VII. LA SITUATION DU SERNAM

En 1998, le chiffre d'affaires total du SERNAM (3,94 milliards de francs) a été quasiment identique à celui de l'année précédente. On évoquera successivement les différentes catégories d'activités :

- le groupage : le chiffre d'affaires du groupage a baissé en 1998 de 2 %, la création et le développement de nouveaux produits n'ayant pas suffi à compenser le recul enregistré dans les secteurs traditionnels de l'express et de la messagerie

A la fin du premier semestre, ont en effet été lancés les produits " bagages " (transport des bagages des voyageurs SNCF avec service à domicile) et " livraison de nuit " (traitement privilégié, grâce à une plate-forme centrale, des trafics urgents de pièces détachées automobiles) qui ont conclu un succès important sur le plan commercial ;

- la messagerie : si le marché général de la messagerie a profité d'une croissance en volume au premier semestre, Le chiffre d'affaires du SERNAM est resté presque stable en 1998, compte tenu de la baisse des prix.

Le nombre d'envois transportés par le SERNAM est en décroissance (-2,6 %), avec un poids moyen par envoi en augmentation de 6 kg en moyenne soit de + 8 % (78 kg par envoi en 1998 contre 72 kg en 1997). Dans ces conditions, le tonnage transporté a connu en 1998 une hausse tendancielle de plus de 5%. Cette croissance est la conséquence d'un changement de structure du trafic avec une baisse des envois de faible poids et surtout, une augmentation des envois lourds, cible privilégiée des actions commerciales de conquête ;

- l'express : le marché de l'" express " général a été en forte croissance en 1998, mais sous la pression des spécialistes du paquet qui ont accru leur part de marché, les poids moyens ont augmenté et le niveau tarifaire a baissé.

Le SERNAM n'a pas profité de l'aspect pourtant favorable de la conjoncture, avec un chiffre d'affaires en baisse de plus de 8 %. Le " fonds de commerce " de l'express est donc en érosion très forte ;

- l'affrètement : en 1998, le chiffre d'affaires de l'affrètement a progressé de 4%, suivant en cela la tendance générale de l'activité routière en France. Cette croissance est plus marquée en affrètement européen (+ 15 %) qu'en affrètement national (+ 2 %). L'affrètement a représenté, en 1998, 18 % du chiffre d'affaires du SERNAM, soit 708 millions de francs.

- le groupage international et de logistique : les activités de groupage international et de logistique ont connu une stabilité de leurs chiffres d'affaires respectifs en 1998.

Le système comptable du SERNAM n'établit pas aujourd'hui de distinction entre le trafic réalisé sur route et celui réalisé par fer. Il est cependant possible de comparer l'activité du SERNAM à celle de la SNCF à partir du volume de marchandises transportées.

En 1998, le SERNAM a transporté 2,8 millions de tonnes de marchandises :

- 900.000 tonnes en groupage (France et International) ;

- 1,6 million de tonnes en affrètement ;

- 300.000 tonnes en produits presse.

En 1998, la SNCF a transporté 133,7 millions de tonnes de marchandises :

- 75,6 millions de tonnes en trafic intérieur ;

- 58,1 millions de tonnes en trafic international.

On sait que la SNCF cherche actuellement à " adosser " un SERNAM " filialisé " à un partenaire lui donnant l'effet de taille et la dimension européenne nécessaires. Parmi les schémas actuellement à l'examen, on peut retenir notamment :

- un rapprochement avec " Geodis " appartenant au groupe SNCF ;

- le rapprochement avec ABX, entreprise de messagerie de la Société nationale des chemins de fer belges.

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