II. UN PANORAMA CONTRASTÉ POUR LES COMPAGNIES ET LES INDUSTRIELS

L'année 1995 et le début de 1996, à l'évidence bien orientés, ont amélioré le contexte économique des sociétés de transport aérien et de construction aéronautique.

Pourtant, les compagnies aériennes ne semblent pas avoir pleinement profité de cette embellie.

La situation des constructeurs est quant à elle en voie plus rapide d'amélioration.

A. UN BILAN MITIGÉ POUR LES COMPAGNIES AÉRIENNES

Dans un contexte de progression satisfaisante du trafic, les compagnies aériennes nationales ont cherché à s'adapter au renforcement de la concurrence.

Celle-ci ne s'est pas relâchée en 1996 et accroît grandement les "risques du métier" comme le montre la mise en redressement judiciaire de la compagnie Air Liberté prononcée par le tribunal de commerce de Créteil le 26 septembre 1996.

Votre rapporteur n'a pas à s'immiscer dans les aspects commerciaux de la gestion d'une entreprise privée, mais il regrette l'accumulation par la DGAC de créances difficilement recouvrables.

En ce qui concerne le groupe Air France, il faut se féliciter du respect des engagements de l'État pris à son bénéfice et que la Commission européenne se soit à cette occasion déclarée satisfaite du respect des engagements souscrits par l'État concernant l'évolution financière de la compagnie.

Des résultats encourageants ont été acquis grâce à la mobilisation de tous. Mais, le redressement est loin d'être achevé.

Cela est vrai pour la compagnie Air France elle-même, mais aussi, malheureusement, pour la Compagnie Air France Europe et certaines des filiales du groupe.

En ce qui concerne celles-ci, la situation de "Jet Tours" est extrêmement préoccupante puisque l'entreprise a dégagé un déficit égal à 11,4 % de son chiffre d'affaires.

En ce qui concerne la compagnie Air France Europe, son résultat d'exploitation s'est dégradé de 852,5 millions de francs et son déficit s'élève à 4 % de son chiffre d'affaires.

L'année 1996 y a été particulièrement agitée et les incertitudes quant à son avenir n'ont pas réellement cessé avant ou après que les dirigeants du groupe Air France ne proposent à l'État de procéder à la fusion des deux entreprises principales du groupe.

Votre rapporteur considère que les modifications du paysage aérien français justifient que l'an prochain il consacre un rapport d'information dédié à l'étude de leurs conséquences pour les crédits qu'il à la mission de rapporter.

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