CHAPITRE III - LA POSTE BIENTÔT EN CONCURRENCE : DES PRÉPARATIFS BIEN AVANCÉS

Votre rapporteur pour avis souhaite prêter attention à l'une des actions du programme « Développement des entreprises, des services et de l'activité touristique » financée par cette mission : l'action n° 4, à savoir le développement des télécommunications, des postes et de la société de l'information.

Cette action embrasse un champ très large et très important de notre économie et son actualité est toujours foisonnante. Votre rapporteur pour avis a choisi de focaliser son propos sur La Poste, à laquelle, tout en rappelant le rôle important qu'a joué notre collègue Gérard Larcher dans l'évolution de cette belle entreprise, il accorde une attention fidèle depuis plusieurs années et qui se trouve face à d'importantes échéances.

L'aide au transport de presse versée à La Poste représente, avec 159 millions d'euros, 78 % des crédits consacrés à l'action n° 4. Toutefois, il est bien évident que l'action de l'Etat en matière postale dépasse largement cette ligne budgétaire. Certes, par cette aide, l'Etat compense le surcoût de la distribution de l'ensemble de la presse dans les zones de moindre densité de population afin de maintenir l'égalité d'accès des titres sur tout le territoire 21 ( * ) . Mais l'action menée par l'Etat en faveur du développement des postes est beaucoup plus large et concerne toutes les dimensions de l'activité de La Poste, qui emploie près de 270.000 personnes dans cinq métiers : courrier, colis, express, services bancaires, réseau grand public.

I. UN CONTRAT DE PERFORMANCES ET DE CONVERGENCE LARGEMENT REMPLI PAR LA POSTE

Le 31 décembre 2007, La Poste arrivera au terme du contrat baptisé « Performances et convergence » qu'elle avait signé le 13 janvier 2004 pour quatre ans et qui était destiné à accompagner sa modernisation, en améliorant ses « performances » et en favorisant la « convergence » entre La Poste et ses principaux concurrents à l'échelle européenne. Cette échéance offre l'occasion de faire le point sur les quatre années écoulées et de réfléchir à l'avenir du groupe. Il apparaît à l'examen que ce contrat a été rempli en grande partie : l'outil de travail du courrier a été modernisé, le réseau postal réinventé, la question des retraites réglée et la Banque Postale créée.

A. UNE MODERNISATION DE L'OUTIL DE TRAVAIL

1. Des investissements d'avenir pour une qualité en progrès

La Poste a entrepris de moderniser son outil de travail ; elle a lancé en 2005 un plan de modernisation industrielle baptisé « Cap qualité courrier », doté de 3,4 milliards d'euros, qui sera achevé en 2010 et qui doit apporter des gains de productivité et de qualité décisifs. La Poste est ainsi en voie de moderniser l'ensemble de la chaîne de production courrier avec les technologies les plus récentes, pour en faire en 2010 l'une des plus efficaces en Europe en matière de coûts et de qualité.

Cet effort de productivité et de qualité concerne le réseau des centres de traitement et de distribution, l'automatisation du tri à toutes les étapes du processus, l'utilisation des différents modes de transport, l'adaptation de toute la chaîne aux variations du trafic.

La qualité de service s'en est déjà trouvée sensiblement améliorée, avec 81,2 % de lettres distribuées le lendemain de leur dépôt en 2006, contre seulement 69,6 % en 2003. L'objectif du contrat de plan était de porter ce taux à 85 % en 2007. Il ne sera sans doute pas atteint dès 2007 ; il reste donc des progrès à faire, que devrait faciliter la poursuite du plan d'investissement évoqué.

* 21 L'aide au pluralisme de la presse écrite relève de la direction du développement des medias.

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