CHAPITRE III -

DES TEXTES POUR L'INNOVATION

Le projet de loi de finances pour 1999 comporte un ensemble de nouvelles mesures incitatives en ce domaine :

- le report d'imposition des plus-values de cession de droits sociaux réinvesties dans le capital d'une PME nouvelle et le dispositif des bons de souscription de parts de créateurs d'entreprise ont été étendus depuis le 1er septembre 1998 aux PME créées depuis moins de quinze ans , au lieu de 7 ans jusqu'à présent ;

- le crédit d'impôt accordé aux entreprises qui accroissent leur effort de recherche sera amélioré et reconduit pour cinq ans ;

- les particuliers qui effectuent un don au profit d'organismes sans but lucratif ayant pour objet exclusif d'aider financièrement les créations d'entreprises bénéficieront d'une réduction d'impôt ;

- les réductions d'impôt accordées au titre de la souscription au capital de sociétés non cotées et de parts de fonds commun de placement dans l'innovation seront prorogées jusqu'au 31 décembre 2001 et leur régime sera assoupli et étendu ;

- le dispositif de déduction du revenu global des pertes subies en cas de souscription au capital d'une PME en état de cessation de paiements sera amélioré sur plusieurs points et étendu aux entreprises créées par voie d'essaimage.

I. EXTENSION AUX SOCIÉTÉS CRÉÉES DEPUIS MOINS DE QUINZE ANS DU REPORT D'IMPOSITION DES PLUS-VALUES DE CESSION DE TITRES DONT LE PRODUIT EST INVESTI DANS DES FONDS PROPRES DE PME ET DES BONS DE SOUSCRIPTION DE PARTS DE CRÉATEURS D'ENTREPRISE

La loi de finances pour 1998 avait prévu que les salariés et les dirigeants d'une entreprise pourraient reporter l'imposition des plus-values de cession de droits sociaux qu'ils détiennent dans cette entreprise, lorsque le produit de la vente est réinvesti au plus tard le 31 décembre de l'année qui suit celle de la cession, dans la souscription au capital initial ou dans une augmentation de capital en numéraire d'une société non cotée créée depuis moins de sept ans à la date de l'apport.

Cette mesure concerne les gains retirés des cessions de valeurs mobilières et de droits sociaux réalisés du 1er janvier 1998 au 31 décembre 1999. Elle vise à encourager des entrepreneurs ayant déjà crée avec succès une entreprise à apporter leur aide à d'autres entrepreneurs n'ayant pas cette expérience, sous forme de conseils et d'apports de fonds propres.

Cette loi de finances a, aussi, prévu que les sociétés non cotées, créées depuis moins de sept ans pourront, depuis le 1er janvier 1998 et jusqu'au 31 décembre 1999, proposer à leur personnel des bons de souscription de parts de créateur d'entreprise à un prix définitivement fixé lors de leur attribution et donnant le droit de souscrire une part du capital de la société.

Cette mesure permet aux entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, qui n'ont généralement pas les moyens d'offrir des salaires élevés, d'attirer des dirigeants, des cadres ou des scientifiques de haut niveau.

Le projet de loi de finances pour 1999 propose d'étendre aux sociétés créées depuis moins de quinze ans -c'est-à-dire immatriculées au registre du commerce et des sociétés postérieurement au 1er janvier 1984- ces deux dispositifs particulièrement favorables aux entreprises innovantes.

Cette mesure s'appliquerait à compter du 1er septembre 1998 pour ce qui concerne le premier dispositif (report d'imposition des plus-values de cession de droits sociaux réinvesties dans une PME) et aux bons de souscription de parts de créateur d'entreprise attribués à compter de la même date pour ce qui concerne le second dispositif.

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