2. Le rôle essentiel des dispositifs de radar

La qualité des prévisions météorologiques dépend essentiellement de la disponibilité et de la qualité des modèles numériques de prévision du temps. À cette fin, les radars fournissent une observation en trois dimensions, en mesurant les quantités de précipitation à une distance de 100 km à la ronde. Ils constituent un outil essentiel au suivi des précipitations.

C'est pourquoi Météo-France peut s'appuyer sur un réseau national de radars permettant de détecter et de localiser la plupart des précipitations, de déterminer les quantités de pluie et de mesurer les vitesses des vents.

Le réseau de radars métropolitains est ainsi passé de 13 radars en 1995, à 18 en 2002 (projet Arc Méditerranéen), à 24 en 2006 (projet PANTHERE), puis à 25 aujourd'hui. Il s'agit donc d'une démarche volontariste de Météo-France pour progressivement améliorer la couverture nationale par ses radars, au bénéfice des utilisateurs locaux notamment en matière de suivi et de gestion des pluies et inondations, et répondre aux objectifs assignés par l'État.

Le réseau de radar ne couvre effectivement pas l'intégralité du territoire national, certaines zones étant trop éloignées des radars existants, ou l'environnement local (relief notamment) induisant un blocage du faisceau radar ou une dégradation de la qualité des données radar. Cette qualité des données collectées par l'ensemble des radars opérationnels est évaluée par la Direction des Systèmes d'Observation de Météo-France (notamment, le service APIC n'est proposé que sur les zones géographiques bénéficiant d'une qualité suffisante des données radars).

Toutefois, si les radars constituent un outil essentiel pour observer les précipitations (grâce à sa capacité à réaliser des mesures fines et sur une large étendue géographique), il existe des moyens complémentaires de mesures. En effet, les radars sont l'un des éléments du système d'observation de Météo-France, d'autres données provenant notamment de multiples stations de mesure au sol. Ce sont ainsi de l'ordre de 800 pluviomètres qui sont déployés sur l'ensemble du territoire, permettant d'une part d'améliorer la qualité des données radars (calibration des mesures effectuées par le radar grâce aux pluviomètres), et d'autre part de compléter l'ensemble des données de précipitation sur des zones mal couvertes par les radars. C'est l'ensemble des données d'observation qui constituent la donnée d'entrée au travail de prévision.

L'emplacement des 25 radars situés en métropole, et des 7 radars dans les outre-mer, est retracé par les cartes suivantes :

Source : documents Météo France.

La question des prestations commerciales fournies à certaines collectivités territoriales est sans rapport avec le déploiement par Météo-France de ses moyens d'observation.

Météo-France peut proposer diverses offres à ses clients sur la base de l'ensemble des observations, des modèles numériques de prévision et des analyses météorologiques. Il s'agit de prestations qui vont au-delà des missions de service public et sont assurées dans le cadre d'une stricte séparation entre les activités commerciales de Météo-France et ses activités institutionnelles. Météo-France est amené à répondre à quelques demandes de cette nature par an en moyenne, plutôt sur le territoire métropolitain.

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