II. UNE PRIORITÉ DONNÉE A LA POLITIQUE DE PROXIMITÉ

Pour lutter contre l'insécurité au quotidien, le Gouvernement a réaffirmé, notamment lors du dernier Conseil de sécurité intérieure en date du 19 avril 1999, son attachement au développement d'une politique de sécurité de proximité dans la ligne des orientations définies au colloque de Villepinte en octobre 1997.

Il s'agit de substituer à une police chargée principalement d'assurer le maintien de l'ordre, une police ayant pour objectif premier d'assurer la sécurité quotidienne des citoyens et de lutter contre la délinquance de masse.

Cette politique repose sur la définition de territoires géographiquement identifiés, la responsabilisation et la polyvalence des fonctionnaires concernés et la mise en place d'un accueil personnalisé du public ainsi que d'un partenariat actif avec tous les acteurs des contrats locaux de sécurité.

Elle doit être mise en place progressivement sur trois ans, au vu des résultats d'une expérimentation qui fera l'objet d'une évaluation lors des assises nationales de la police de proximité, en mars 2000.

L'expérimentation a débuté sur cinq circonscriptions de sécurité publique (Beauvais, Châteauroux, Nîmes, Les Ulis, et Garges-les-Gonesse). Elle a été étendue cet été à une soixantaine de nouveaux sites, quartiers ou communes, dans les départements les plus touchés par la délinquance.

Mais une telle politique nécessite des moyens importants en personnels placés au contact des populations . Or, si les effectifs de policiers sont stables depuis 1995, ils sont à l'heure actuelle lourdement grevés par les vacances de postes résultant du temps de formation des agents appelés à remplacer les nombreux personnels partant en retraite. En outre, de multiples policiers ne sont pas en contact avec les populations du fait de l'accomplissement de tâches purement administratives, de gardes statiques ou de tâches " indues " ne relevant pas en principe des missions de la police.

M. Bauer avait affirmé dans une étude rendue publique au début de l'année 1999 que, par le biais des récupérations, des absences et des vacances de postes diverses, il n'y aurait, sur un total de 20 000 agents affectés à la sécurité publique, que 5 000 policiers présents sur le terrain à un moment donné de la journée. Le ministre de l'intérieur conteste fermement ces chiffres, ses services comptabilisant, quant à eux, 14 000 fonctionnaires disponibles sur la voie publique dans la journée et 6 000 la nuit. Cette polémique a néanmoins eu l'intérêt de mettre l'accent sur les difficultés rencontrées en la matière.

Alors qu'un partenariat des acteurs de la sécurité est recherché à travers les contrats locaux de sécurité, il semble en effet que la montée en puissance des emplois de proximité s'accompagne de difficultés réelles pour mettre en place dans les zones sensibles les personnels nécessaires à la réussite de cette politique .

A. LES CONTRATS LOCAUX DE SÉCURITÉ

Mis en place par la circulaire interministérielle du 28 octobre 1997, les contrats locaux de sécurité ont pour objet de mobiliser tous les partenaires publics et tous les acteurs sociaux dans la mise en oeuvre au niveau local d'un véritable dispositif préventif et répressif de lutte contre l'insécurité.

Leur mise en oeuvre a fait l'objet d'une nouvelle circulaire interministérielle en date du 7 juin 1999.

Ces contrats déterminent les objectifs à atteindre et les actions à engager sur la base d'un diagnostic local de sécurité.

Les emplois-jeunes de proximité sont affectés prioritairement à la réalisation des objectifs fixés par ces contrats dans les zones très sensibles.

Au 1 er octobre 1999, 292 contrats avaient été signés dont seulement 89 dans un cadre intercommunal. Huit contrats thématiques concernent les transports publics, notamment à Lille. Etaient en cours d'élaboration à cette même date, 431 autres contrats, dont 85 intercommunaux et 5 spécifiques aux transports publics.

Ces contrats sont cosignés par le préfet, le procureur de la République et le ou les maires concernés et associent, outre les services de l'Etat, des partenaires privés tels les bailleurs sociaux, les sociétés de transports en commun, les organismes consulaires ou des associations. Une dizaine de ces contrats ont été en outre signés par le président d'un conseil régional, 38 par le président d'un conseil général et 136 par le recteur ou l'inspecteur d'académie. Quelques bailleurs sociaux, sociétés de transports urbains ou organismes consulaires ont été également signataires de contrats au lieu d'y être simplement associés.

Les actions principales recensées concernent le développement de l'îlotage, l'amélioration de l'accueil du public et l'assistance aux victimes.

Le contrat local de sécurité de Paris a été élaboré. Il comprend un contrat proprement dit et une série d'annexes thématiques (toxicomanie, délinquance des mineurs) ou territoriales (principalement par arrondissements) qui seront négociées dans un second temps. Avant de le signer, le maire de Paris souhaite néanmoins obtenir du ministre de l'intérieur un engagement quant à l'évolution des effectifs permettant de garantir sa bonne exécution. Un contrat local de sécurité dans les transports est également en instance de signature.

Une mission interministérielle d'évaluation des contrats 3( * ) avait souligné, au mois d'octobre 1998, le caractère souvent trop sommaire des diagnostics locaux de sécurité, constatant que l'urgence de la signature du contrat avait été parfois jugée plus importante que le diagnostic et le contrat lui-même. Elle avait regretté par ailleurs la réticence des maires à signer des contrats d'agglomération ainsi qu'une insuffisante concertation entre les différents services de l'Etat et avec les conseils généraux. Depuis, il semble que les diagnostics locaux de sécurité se soient améliorés. La circulaire du 7 juin 1999 a par ailleurs encouragé à un élargissement du partenariat vers les conseils généraux et régionaux, ainsi que vers l'ensemble des services de l'Etat et les organismes à vocation sociale.

Il apparaît en outre que ces contrats locaux s'insèrent dans un dispositif institutionnel trop complexe . La circulaire du 7 juin 1999 essaie de clarifier le lien entre les contrats locaux de sécurité et les conseils communaux et départementaux de prévention de la délinquance. Elle préconise la création de tels conseils là où ils n'existent pas pour assurer le suivi local des contrats et prévoit d'en élargir la composition aux différents partenaires concernés. Elle fixe de plus l'articulation des contrats avec la politique de la ville, le contrat local de sécurité devant constituer " la convention thématique du contrat consacré à la sécurité " et devant se substituer aux contrats d'action de prévention pour la sécurité dans la ville (CAPS), quand ils existent....

Une cellule nationale d'animation et de suivi des contrats locaux de sécurité a été mise en place au ministère de l'intérieur au printemps 1999.

B. LES EMPLOIS DE PROXIMITÉ

Le Gouvernement prévoit que seront en place à la fin de l'année 2000 35.000 emplois de proximité sur le terrain dont 20.000 adjoints de sécurité et 15.000 agents locaux de médiation , recrutés dans le cadre des dispositions de la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 relative au développement d'activités pour l'emploi des jeunes. Les conditions de mise en place de ces emplois suscitent de nombreuses inquiétudes.

1. Les adjoints de sécurité

Les adjoints de sécurité sont des " emplois-jeunes " dont le statut a été précisé par un décret du 30 octobre 1997. Agés de 18 à 25 ans, ils sont engagés pour cinq ans sur la base d'un contrat de droit public . Ils doivent permettre de faire face à des besoins non satisfaits en matière de prévention, d'assistance et de soutien, particulièrement dans les quartiers les plus sensibles.

Leurs missions sont très variées mais ils ne peuvent pas participer à des missions de police judiciaire ou de maintien de l'ordre. Ils portent une arme quand leurs missions le justifient.

Les candidats sont recrutés dans le cadre départemental sur la base d'une sélection reposant sur des tests psychologiques et un entretien. Aucun diplôme n'est exigé.

Les adjoints bénéficient d'une formation initiale d'une durée de 10 semaines , au lieu de 8 semaines initialement, comprenant une partie théorique en école de huit semaines et un stage de deux semaines dans un service. Un tuteur leur est affecté dans des conditions précisées par la circulaire du 16 août 1999.

Ils sont rémunérés au SMIC sur la base de 169 heures de travail mensuelles.

Leur prise en charge financière est répartie entre le budget du ministère de l'intérieur qui assure 20 % des rémunérations, charges sociales comprises, et la totalité des frais de fonctionnement, et celui du ministère de l'emploi qui assure les 80 % restant des rémunérations.

Le budget de 1999 autorisait le recrutement de 15 850 adjoints de sécurité. Au 1er septembre 1999, leur effectif s'élevait à 12 118. La loi de finances pour 2000 autorise le recrutement de 4 150 adjoints supplémentaires , et ouvre un crédit de 393,23 millions de francs. L'objectif de 20 000 adjoints de sécurité serait ainsi atteint au cours de l'année 2000.

Dans les faits, les adjoints de sécurité ont été affectés majoritairement à des tâches d'îlotage et d'accueil dans les commissariats et sont le plus souvent dotés d'une arme .

Des difficultés de recrutement sont apparues. La présentation des tests psychologiques s'est révélée trop sélective pour les jeunes issus de quartiers sensibles ou de communautés étrangères. Un déficit de candidatures a de plus été constaté en région parisienne, contrairement au reste de la France.

Le niveau d'études initial des adjoints de sécurité est très inférieur à celui des gardiens de la paix, 40% ayant un niveau égal ou inférieur au BEP-CAP. Le ministre de l'intérieur a estimé devant la commission des Lois que les adjoints de sécurité représentaient un important facteur de rajeunissement et de diversification de la police et il a fait part de son souhait de voir les adjoints de sécurité refléter la population. A l'heure actuelle, 19% des adjoints de sécurité sont originaires des quartiers sensibles , sans toutefois que des quotas aient été imposés.

Une mission d'inspection commune de l'inspection générale de l'administration et de l'inspection générale de la police nationale a relevé que les adjoints de sécurité ne bénéficiaient pas toujours d'un encadrement suffisant , le problème étant plus aigu en région Ile-de-France où sont affectés beaucoup de gardiens de la paix stagiaires. La mission a relevé que les tuteurs des adjoints ne recevaient pas toujours la formation spécifique nécessaire et que la formation sur le terrain des adjoints eux-mêmes avant leur entrée en fonctions était souvent déficiente.

Compte tenu du grand nombre de départs à la retraite et des recrutements attendus dans le corps de maîtrise et d'application dans les années à venir (environ 25 000 en cinq ans), les jeunes embauchés auront toute facilité pour passer les concours de recrutement et être à terme intégrés dans la police. Le décret n° 99-904 du 19 octobre 1999 leur réserve ainsi 40% des postes ouverts aux concours de recrutement de gardiens de la paix.

Votre commission rappelle comme les années précédentes que les adjoints de sécurité ne doivent pas être considérés comme des supplétifs à moindre coût de la police nationale.

Elle insiste pour qu'un soin particulier soit apporté à la sélection des candidats
, d'autant plus qu'ils auront vocation à rentrer en nombre par concours spéciaux dans la police . Or, il semble que les recrutements massifs actuellement opérés soient peu propices à assurer la qualité des personnels concernés, principalement en région parisienne, du fait du déficit de candidatures.

Votre commission estime indispensable que soit assurée la qualité de la formation et de l'encadrement de ces jeunes peu expérimentés, à qui sont confiées des missions parfois dangereuses et qui sont le plus souvent dotés d'une arme . Or, cet encadrement est rendu problématique en raison du manque d'effectifs dans le corps de maîtrise et d'application. Il n'est pas rare de rencontrer sur le terrain des adjoints de sécurité livrés à eux-mêmes ou simplement confiés à un jeune stagiaire. Il ne faut pas oublier que les 20 000 adjoints de sécurité représenteront plus du cinquième de l'effectif total du corps de maîtrise et d'application. Plusieurs personnes entendues par votre rapporteur lui ont fait part de leur crainte de voir la police se transformer " en garderie pour adjoints de sécurité ".

2. Les agents locaux de médiation sociale

Les agents locaux de médiation sociale sont recrutés dans le cadre de l'article premier de la loi sur l'emploi des jeunes, pour 5 ans et sur la base de contrats de droit privé, pour remplir des tâches de prévention, périphériques de la sécurité publique au sens strict.

Ils sont mis en place dans le cadre des contrats locaux de sécurité. Le coût de leur rémunération est supporté pour 20 % par l'employeur et 80 % par le ministère de l'emploi.

Au cours du premier semestre 1999, 8 192 créations d'emplois étaient prévues et 5 898 jeunes avaient été recrutés.

Ils sont principalement employés par des communes mais également par d'autres personnes morales de droit public ou privé, telles des sociétés de HLM ou des entreprises de transport public.

Les missions effectivement confiées aux agents de médiation sont très variées : service de nuit dans les logements sociaux, surveillance dans les transports en commun, aux abords des établissements scolaires ou des espaces verts, aide aux jeunes en difficulté, accueil des victimes, médiation sociale, prévention de la toxicomanie, développement de solidarités de voisinage, action d'intégration des publics les plus fragiles.

Une enquête effectuée sur 400 agents fait ressortir que la moitié d'entre eux ont un niveau inférieur au CAP-BEP et que plus d'un tiers seraient d'origine étrangère ou étrangers.

Des difficultés sont apparues en matière d'encadrement et de formation de ces jeunes, les collectivités employeurs étant souvent démunies de cadres pour assurer l'un et l'autre.

C. LES DIFFICILES REDÉPLOIEMENTS DE PERSONNELS VERS LES ZONES SENSIBLES

1. L'abandon du projet global de redéploiement territorial entre la police et la gendarmerie

A la suite du rapport de nos collègues MM. Jean-Jacques Hyest et Roland Carraz, le Gouvernement avait, lors du conseil de sécurité intérieure du 27 avril 1998, retenu le principe d'un redéploiement territorial des forces de police et de gendarmerie qui aurait permis d'affecter un plus grand nombre de policiers et gendarmes dans les zones sensibles. Ce plan aurait notamment conduit à la fermeture de 94 commissariats.

Devant les oppositions exprimées à ce projet, tant par les élus concernés que par les personnels, le gouvernement avait, dans un premier temps, chargé M. Guy Fougier de mener des consultations complémentaires.

Le Premier ministre a en définitive annoncé, le 20 janvier 1999, l'abandon du projet global de redéploiement, indiquant que les concertations seraient menées au cas par cas avec les élus concernés .

A l'heure actuelle reste seule envisagée la fermeture de six commissariats, à savoir, Les Andelys (Eure), Aubusson (Creuse), Vitry-le-François (Marne), Hirson (Aisne), Saint-Junien (Haute-Vienne), Bagnière-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).

2. La fidélisation des forces mobiles

Le Conseil de sécurité intérieure du 19 avril 1999 a retenu le principe d'une fidélisation dans les zones sensibles de forces de CRS et de gendarmerie mobile à hauteur de 1500 CRS et 1500 gendarmes sur une période de trois ans.

Le décret n° 99-936 du 10 novembre 1999 a modifié en conséquence le décret du 19 septembre 1996 relatif à la répartition des attributions et à l'organisation de la coopération entre la police nationale et la gendarmerie nationale.

Concernant les CRS, il est prévu d'affecter, pendant six mois consécutifs, cinq compagnies à résidence, par roulement de compagnies implantées sur un même site. Les départements concernés sont les Bouches du Rhône (CRS n° 53 à 55), la Haute Garonne (CRS n° 26 et 27), le Nord (CRS n° 11 et 12), le Rhône (CRS n° 45 et 46) et l'Essonne (CRS n° 5 et 8).

Des détachements d'intervention à résidence de 60 fonctionnaires seront créés dans douze autres compagnies. Ils seront également fidélisés pour six mois par roulement des effectifs affectés dans les unités concernées.

Le dispositif a été mis en place au 1 er octobre 1999 concernant les cinq compagnies sur sites et deux détachements à résidence (CRS n°2 à Vaucresson et CRS n° 61 à Vélizy). Six autres détachements seront créés en 2000 et les quatre derniers en 2001.

La fidélisation des forces mobiles s'accompagnera de la dissolution des compagnies départementales d'intervention dont les effectifs pourront être redistribués au bénéfice de la police de proximité.

Il semble que cette opération ne rencontre pas l'adhésion des personnels. Les pertes financières résultant de la non-perception de l'indemnité journalière d'absence temporaire (IJAT) ne seraient qu'à moitié compensées par l'indemnité représentative d'heures supplémentaires de 1 200 F mensuels dont les personnels bénéficieront. De nombreux CRS répugnent par ailleurs à rester six mois en place, estimant qu'une période de quatre mois serait suffisante et permettrait de modifier d'une année sur l'autre les périodes de sédentarisation. Ces réticences semblent s'être concrétisées par une curieuse recrudescence de congés de maladie touchant les personnels concernés.

3. La difficile remise sur le terrain de policiers

Plusieurs voies sont en outre explorées pour remettre sur le terrain des policiers.

Le ministre de l'intérieur souhaite en premier lieu encourager l'externalisation de certaines charges, concernant principalement la maintenance informatique et les ateliers de réparation de véhicules. La Cour des comptes a en effet évalué à 1 200 le nombre de fonctionnaires occupés à des tâches d'entretien du parc automobile. Des consignes ont été données par une circulaire du 3 juin 1999 pour encourager le recours au secteur privé.

Il est également envisagé de limiter les gardes statiques de bâtiments en ayant davantage recours aux systèmes de vidéo-surveillance. Ces gardes ont en effet représenté 1,8 millions d'heures-fonctionnaire en 1998.

Quant aux recrutements de personnels administratifs devant permettre de dégager les policiers, ils sont intervenus en nombre insuffisant par rapport aux prévisions de la loi d'orientation du 21 janvier 1995. Par ailleurs, la réflexion qui s'était engagée à l'occasion du vote de cette même loi concernant la suppression de nombreuses " charges indues ", s'agissant notamment des transferts de détenus, de la garde des détenus hospitalisés ou de l'établissement des procurations de vote ne semble pas devoir aboutir.

D. LES POLICES MUNICIPALES

Les polices municipales peuvent être un atout important d'une politique de proximité en complément des forces de police de l'Etat.

A l'issue d'un long processus et douze ans après la présentation devant le Sénat d'un premier projet, la loi relative aux polices municipales a enfin vu le jour cette année (loi n° 99-291 du 15 avril 1999). Le Sénat a, sur le rapport de M. Jean-Paul Delevoye au nom de la commission des Lois, souhaité promouvoir la complémentarité des polices municipales et de la police nationale dans un cadre partenarial respectant l'autonomie des communes .

Lors de son audition par la commission, le ministre de l'intérieur a indiqué que les décrets, qui avaient été annoncés pour le mois de juillet 1999, allaient être présentés prochainement devant le Conseil d'Etat.

E. LA RÉFORME DE LA PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS

La réforme de la préfecture de police entrée en vigueur le 18 avril dernier tend à développer à Paris une véritable police de proximité en introduisant deux innovations :

- Création au niveau de chaque arrondissement d'une circonscription unique de police urbaine de proximité regroupant, sous l'autorité d'un commissaire central d'arrondissement, les moyens des commissariats de sécurité publique et des commissariats de quartiers chargés de la police judiciaire. Les arrondissements sont eux-mêmes regroupés en secteurs. Ce regroupement a pour but de donner plus de cohérence et d'efficacité à l'action de la police et de simplifier les relations avec le public ;

- Création, au niveau de l'administration centrale, de trois directions correspondant chacune à une filière distincte : la filière de l'ordre public et de la circulation, la filière de la police urbaine de proximité et la filière de la police judiciaire. Cette distinction permettra de séparer clairement les moyens consacrés d'une part aux missions d'ordre public et d'autre part à la police de proximité.

La direction de la police urbaine de proximité compte 9 300 fonctionnaires actifs, auxquels s'ajoutent 700 adjoints de sécurité et policiers auxiliaires et 1 800 agents de surveillance de Paris.

La direction de l'ordre public et de la circulation compte 4 400 fonctionnaires actifs et 530 adjoints de sécurité ou policiers auxiliaires.

La direction de la police judiciaire compte 2 200 fonctionnaires dont 1 900 actifs.

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