3. Le déploiement d'ANTARES et les voies de sa résilience

A la fin de l'année 2013, les trois quarts des SDIS devraient être raccordés au réseau de radiocommunications numériques ANTARES (Adaptation nationale des transmissions aux risques et aux secours).

L'Etat a achevé la mise en place de l'infrastructure en 2010. Ce service est aujourd'hui disponible dans toute la métropole. 95 % du territoire national est couvert.

Cependant, l'Etat s'attache à parfaire l'efficience de cet outil d'une part, pour l'étendre aux Antilles et à la Réunion et d'autre part, pour améliorer son fonctionnement à la suite d'interruptions du service constatées lors de la survenance d'incidents climatiques.

A compter de 2013, une enveloppe de 24,85 millions d'euros est prévue pour effectuer des travaux d'optimisation du réseau 29 ( * ) :

- 17,75 millions d'euros pour la période 2013-2015 ;

- 7,1 millions d'euros consacrés au début du programme triennal 2016-2018.

Une réflexion est en cours sur les solutions permettant d'équiper la flotte d'aéronefs de la sécurité civile d'un système de radio compatible avec le réseau.

La fiabilité d'ANTARES

Le directeur général de la sécurité civile l'a affirmé à votre rapporteur : le réseau est sûr et résilient car il repose sur un maillage même s'il existe encore des zones d'ombre dues au relief. Mais l'Etat s'efforce d'y remédier ( cf. supra ).

Techniquement, en effet, les éléments fournis par le ministère précisent que les cent réseaux maillés de l'infrastructure au niveau national lui permettent d'être redondant en cas de chute du réseau en un point déterminé, les autres réseaux fonctionnant toujours.

Cette spécificité technique est renforcée par l'unicité de gestionnaire puisque la direction des systèmes d'information et de communication du ministère de l'intérieur assure la maintenance de l'infrastructure.

En outre, l'ensemble des ordinateurs sont redondants pour pallier toute panne technique informatique.

La faiblesse d'ANTARES, aujourd'hui, réside dans les liaisons louées à des opérateurs externes qui sont peu à peu abandonnées.

Pour le reste, l'infrastructure demeure un réseau terrestre, soumis à ce titre aux aléas classiques, notamment l'interruption du service provoquée dans certaines circonstances climatiques.

C'est pourquoi certains SDIS souhaitent la mise en place de redondances techniques permettant de remédier à une rupture de câble de communication au moyen de faisceaux hertziens.

Une réflexion a été lancée, en conséquence, par la DGSCGC, notamment pour sécuriser les territoires les plus sensibles en termes de sollicitation du réseau et donc de population.

Enfin, la direction générale a contracté un marché de communications satellitaires pour permettre aux SDIS de conserver une capacité de transmissions opérationnelles en toute occasion.

Pour finir, elle observe que la résilience départementale pourrait être assurée au moyen de relais portables qui permettraient de « reboucler » les communications dans les zones perturbées par une interruption momentanée ou durable des transmissions.


* 29 La DGSCGC évalue à l'installation d'une centaine de relais supplémentaires l'obtention d'une couverture satisfaisante sur l'ensemble du territoire, y compris en zone rurale.

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