3. Le programme de sous-marins Barracuda : le lancement de la réalisation du 1er bâtiment

Les six sous-marins nucléaires d'attaque de type « Rubis » ont été admis au service actif entre 1983 et 1993. Le programme Barracuda est destiné à assurer leur remplacement à compter de 2016. La cible du programme est actuellement de 4 bâtiments.

Particulièrement complexe, tant sur le plan technique qu'en raison de son coût, estimé à 7,9 milliards d'euros, le programme a tardé à entrer en phase de réalisation.

La notification du marché est intervenue fin 2006 . Ce marché doit se dérouler par tranches successives. La commande porte actuellement sur le 1 er sous-marin . Elle doit être affermie par deux tranches conditionnelles en 2007 et en 2008.

Fin 2006, 1 392 millions d'euros avaient été engagés sur ce programme et 304 millions d'euros payés. En 2007, selon les documents budgétaires, les engagements devraient atteindre 883,2 millions d'euros et les paiements 106 millions d'euros.

Pour 2008, le projet de budget prévoit 253,6 millions d'euros en autorisations d'engagement et 330,4 millions d'euros en crédits de paiement.

4. Les armements des forces navales : le missile de croisière naval

Les frégates multi-missions comme les sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda doivent être dotés d'un missile de croisière naval , dérivé du Scalp. Il s'agit, par ce programme, de diversifier les porteurs de missiles de croisière et de renforcer ainsi la capacité de frappe dans la profondeur. D'une portée d'environ 1 000 km, le missile de croisière naval dotera la France d'une capacité totalement nouvelle en matière d'action de la mer vers la terre, et complètera celle déjà obtenue par la mise en service du Scalp dans l'aviation de combat.

Le besoin a été fixé à 250 missiles, dont 200 destinés aux frégates multi-missions et 50 aux sous-marins nucléaires d'attaque, ces derniers impliquant la réalisation d'un dispositif de changement de milieu pour pouvoir être tirés sous la surface.

Une commande de 50 missiles a effectuée en 2006, pour une livraison prévue en 2012. Environ 650 millions d'euros ont déjà été engagés sur ce programme. Pour 2008, le projet de loi de finances prévoit 11,4 millions d'euros en autorisations d'engagement et 80,3 millions d'euros en crédits de paiement.

Le projet de budget prévoit également les autorisations d'engagement nécessaires au lancement de la réalisation du programme de future torpille lourde et à la commande des 10 premières torpilles sur 93 prévues. Destinées aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins et aux sous-marins nucléaires d'attaque, cette torpille est destinée à remplacée la torpille F17 dont le ministère de la défense estime que l'obsolescence technique et opérationnelle sera atteinte en 2015. Ce programme a pris un certain retard, du fait notamment des spécifications techniques contraignantes liées à la sûreté nucléaire. Il pourrait être mené en coopération entre l'industriel italien Wass, constructeur de la torpille Black Shark, DCNS et Thales. Un montant de 127,1 millions d'euros en autorisations d'engagement est inscrit pour 2008.

Enfin, l'année 2007 voit la livraison des 50 premières torpilles légères MU90 destinées à la lutte contre les menaces maritime et sous-marine. Cette torpille sera mise en oeuvre à partir des frégates, des avions de patrouille maritime ATL2 et des hélicoptères Lynx, puis NH0. Le projet de budget prévoit 33,8 millions d'euros en crédits de paiement pour la livraison de 75 torpilles supplémentaires en 2008.

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