2. Les missions locales

Créés en 1982, les missions locales et les points d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO) sont chargés de définir et mettre en oeuvre des parcours d'insertion personnalisés au profit de jeunes âgés de moins de vingt-six ans qui rencontrent des difficultés sociales ou professionnelles.

Au premier semestre 2012, on dénombrait 458 missions locales et 8 PAIO, employant environ 11 400 salariés. Le réseau des misions locales et des PAIO bénéficie du renfort de 770 personnes mises à disposition, notamment 350 ETP en provenance de Pôle emploi.

L'activité des missions locales et des PAIO a progressé sous l'effet de la crise. Le bilan d'activité réalisé pour l'année 2010 montre que 1,3 million de jeunes ont été en contact avec le réseau et que 1,1 million ont été reçus en entretien au moins une fois. Un peu plus de 515 000 jeunes ont été accueillis pour la première fois, chiffre en hausse de 16 % en cinq ans. Les estimations pour 2011 suggèrent que le niveau d'activité est resté élevé, même si le nombre de jeunes accueillis pour la première fois semble avoir un peu diminué.

Nombre de jeunes accueillis par le réseau des missions locales

2008

2009

2010

2011*

Jeunes en contact avec le réseau

1 213 000

1 268 000

1 313 079

1 321 000

Dont jeunes reçus en entretien

1 021 000

1 098 000

1 131 182

1 136 000

Jeunes accueillis pour la première fois

467 000

515 000

515 221

515 000

Jeunes en demande d'insertion (JDI) 1

638 921

697 292

719 029

720 000

* Estimations

1 JDI : jeunes ayant bénéficié d'au moins un entretien au cours des cinq derniers mois

Source : ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social

Le financement des missions locales et des PAIO est assuré par l'Etat et Pôle emploi (à hauteur de 47 %), les collectivités territoriales (40 %), le fonds social européen (2 %) et par divers organismes publics et privés (11 %).

La dotation de l'Etat aux missions locales et aux PAIO va augmenter de manière significative en 2013, après avoir stagné pendant plusieurs années autour de 179 millions d'euros. Elles vont bénéficier l'an prochain d'une dotation de 178,8 millions d'euros, à laquelle vont s'ajouter 30 millions d'euros de crédits destinés à accompagner le déploiement des emplois d'avenir.

3. Les maisons de l'emploi

La précédente majorité a réduit de manière brutale les crédits alloués aux maisons de l'emploi : alors que 95,5 millions d'euros leur étaient consacrés en 2010, la dotation a été ramenée à 77,4 millions d'euros en 2011 (en crédits de paiement) et à 62,4 millions en 2012, soit une diminution de plus d'un tiers en deux ans.

Certes, cette diminution drastique des crédits s'est accompagnée d'une évolution du rôle des maisons de l'emploi, qui n'ont pas vocation, sauf exception, à accueillir des demandeurs d'emploi. Leur mission a été recentrée sur des tâches de coordination et de planification stratégique (anticipation des mutations économiques, développement de l'emploi local, réduction des obstacles culturels et sociaux à l'accès à l'emploi).

Cette diminution des crédits a cependant été difficile à gérer par les acteurs locaux qui les cofinancent.

Malgré un contexte budgétaire tendu, le projet de loi de finances propose de stabiliser en 2013 la dotation de l'Etat aux maisons de l'emploi à hauteur de 63 millions d'euros.

Le nouveau cahier des charges des maisons de l'emploi, en vigueur depuis 2010, insiste sur leur nécessaire évaluation. Le bilan de leur activité paraît en effet très hétérogène selon les territoires. Elles font désormais l'objet d'une évaluation conduite par le préfet de région. La poursuite des financements et la détermination de leur montant seront fonction de la conformité des actions au nouveau cahier des charges et des résultats obtenus. Un bilan sera également réalisé par le ministre de l'emploi et débattu au sein du Conseil national de l'emploi.

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