II. LES PERSPECTIVES POUR 1996

Deux faits importants marqueront l'année 1996 et vraisemblablement le début de 1997 :

- la crise du secteur bovin due à l'encéphalite spongiforme bovine - ESB ;

- la baisse du prix des céréales.

L'ESB a durement touché la filière bovine, mais il est trop tôt pour avoir une vue claire des conséquences de cette crise sur le secteur des IAA.

Le premier semestre est en demi-teinte.

Au mois de juillet, le commerce extérieur des produits agro-alimentaires affiche un excédent de 4,1 milliards de francs, supérieur à celui de juillet 1995 (3,7 milliards).

Au terme des sept premiers mois de l'année 1996, l'excédent cumulé des échanges extérieurs agro-alimentaires de la France atteint 29,1 milliards de francs et reste supérieur (+ 5 % et + 1,4 milliard) à celui obtenu au cours des sept premiers mois de l'année 1995 (27,7 milliards).

Ces sept mois ont été marqués par une relative atonie des échanges agro-alimentaires puisque les exportations ont très faiblement augmenté alors que les importations stagnaient.

Le quasi blocage des ventes de blé aux pays tiers en fin de période, la crise bovine, la chute des cours du sucre, ont été autant d'éléments défavorables. Fort heureusement, certains facteurs positifs ont joué un rôle compensateur tels que la bonne performance des exportations de vins, de viandes de volailles et de pommes ainsi que la baisse des prix des produits d'origine tropicale (café notamment).

1. Le commerce extérieur des produits des IAA

Durant les sept premiers mois de 1996, le commerce extérieur français des produits des industries agro-alimentaire conserve une évolution positive et se solde par un excédent de 26,4 milliards de francs, supérieur de 9 % à celui des sept premiers mois 1995 (24,3 milliards de francs).

Nos exportations de produits des IAA ont augmenté de 3 % alors que les importations stagnaient (0,2 %).

Les vins et spiritueux sont redevenus le premier excédent de la balance commerciale agro-alimentaire alors que le secteur des produits laitiers se stabilise à 7,4 milliards de francs.

La meilleure performance est à mettre à l'actif des viandes de volaille dont l'excédent commercial augmente de 20 %, passant de 2,9 à 3,5 milliards de francs.

Du strict point de vue des échanges extérieurs, les résultats du premier semestre 1996 font ressortir une diminution spectaculaire du déficit des viandes bovines qui passe de 350 millions de francs à 11 millions de francs (- 97 %).

Dans ce contexte de crise, les importations françaises de viandes bovines en provenance du Royaume-Uni se sont naturellement effondrées (- 63 % en volume), alors que celles livrées par l'Irlande et l'Allemagne chutaient sévèrement (de respectivement - 40 % et - 11 %).

Les exportations ont également particulièrement souffert vers l'Italie (- 22 % en tonnage), l'Allemagne (- 35 %), le Portugal (- 55 %) et l'Espagne (- 23 %).

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