelle outre-mer

En 2006, les Télés pays ont réussi à maintenir leur position de référence outre-mer dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Votre rapporteur tient en effet à souligner que :

- 62 % des Martiniquais, 58,4 % des Guadeloupéens et près de 43,3 % des Réunionnais reçoivent une offre élargie du câble ou du satellite ;

- le nombre de chaînes ayant dépassé le seuil des 2 % d'audience cumulée est évalué à 22 en Martinique, 26 en Guadeloupe et 16 à la Réunion.

Il tient à faire remarquer également que le fond de grille issu des deux principales chaînes de France Télévisions est de moins en moins adapté à la population des DOM-TOM. En effet, l'âge moyen des téléspectateurs de France 2 est de 56 ans et de 57 ans pour France 3 alors qu'il est de 41 ans pour Télé Guadeloupe, de 42,5 ans pour Télé Martinique et de 39 ans pour Télé Réunion. L'audience faible de l'après-midi, en Guadeloupe notamment, est une des conséquences de ce phénomène.

• Guadeloupe

Les deux chaînes hertziennes de RFO en Guadeloupe ont été en hausse en 2006. Comme l'indique le tableau ci-après, Télé Guadeloupe progresse notamment de plus de 4 points.

PART D'AUDIENCE (EN %) DES CHAINES DE RFO EN GUADELOUPE

TéléGuadeloupe

Tempo

Année 2005

40,8

4,7

Année 2006

44,5

4,9

La période allant de janvier à avril 2006 a été faste pour TéléGuadeloupe qui a atteint 45,2 % de part d'audience. L'apparente stabilité qui a suivi avec 44,2 % entre mai et juin et 44,1 % de septembre à décembre n'entame en rien la place de leader qu'elle occupe sur son marché, avec des résultats en hausse par rapport à 2005.

Pourtant une menace existe : comme en Martinique, la population est suréquipée en abonnement câble et satellite. 59 % de la population est abonnée à une offre élargie qui alimente 38,6 % de la consommation TV.

A noter dans ce contexte : la Une, télévision hertzienne privée gratuite, ne réalise que 4,1 % de part d'audience, ce qui est inférieur à la part d'audience de TF1 en offre payante (7,6 %). Rappelons qu'en 2005, la Une réalisait 5 % de part d'audience contre 10 % en 2004.

• Martinique

Sur un an, TéléMartinique est en hausse. Il convient de noter que la chaîne n'a pas eu à souffrir d'un effet Star Academy (diffusé sur ATV et TF1), en dépit de la victoire d'un jeune martiniquais, soutenu par toute la population.

PART D'AUDIENCE (EN %) DES CHAINES DE RFO EN MARTINIQUE

TéléMartinique

Tempo

Année 2005

30,6

4,0

Année 2006

31,7

4,4

TéléMartinique reste largement leader : plus de 15 points de part d'audience de plus que son concurrent ATV, contre moins de 10 points il y a un an.

Tempo, en revanche, connaît plus de difficultés : TF1 et M6, avec respectivement 7,4 % et 5,3 % de part d'audience la devance régulièrement.

• Réunion

TéléRéunion, en proie à une concurrence locale vive et structurée, a perdu un peu plus d'un point en 2006 par rapport à 2005.

PART D'AUDIENCE (EN %) DES CHAINES DE RFO À LA RÉUNION

Télé Réunion

Tempo

Année 2005

28,7

4,4

Année 2006

27,0

5,2

Avec une perte de 3 points en mai et juin par rapport à la période allant de janvier à avril, TéléRéunion a souffert de la concurrence agressive d'Antenne Réunion, sa concurrente privée. Celle-ci reprend en effet tous les programmes phare de TF1 et M6 ( Lost, Star Academy, Y'a que la vérité qui compte , magazines de M6, divertissements de TF1, etc.).

La bonne grille de rentrée de TéléRéunion lui a toutefois permis de stopper son érosion sur septembre-décembre avec 27,8 % de part d'audience et de gagner ainsi plus d'1 point par rapport à l'an dernier.

Il convient toutefois de noter que la situation concurrentielle de la Réunion est différente de celle des Antilles dans la mesure où près de 70 % de la part d'audience est réalisée par les chaînes hertziennes.

• Guyane

TéléGuyane, qui ne fait l'objet d'une vague d'analyse que tous les deux ans, a bénéficié à une année d'intervalle d'une vague d'analyse réalisée de septembre à novembre 2006.

PART D'AUDIENCE (EN %) DES CHAINES DE RFO EN GUYANE

TéléGuyane

Tempo

Septembre - Novembre 2005

40,8

5,1

Septembre - Novembre 2006

47,3

6,8

Avec une audience de 47,3 %, elle continue d'affirmer son statut de première chaîne de télévision du département et touche en moyenne deux tiers de la population tous les jours.

Tempo n'est pas en reste puisqu'elle connait une forte progression qui la hisse à la deuxième place des chaînes de Guyane.

• Polynésie

TéléPolynésie reste de loin la chaîne leader du territoire avec une progression de 9 points par rapport aux résultats de 2005 et une part d'audience de 66 %. Elle déstabilise les chaînes du bouquet satellite TNS qui perdent 5 points par rapport à l'année dernière.

En revanche, Tempo Polynésie affiche une baisse de 3 points.

PART D'AUDIENCE (EN %) DES CHAINES DE RFO EN POLYNÉSIE

Télé Polynésie

Tempo

Année 2005

57

7

Année 2006

66

4

• Nouvelle Calédonie

En raison de la grève qui a agité la Nouvelle-Calédonie, il n'y a pas eu en 2006 de résultats d'audience pour Télé Nouvelle-Calédonie, qui en 2005, rappelons-le, restait de loin en tête avec 71 % de part d'audience (selon les chiffres de l'étude Louis Harris réalisée en 2005).

• Mayotte

Une enquête de terrain Ipsos réalisée du 18 mai au 1 er juin 2006 impose Télé Mayotte comme le média numéro un sur l'île. En effet, l'offre hertzienne de Télé Mayotte est déclarée regardée par 75 % des Mahorais de 15 ans et plus au total, dont 62 % à une fréquence quotidienne ou quasi quotidienne.

(2) La diffusion de France Ô sur la TNT

Depuis septembre 2007, France Ô est diffusée sur la TNT de la région parisienne et s'adresse ainsi à plus de 10 millions de téléspectateurs potentiels.

2006 constitue aussi la première année d'activité complète pour France Ô, dont la grille s'est enrichie avec notamment le magazine Ôtrement dit (diffusé aussi en radio) et la mise en place d'un journal quotidien InfôAfrique (fabriqué à partir des reportages de l'AITV). France Ô, chaîne de la diversité, décline les grands débats et les enjeux de la citoyenneté en France. En 2006, le Gouvernement a officialisé sa demande de réservation d'un canal TNT pour France Ô qui émettra en région Ile-de-France à partir de la fin septembre 2007.

Ce changement de réseau marque ainsi un changement d'échelle pour la chaîne née en 2005 sur le câble et le satellite. Désormais France Ô devient véritablement la 5 e chaîne de France Télévisions en métropole et cette « naissance » constitue l'événement majeur de la rentrée 2007/2008.

France Ô veut être la chaîne de la diversité, un carrefour des identités, un espace de référence pour le dialogue permanent et l'harmonie des différences, et être la chaîne de l'ouverture et non un lieu refuge échappant aux surprises et aux chances de la rencontre.

La stratégie éditoriale de France Ô est axée sur :

- de nouvelles tranches d'information pour retrouver l'actualité de l'outre-mer et où tous les Ultramarins de métropole se reconnaîtront ;

- la fiction avec une série Baie des Flamboyants, tournée en Guadeloupe, et produite en partenariat avec France 2 et France 3 ;

- le débat avec notamment un nouveau talkshow d'actualité quotidien et décapant ;

- la musique et les programmes culturels, avec une offre significative de spectacles vivants de tous horizons ;

- une offre documentaire importante (+ de 15 heures par semaine).

* 12 Dans 6 Unités Régionales de Production : Lyon, Lille, Marseille, Rennes, Bordeaux/Toulouse, Nancy/Strasbourg.

* 13 Tour de France, Roland Garros...

* 14 La Lettre du CSA n° 209 - Octobre 2007 : Bilan 2006 des chaînes de France Télévisions.

* 15 Votre rapporteur regrette néanmoins la faible part des émissions consacrées à l'emploi et à la formation professionnelle, en dépit de la mission inscrite dans le cahier des charges de France 5.

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