EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le 8 février 2011, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a procédé à l'examen du présent projet de loi.

Après l'exposé du rapporteur, un débat s'est engagé.

M. Didier Boulaud - Mon groupe acceptera la procédure simplifiée, en dépit du caractère précipité de la demande d'examen de ce texte par le Gouvernement. J'approuve totalement les remarques de Josselin de Rohan en conférence des présidents. Je regrette que le français ait été écarté au profit de l'anglais. L'IRENA complètera utilement l'action de l'AIE mais il semble que la France ait peu soutenu l'Allemagne lors des discussions portant sur la localisation du siège de l'Agence, à laquelle cette dernière était candidate. La France s'est alors plutôt alliée aux Etats-Unis et à la Chine pour qu'un Etat pétrolier accueille le siège de l'IRENA. Je regrette, par ailleurs, que notre pays fasse si peu en faveur des énergies renouvelables. De plus, il faut rappeler que la première directrice de l'Agence, de nationalité française, a été contrainte à la démission par les autorités émiraties.

Mme Gisèle Gautier, rapporteur - L'Allemagne est, en effet, en pointe en matière d'énergies renouvelables. Le choix d'Abou Dhabi n'est cependant pas contradictoire avec la promotion de ces nouvelles énergies, puisque le projet développé à Masdar sera une démonstration de l'efficacité de l'énergie solaire. Si l'Allemagne a indiscutablement mieux anticipé cette question que notre pays, les engagements récemment pris lors du « Grenelle de l'environnement » démontrent que la France a décidé d'accomplir un effort significatif en faveur des nouvelles formes d'énergie. J'ai moi-même récemment rédigé un rapport sur les énergies maritimes renouvelables.

M. Didier Boulaud - Les chiffres ne mentent pas et la France est l'un des pays qui rencontre le plus de difficultés à rattraper son retard. Il est très regrettable que sur la question du siège, le couple franco-allemand n'ait pas fonctionné. Pour ces diverses raisons, notre groupe s'abstiendra.

M. Josselin de Rohan, président - Je déplore la situation d'impérialisme linguistique face à laquelle nous nous trouvons, une nouvelle fois, confrontés. La contribution financière de la France à l'IRENA pourrait être réduite si nos légitimes exigences en ce domaine n'étaient pas satisfaites.

La commission adopte le projet de loi et propose qu'il fasse l'objet d'une procédure d'examen simplifié en séance publique, le groupe socialiste s'abstenant.

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