C. UNE POLITIQUE DE COOPÉRATION CULTURELLE, SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE ACTIVE

Ces investissements privés sont accompagnés d'un effort soutenu de la France en faveur du développement du Sénégal.

L'aide publique au développement (APD) bilatérale et multilatérale constitue une part significative de la richesse nationale (9 % du PIB) ; le ratio de l'APD par habitant (100 $) fait du Sénégal le pays le plus aidé en Afrique subsaharienne. La Banque mondiale et l'Union européenne sont les deux principaux bailleurs de fonds multilatéraux. La France demeure le premier donateur bilatéral avec 129,1 millions d'euros d'APD nette en 2007, loin devant les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et l'Espagne.

Les priorités de la coopération française au Sénégal s'inscrivent dans les orientations du Document Cadre de Partenariat (DCP) signé par les autorités françaises et sénégalaises en mai 2006. Il prévoit un montant compris entre 291 et 347 millions d'euros sur la période 2006-2010.

Les trois secteurs de concentration sont l'éducation, le secteur productif et les infrastructures. Le DCP prévoit également des interventions "hors concentration" (santé, développement rural) ainsi que dans des secteurs dits "transversaux" (gouvernance, coopération non gouvernementale, diversité culturelle et promotion du Français).

Sur l'ensemble de ces domaines, la France met en oeuvre huit projets du Fonds de Solidarité Prioritaire. Elle s'appuie sur un réseau important au Sénégal, sur de nombreux opérateurs (notamment les activités de l'Agence Française de Développement AFD) et moyens humains (assistance technique). Ainsi, par exemple :

- dans le domaine éducatif, le réseau de 10 établissements français totalise près de 6 500 élèves. La France accompagne la réforme du secteur universitaire. Elle est également le premier pays d'accueil des étudiants sénégalais : 227 étudiants ont bénéficié de bourses en 2007 ;

- concernant le secteur productif, les infrastructures et le développement rural, les projets mis en oeuvre par l'AFD permettent le renforcement de la compétitivité des entreprises sénégalaises, des réhabilitations d'infrastructures et un accès accru des populations aux services de base ou encore la relance et la structuration de la filière agricole ;

- au titre de nos interventions dans le secteur de la santé, la coopération française soutient notamment l'hôpital principal de Dakar, qui fait figure de référence en matière médicale en Afrique de l'ouest.

Classé parmi les PMA (pays les moins avancés), la République du Sénégal est éligible aux subventions-projets et aux prêts très concessionnels contracycliques de l'AFD, ainsi qu'aux subventions d'ajustement structurel.

Les entreprises publiques et privées peuvent, de leur côté, emprunter en devises à des conditions plus ou moins concessionnelles, en fonction du degré de rentabilité des opérations financées, des points d'application de la bonification et du degré de risque de la contrepartie. Le groupe AFD propose également des mécanismes de garantie innovants.

Le Sénégal est ainsi l'un des premiers bénéficiaires des appuis de l'AFD en Afrique noire, avec des engagements d'environ 20 millions d'euros en subvention chaque année, en sus des engagements non souverains. Depuis 2007, il bénéficie également de prêts souverains contracycliques très concessionnels à hauteur de 30 millions par an.

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