II. L'ACCROISSEMENT DES MOYENS DU PROGRAMME 350 DÉDIÉ AUX JO DE PARIS 2024

A. LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES OLYMPIQUES

Hors Pass'sport, l'augmentation des moyens la plus significative concerne bien évidemment la Solideo chargée de construire les sites olympiques. Ses moyens logés dans l'action n° 1 du programme 350 augmentent de 40 M€ pour atteindre 263 M€ en crédits de paiement. La maquette budgétaire a été actualisée pour tenir compte de l'inflation, le coût des travaux est maintenant évalué à 1,553 Md€ (dont 1,04 Md€ à la charge de l'État et 509 M€ à la charge des collectivités territoriales et des établissements publics territoriaux).

Concernant les jeux Olympiques et Paralympiques, si nous pouvons nourrir des inquiétudes réelles sur les performances des athlètes français en 2024, il n'y a, à cette heure, pas d'alerte sur des problèmes qui pourraient remettre en cause l'organisation de la manifestation et la construction des équipements olympiques . Les difficultés rencontrées dans la construction des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express qui devaient desservir des sites olympiques devront néanmoins trouver des réponses compatibles avec les déplacements des franciliens. Le problème de permis de construire relatif à la piscine d'Aubervilliers n'aura pas de conséquences compte tenu de la possibilité d'activer des solutions alternatives.

Comme sur la plupart des chantiers aujourd'hui, les entreprises chargées de construire les ouvrages olympiques doivent faire face à des pénuries qui sont néanmoins limitées dans leurs conséquences sauf en ce qui concerne l'approvisionnement en bois. Au lieu de recourir uniquement à du bois français, la Solideo envisage d'élargir à l'ensemble des forêts européennes les filières d'approvisionnement.

À noter enfin que le chantier du village des médias a pris 4 mois de retard à cause des recours, ce qui compliquera la finalisation des travaux. Plus généralement, le directeur général de la Solideo considère qu'il aura les moyens d'accélérer le rythme des travaux pour faire face aux aléas inévitables.

Concernant la contribution des collectivités territoriales au financement des infrastructures olympiques, le directeur général de la Solideo indique qu'aucune d'entre elles n'a fait part de difficultés à honorer ses engagements malgré la crise sanitaire.

Répartition des financements de la Solideo sur l'ensemble de la programmation budgétaire

Financeurs (en milliers d'€)

2018

2019

2020

2021

2022

2023

2024

2025

Total

Région IdF

16 875

16 875

16 875

16 875

30 875

26 875

16 875

10 432

152 557

Ville de Paris

15 575

10 000

16 571

18 571

23 571

23 571

23 571

22 212

153 642

Métropole du Grand Paris

0

2 500

2 500

2 500

6 750

3 500

2 200

1 890

21 840

CD92

0

500

750

750

1 300

1 850

543

0

5 693

CD93

0

6 740

8 424

8 424

13 479

13 479

12 563

12 577

75 686

CD78

1 500

0

0

0

0

2 000

250

250

4 000

EPT PIaine Commune

2 135

4 375

4 935

4 935

7 435

5 935

5 375

3 821

38 946

EPT Paris, Terres d'envol

0

2 000

3 600

5 400

4 400

5 600

800

604

22 404

Le Bourget

0

450

450

450

550

550

425

425

3 300

Dugnv

0

420

420

420

510

540

540

536

3 386

CASQY

0

500

500

500

-

400

200

200

2 300

Marseille

0

3 300

3 300

3 300

3 300

6 200

3 150

2 664

25 214

Total apports collectivités

36 085

47 660

58 325

62 125

92 170

90 500

66 492

55 611

508 968

État

48 000

65 250

127 731

225 607

257 000

200 000

80 000

40 273

1 043 861

Total général

84 085

112 910

186 056

287 732

349 170

290 500

146 492

95 884

1 552 829

Source : Société de livraison des ouvrages olympiques

Interrogé sur le rapport de la Cour des comptes, le directeur général a reconnu que la Solideo avait rencontré des difficultés en termes de ressources humaines. Concernant les remarques faites par l'Agence française anticorruption (AFA), il a aussi indiqué que les critères des marchés publics avaient été modifiés afin d'accorder plus d'importance au critère du prix par rapport aux aspects techniques.

La modification de la garantie accordée au Comité d'organisation des
jeux Olympiques (COJO) dans le PLF 2022

L'article 39 du PLF modifie le dispositif de garantie octroyée par l'État afin de couvrir tout éventuel déficit du COJO et actualise le précédent dispositif prévu par l'article 81 de la LFR du 28 décembre 2017. Alors que la garantie de 2017 était notamment plafonnée à 1,2 Md€ en cas d'annulation des jeux, le nouveau dispositif porte la garantie à 3 Mds€ tout en indiquant que ce plafond pourrait être relevé au besoin par une autre disposition législative.

Budget prévisionnel du Comité d'organisation des jeux Olympiques de Paris 2024

(en milliards d'€)

Source : Comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

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