B. L'ACCÉLÉRATION DE LA RESTRUCTURATION DES RÉSEAUX DE COOPÉRATION CULTURELLE, SCIENTIFIQUE ET ÉDUCATIVE À L'ÉTRANGER

1. La réorganisation des services extérieurs

La fusion, opérée en 1994, des compétences exercées à l'échelon central en matière de coopération éducative et linguistique et de la tutelle sur les établissements culturels au sein d'une nouvelle direction de la coopération culturelle et linguistique, a trouvé son prolongement dans la restructuration des centres et des instituts culturels, services extérieurs de l'État.

Dès le 1er juillet 1995, 33 centres de coopération culturelle et linguistique ont été constitués à partir de la fusion d'établissements jusqu'alors indépendants : centres ou instituts culturels et bureaux de coopération linguistique et éducative. La création de ce nouveau type d'établissement répond au souci de rationaliser et d'unifier l'action conduite par la France en ces domaines, en élargissant les missions traditionnelles des centres culturels à la coopération linguistique et éducative. L'on notera que les centres de coopération linguistique et culturelle ont été dotés de l'autonomie financière, ce qui permet à la fois d'assouplir leur gestion et de faciliter la mobilisation des ressources extérieures.

Poursuivie en 1996 par la création de 19 centres de coopération culturelle et linguistique, la restructuration des services extérieurs se traduira encore le 1er janvier prochain par des regroupements dans 16 villes, portant à 68 au total le nombre de centres culturels aux compétences élargies ouverts en dix-huit mois.

Une expérience d'intégration plus poussée a par ailleurs été tentée au Caire, à Tunis et à Beyrouth où des centres culturels et de coopération réunissent, au sein d'une même structure, l'ensemble des champs d'intervention de la direction générale des relations culturelles, scientifiques et techniques.

Cette évolution présente incontestablement l'avantage de favoriser l'établissement de synergies entre la politique d'apprentissage de la langue française et la définition de la coopération culturelle.

2. La recherche d'une plus grande complémentarité entre le réseau des centres culturels et celui des alliances françaises

Pour éviter les redondances et présenter un visage unifié de la France à l'étranger, un effort de rapprochement entre le réseau des services extérieurs de la direction générale (centres et instituts culturels), d'une part, et celui des 1.056 comités locaux de l'Alliance française, associations de droit local, d'autre part, a été engagé voici une dizaine d'années.

La coordination entre ces deux réseaux repose, à Paris, sur les contacts réguliers établis entre la DGRCST et l'Alliance française. Elle est formalisée depuis 1990 par la signature d'une convention annuelle fixant le montant et la destination de la subvention dont bénéficie cet établissement.

Dans le prolongement de la modernisation des interventions de la DGRCST, les Ambassadeurs ont été invités depuis 1995 à signer des contrats d'objectifs avec les comités locaux appelés à participer à la mise en oeuvre de la politique culturelle extérieure de la France. Ces contrats tendent à doter les alliances locales, dans le respect de leur autonomie, de projets de développement qui s'insèrent dans la politique culturelle, éducative ou linguistique définie à l'échelon central. Une quinzaine de conventions de ce type ont d'ores et déjà été signées.

Dans certains pays, la coopération entre ces deux réseaux a pris la forme de la nomination d'un directeur commun au centre ou à l'institut culturel et à l'Alliance française. C'est le cas en particulier à Kiev, à Saint-Pétersbourg, à Glasgow, à Madrid, à Nairobi ou à Rabat. Enfin, pour mettre fin à des situations de concurrence préjudiciable à l'image de la France à l'étranger, les activités d'enseignement du français, langue étrangère, ont pu être placées sous la responsabilité exclusive d'un établissement culturel (institut français de Copenhague) ou d'alliances françaises (à Rome ou à Lisbonne).

Votre rapporteur se félicite de ces évolutions qui contribuent à accroître la cohérence des actions de coopération culturelle, linguistique et scientifique mises en oeuvre dans chaque pays.

Il importe toutefois que des critères précis, et indépendants des seules contingences budgétaires, président à la fermeture ou aux regroupements de centres ou d'instituts culturels.

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