4. La facture énergétique

En 2001 , le prix du baril de pétrole a fortement reculé en fin d'année dans une conjoncture marquée par une offre de pétrole excédentaire et un ralentissement de l'activité économique. Le prix du pétrole (brent) s'était ainsi replié à 19,4 $/b au quatrième trimestre, après une moyenne de 26,1 $/b au cours des trois premiers trimestres de 2001.

Après une nette détérioration des comptes énergétiques en 2000 due à l'alourdissement de notre facture pétrolière, le déficit énergétique s'est réduit de 0,6 milliard d'euros en 2001 3 ( * ) , atteignant 22,9 milliards d'euros contre 23,5 milliards d'euros en 2000. Sur l'année 2001, nos importations énergétiques en valeur se contractent de 3,2 % par rapport à l'année précédente, et nos exportations sont en recul de 4,2 %.

Au début de 2002 , de nouvelles tensions sur les prix du brut sont apparues en raison des évènements au Proche et au Moyen-Orient et de la résorption de l'excès d'offre pétrolière due aux nouveaux quotas à la production et à l'exportation appliqués par les pays producteurs de pétrole. Le prix du pétrole a ainsi progressé à 21,1 $/b au premier trimestre, puis à 25,1 $/b au deuxième trimestre.

Pourtant, la réduction du déficit énergétique amorcée en 2001 suite à l'allègement de la facture pétrolière, s'est poursuivie à un rythme modéré au premier semestre 2002. En effet, malgré la hausse des cours du pétrole, nos achats énergétiques se sont stabilisé au premier semestre 2002 par rapport au semestre précédent (- 0,3 %). Cette stabilisation s'explique par le ralentissement économique, par un début de déstockage, traditionnel en phase de hausse des cours pétroliers, ainsi que par l'appréciation de l'euro par rapport au dollar. Comme le repli de nos exportations de produits énergétiques a été plus marqué (- 1,6 %), au premier semestre 2002 le déficit énergétique reste stable, à 10,7 milliards d'euros. Il est néanmoins en repli de près de 2 milliards d'euros par rapport à son niveau du premier semestre 2001.

Les perspectives d'évolution des cours du pétrole en 2003 sont évidemment difficiles à imaginer, compte tenu du contexte politique international, et, en particulier, des risques de guerre en Irak.

* 3 données CAF-FAB corrigées des variations saisonnières.

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