III. LA POSITION DE VOTRE COMMISSION

A. UNE RECONNAISSANCE ATTENDUE

Après avoir verrouillé pendant de nombreuses années le numerus clausus , pensant qu'en réduisant l'offre de soins nous diminuerions la demande de soins, nous devons aujourd'hui former dans l'urgence de jeunes médecins généralistes pour remplacer ceux du « baby-boom » qui prendront prochainement leur retraite, mais aussi pour tenir compte de l'évolution culturelle des nouvelles générations vis-à-vis du temps qu'elles sont prêtes à consacrer à leur travail ainsi que, bien entendu, de la demande de soins de la population.

C'est pourquoi votre commission se réjouit de la proposition de créer une filière universitaire adaptée aux spécificités de la médecine générale.

Le texte repose sur le triptyque enseignement-recherche-soins, afin de garantir le continuum qui existe entre eux et qui est l'une des forces du modèle français.

Relevons qu'au Québec, à ces trois dimensions s'en ajoutent d'autres, en particulier la prévention et la promotion de la santé. Sans doute la formation et la recherche devront-elles prendre davantage en compte ces volets essentiels, qui relèvent de la pratique quotidienne des médecins traitants.

Avec le concours des équipes universitaires et de celles des organismes de recherche, notamment de ceux dont l'activité est plus particulièrement dévolue à la santé, il convient de poursuivre les efforts de développement de la recherche avec le souci d'associer étroitement recherche fondamentale et recherche clinique pour faire bénéficier le plus rapidement possible les malades du progrès de la connaissance et des innovations thérapeutiques qui en résultent.

Le Pacte et la loi de programme pour la recherche d'avril 2006 donnent de nouveaux moyens pour assurer les missions d'enseignement, de recherche et d'innovation. Rappelons, à cet égard, l'encouragement au développement des partenariats et coopérations entre les différents acteurs, notamment au travers des pôles de recherche et d'enseignant supérieur (PRES) et des réseaux thématiques de recherche et de soin (RTRS). Ces derniers, qui revêtent la forme de fondations de coopération scientifique, fournissent de nouveaux moyens à la recherche biomédicale. En outre, l'Agence nationale de la recherche (ANR) apporte des contributions financières supplémentaires aux équipes de recherche. La médecine généraliste doit y prendre toute sa place.

La réforme proposée est très attendue. Elle ne suffira sans doute pas à renforcer l'attractivité de la médecine générale, mais elle y contribuera incontestablement.

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