B. UNE MISE EN oeUVRE A MINIMA DE L'« ACCORD DU 22 JUILLET 2015 »

Lors de son audition, la direction des sports a indiqué qu'une plaque commémorative avait bien été dévoilée dans les locaux du ministère des sports et qu'une cérémonie annuelle était maintenant organisée.

Par contre, les services du ministère ont reconnu que les points 3 et 4 de l'« accord du 22 juillet 2015 » n'avaient pas été mis en oeuvre à ce jour . Conscients de ce problème, les services du ministère ont organisé en 2019 plusieurs réunions de travail afin de définir les contours d'un « devoir de mémoire renforcé » qui aurait pu prendre la forme d'un « nouvel accord pérenne et réaliste » mais la crise sanitaire n'a pas permis à cette démarche d'aboutir.

Par ailleurs, la direction des sports estime que l'intégration du ministère des sports au sein du ministère de l'éducation nationale constitue aujourd'hui une opportunité pour mener des actions communes de sensibilisation comme le prévoyait le point 3 de l'« accord du 22 juillet 2015 ». Les services du ministère considèrent également que le projet de prix annuel sur les valeurs du sport devrait faire l'objet prochainement d'échanges avec l'Instance nationale du supportérisme. Le ministère considère par contre que les engagements du point 5 sont maintenant bien respectés.

La LFP estime pour sa part qu'« elle applique strictement l'accord du 22 juillet 2015 » et qu'elle n'organise pas de match le 5 mai au niveau national lorsque cette date tombe un samedi et tous les 5 mai pour ce qui est de la Corse.

A contrario , les représentants du Collectif des victimes du 5 mai 1992 considèrent que la FFF et la LFP n'ont pas pris la mesure des attentes des victimes jusqu'au lancement d'une pétition en 2012. Ils continuent à revendiquer un gel de l'ensemble des matchs tous les 5 mai sur l'ensemble du territoire afin de reconnaître véritablement le caractère national de cette tragédie.

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