II. UNE POLITIQUE PLUS ATTENTIVE DEPUIS 1993

A. LES DECISIONS PRISES EN 1993 ET 1994

Sur proposition du ministre du logement, des mesures ont été prises par le Conseil Interministériel d'Aménagement du Territoire (CIAT) du 12 juillet 1993 et le Comité Interministériel d'Aménagement Rural (CIDAR) du 30 juin 1994 en faveur du logement dans le monde rural.

Le CIAT du 12 juillet 1993 a décidé deux mesures pour améliorer l'offre et la qualité de l'habitat dans les zones rurales d'intervention prioritaire :


• pour faciliter la réhabilitation à usage de résidence principale du bâti rural ancien, le plafond des travaux pris en compte pour la prime à l'amélioration de l'habitat a été porté à 85.000 francs dans les zones rurales d'intérêt prioritaire, le taux de l'aide restant inchangé ;


• pour développer et adapter les outils de programmation et d'action collective, les OPAH intercommunales ont pu être prolongées en zone rurale d'un an voire deux ans, au vu d'un bilan établi à l'issue de la convention initiale de 3 ans.

Le comité interministériel pour le développement et l'aménagement rural (CIDAR) du 30 juin 1994 a décidé 4 mesures, en complément de celles déjà prises en 1993 et 1994, visant à favoriser l'offre de logements locatifs privés :


• l'ANAH s'est engagée à ce que les communes rurales de moins de 5.000 habitants
bénéficient d'au-moins 45 % des crédits destinés aux OPAH et aux programmes sociaux
thématiques (PST).

En milieu rural, l'OPAH constitue en effet l'instrument privilégié pour la mise en oeuvre des politiques locales de l'habitat. Cette procédure, largement utilisée par les communes rurales (80 nouvelles OPAH engagées chaque année), est un outil opérationnel particulièrement adapté dans la mesure où elle permet notamment la remise sur le marché locatif de logements vacants.


• Une augmentation de 60 millions de francs des crédits de la prime à l'amélioration de l'habitat (PAH) a par ailleurs été décidée s'ajoutant aux 600 millions de francs en loi de finances initiale pour 1994 ;


• Le taux de subvention de l'ANAH a été majoré de 5 points (40 % au lieu de 35 %) pour les logements conventionnés en OPAH, sous réserve qu'une collectivité locale accorde une subvention complémentaire au taux de 5 % également. Cette incitation bénéficie prioritairement aux zones rurales; elle facilite l'accès au logement des personnes modestes.


• Les préfets ont été autorisés à porter à 30 % le taux de subvention de la PALULOS communale pour les communes de moins de 5.000 habitants.

Aux dérogations existantes concernant le taux de subvention de 20 %, il a été décidé d'ajouter une nouvelle possibilité, à savoir l'extension de la dérogation à toutes communes de moins de 5.000 habitants.

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