C. LE SOCLE DE L'EMPLOI ET DE LA MONTÉE EN GAMME : LES ALLÈGEMENTS DE CHARGE

Le budget pour 2021 repose sur le pari d'une reprise de l'emploi générateur de besoins en allègements de charges. En effet, 1,5 milliard, soit plus de 60 % de la mission, sont provisionnés à ce titre. Comprenons bien qu'avec ce mécanisme budgétaire prévu par le programme 138, lorsque l'embauche et la masse salariale augmentent, les exonérations de cotisation suivent et, en cas de besoin, l'enveloppe budgétaire est augmentée en cours d'exercice. Inversement, en 2019, une centaine de millions d'euros n'ont pas été consommés. L'exercice 2020 devrait amplifier ce phénomène en raison de la récession et aussi parce que l'indemnisation du chômage partiel est prise en charge en dehors de la mission outre-mer.

C'est dire combien ce budget repose sur le pari d'une forte reprise de l'emploi ultramarin en 2021. La commission recommande, à la fois, de parier sur la reprise de l'emploi et d'utiliser les crédits non consommés pour élargir les taux d'exonération dans des secteurs encore non éligibles et pour des montants de salaires plus élevés. Cela relève du PLFSS et un pas a été franchi dans ce sens avec l'accord du Gouvernement.

La raison pour laquelle nos territoires ont tant besoin d'allègements supplémentaires réside dans l'impératif de « montée en gamme ». Plus encore que dans l'hexagone, Il est en effet quasi impossible pour nos outre-mer de gagner la bataille de la compétitivité prix avec des pays voisins qui ont des salaires avoisinant 30 à 300 dollars par mois.

Il est en revanche démontré que les produits ou services haut de gamme attractifs permettent la création de richesses locales, mais cela nécessite l'embauche de talents ultramarins qui ont parfois la tentation de s'expatrier.

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