E. LES PORTS NON AUTONOMES D'INTÉRÊT NATIONAL

Le tableau ci-dessous retrace le montant des investissements réalisés dans les ports non autonomes d'intérêt national, ainsi que leurs modalités de financement sur la période 1994-1998.

(en milliers de francs)

 

Etat

Autorisations de programme

Fonds de concours

Ensemble

1994

67 180

135 185

202 365

1995

43 226

38 240

81 646

1996

74 394

295 191

369 585

1997

83 088

272 969

356 057

1998

86 555

173 070

259 625

Les opérations qui ont été ainsi financées, sont, en grande partie, constituées soit d'investissements inscrits aux contrats de plan Etat-région soit d'interventions de réhabilitation, de grosses réparations ou de gros entretien des infrastructures de base.

Les crédits ont, notamment, permis de financer, en 1998, les suivantes :

Boulogne-sur-Mer :

Poursuite des opérations inscrites aux contrats de plan (Etat-Région). En 1998, à Boulogne-sur-Mer, une deuxième tranche de travaux de restauration de la digue Carnot a été engagée avec une participation du budget des ports maritimes de 14,2 millions de francs.

La participation du ministère au contrat de plan du port de Boulogne s'élève, au total, à 40,3 millions de francs. A la fin de la gestion de 1998, 31,5 millions de francs d'autorisations de programme ont été mises en place depuis 1994.

Par ailleurs, l'Etat a pris à nouveau à sa charge les dépenses d'entretien des profondeurs du port de Boulogne, soit plus de 7 millions de francs.

Calais :

Réhabilitation d'un site pollué (0,15 millions de francs). Ces études ont permis un diagnostic et une mise sous surveillance de ce site, recensé comme potentiellement pollué.

Caen :

Restauration d'un musoir de l'écluse de Ouistreham (2,175 millions de francs). Cette opération, engagée à la suite de la constatation d'une perte d'épaisseur des palplanches, a permis d'assurer la stabilité de l'ouvrage dont les fonctions de soutènement, de protection des fondations de l'écluse Est et de point d'amarrage sont essentielles à l'activité du port. Cette opération s'est accompagnée du lancement des études en vue de la réparation du pont de Colombelles.

Saint-Malo :

Réparations (3,775 millions de francs). L'opération de réparation urgente du pont des Corsaires a été engagée à la suite de graves dégâts occasionnés par un dysfonctionnement des moteurs. La réparation du quai de Rocabey ainsi que les études en vue de la réparation des portes aval de l'écluse de Naye ont également été engagées en 1998.

Brest :

Réparations de quai (0,6 millions de francs). Un programme global de réparation des ouvrages du port a ainsi débuté par le comblement des affouillements du quai Est du 5 ème bassin.

Lorient :

Grosses réparations des quais de Kergroise (5,2 millions de francs). Des tassements de terrains et des cavités ayant été constatés à l'arrière de ces quais, un programme de restauration a été pris en considération en 1991. La troisième et dernière tranche des travaux a été engagée, cette année, afin d'assurer la stabilité de ces ouvrages dédiés au trafic agro-alimentaire.

La Rochelle :

Poursuite de l'extension du terminal forestier. Dans le cadre du programme d'infrastructures et de superstructures visant à accueillir les produits de la filière bois, papiers et pâtes à papiers, la deuxième tranche de travaux d'un montant de 50 millions de francs, concernant les travaux de réalisation d'un front d'accostage et de terre-pleins de stockage, a été engagée avec une participation de 7 millions de francs de l'Etat.

La seconde et la troisième tranche de l'aménagement d'un port de service dans l'avant-port ont également été engagées en 1998 pour un montant de 4 millions de francs sur les fonds du Trésor. D'autres opérations, telles que les études en vue de la modernisation de l'écluse du bassin à flot et la démolition de cuves de déchets, ont été autorisées en 1998.

Nice :

Approfondissement des quais et bassins du Commerce et des Amiraux (11,8 millions de francs). Ces travaux, pris en considération en 1997 et s'inscrivant dans un programme global d'aménagement du port, ont été engagés en 1998. Le coût total de cette opération, qui devrait permettre au port de répondre favorablement aux potentialités de développement existant dans les domaines de la croisière et des liaisons de continuité territoriale avec la Corse, est de 23,6 millions de francs, dont 11,8 millions de francs financés sur fonds du Trésor.

Pour 1999 , les prévisions d'investissements, en baisse par rapport à 1998 et 1997, se sont établies, en autorisations de programme, ainsi que l'indique le tableau ci-dessous :

( en milliers de francs)

 

Etat

autorisations de programme

Fonds de concours

Ensemble

1999

81 194

163 562

244 756

Boulogne-sur-Mer :

Poursuite des opérations inscrites aux contrats de plan Etat-région. En 1999, la troisième tranche de la restauration de la digue Carnot (7,1 millions de francs), la mise aux normes du quai Jean Voisin (0,14 millions de francs), ainsi que la remise en état du tunnel de l'Ave Maria (0,3 millions de francs) et la restructuration des voies ferrées du faisceau Loubet (0,5 millions de francs) seront engagées avec une participation totale du budget des ports maritimes de 8,04 millions de francs.

A la fin de la gestion de 1999, 39,54 millions de francs d'autorisations de programme auront été mises en place depuis 1994.

Par ailleurs, l'Etat prendra à nouveau à sa charge les dépenses d'entretien des profondeurs du port de Boulogne, soit plus de 6 millions de francs.

Dieppe :

Réparations. L'Etat prend à sa charge le solde de l'opération de reconstruction du tronçon sud du quai du Maroc (1 million de francs), ainsi que les études pour la réfection du pont Colbert (0,1 million de francs).

Cherbourg :

Etudes en vue du dragage du bassin à flot. Cette phase d'étude, pour un montant de 0,99 millions de francs du Trésor, doit permettre de diagnostiquer les travaux nécessaires pour garantir des conditions normales d'accès au bassin à flot.

Saint-Malo :

Réparations. L'Etat participera à 50 % du montant des travaux de réparation du môle des Noires estimés à 1,5 millions de francs.

Brest :

Poursuite du programme de réhabilitation des ouvrages. Les travaux de confortement du quai est du 5 ème bassin, pour un montant de 0,6 millions de francs en fonds du Trésor seront autorisés.

Lorient et Concarneau :

Mise en oeuvre du programme arrêté par le CIADT, le 15 décembre 1997, pour un montant de 3 millions de francs en fonds du Trésor, qui comprend la valorisation des infrastructures de réparation navale du port de pêche (slipway, quai du Pourquoi-Pas affecté à l'armement des navires et élévateur à bateaux), à laquelle se rajoute 1 million de francs en fonds du Trésor, pour la cale sèche de Concarneau (décision du CIADT du 15 décembre 1998).

La Rochelle :

Poursuite des opérations de modernisation engagées. La troisième et dernière tranche de l'opération d'extension du terminal forestier de Chef de Baie (3,125 millions de francs) sera engagée, marquant l'achèvement de l'opération engagée, en 1996, par la poursuite des travaux de génie civil et la mise en place des pontons flottants.

Bayonne :

Engagement d'une opération inscrite au contrat de plan Etat-Région.
Les procédures administratives de consultation ayant été menés à leur terme, la première tranche de l'opération d'amélioration de l'accès dans le chenal de l'Adour, pour un montant de 4,8 millions de francs en fonds du Trésor, pourra être autorisée.

Port La Nouvelle :

Travaux de confortement et d'aménagement du quai Est II. Cette opération, d'un montant de 3,9 millions de francs en fonds du Trésor, avait été reportée depuis quatre ans et est devenue indispensable, compte tenu de la mise en oeuvre d'une grue nouvelle sur ce quai.

Sète :

Engagement de la construction du quai multivrac. Cette opération, pour laquelle l'Etat participe à hauteur de 9,8 millions de francs, sera engagée en 1999 dès que les procédures administratives, demandées lors de la prise en considération du projet, auront été menées à leur terme.

Nice :

Etudes. Les études préliminaires de l'extension du port en vue d'un meilleur accueil de la croisière, pour un montant total de 0,9 millions de francs, seront prises en charge à 50 % par l'Etat.

Ajaccio :

Réparations. Les travaux de protection contre la corrosion du môle des trois Maries (0,9 million de francs), résultant des études menées en 1998, pourront être engagés.

S'agissant du financement des investissements , les ports d'intérêt national, où la maîtrise d'ouvrage de l'infrastructure appartient à l'Etat, ont tous fait l'objet d'une concession d'outillage public, généralement à une chambre de commerce et d'industrie.

En règle générale, la participation financière de l'Etat aux travaux d'infrastructures est de l'ordre d'1/3 du montant de la dépense.

Le complément est constitué par des fonds de concours du concessionnaire de l'outillage public, éventuellement relayés par les collectivités locales intéressées. Pour les travaux de grosses réparations des infrastructures, l'Etat participe généralement à hauteur de 50 %.

Les investissements de superstructures sont entièrement à la charge du concessionnaire de l'outillage public, avec possibilité de subventions des collectivités locales et de participations d'opérateurs privés.

Pour la couverture des dépenses d'infrastructures et de superstructures, une enveloppe annuelle d'emprunts est fixée par le Comité spécialisé " Transports " du Comité des investissements à caractère économique et social (CIES).

L'évolution de ces autorisations, de 1991 à 1999, est indiquée dans le tableau ci-dessous :

AUTORISATIONS D'EMPRUNTS ACCORDÉES PAR LE CIES

(en millions de francs)

 

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Ports d'intérêt national

105

151

103

83

100

79

39

44,55

10,5

Les opérations qui revêtent un intérêt direct pour le développement économique régional font souvent l'objet de participations des collectivités locales concernées, dans le cadre des contrats de plan Etat-région ou de conventions particulières.

Signalons enfin que l'Etat a la charge de l'entretien des installations d'infrastructures existantes. Une participation financière de concessionnaire de l'outillage public, qui perçoit par ailleurs les droits de port sur le navire et la marchandise, est généralement demandée pour couvrir, en complément de la part de l'Etat, les dépenses d'entretien. Le cas échéant, s'y ajoutent les participations des collectivités locales concernées.

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