C. MODÉRATION DE LA PROGRESSION DES DÉPENSES D'ASSURANCE MALADIE

Votre commission des finances vous propose de limiter l'augmentation de l'ONDAM pour 1998 au taux prévisionnel de progression des prix hors tabac, soit + 1,3 %.

Votre rapporteur pour avis estime d'ailleurs, compte tenu de l'ampleur des dépenses inutiles au sein des dépenses d'assurance maladie, attestée tant par les comparaisons internationales que par les disparités régionales, qu'un gel pur et simple de l'ONDAM au niveau atteint en 1997, aurait pu être proposé sans inconvénient pour la santé des Français.

D. COHÉRENCE DE LA POLITIQUE D'IMPOSITION SUR LE REVENU

La majorité précédente avait programmé la diminution sur cinq ans, à compter de 1997, du barème de l'impôt sur le revenu et envisagé, sans calendrier précis, l'augmentation progressive de la CSG affectée à l'assurance maladie.

Ce double mouvement aurait eu pour effet de corriger un défaut de l'impôt personnel en France, à savoir son excessive concentration, puisqu'un foyer sur deux ne paie pas d'impôt sur le revenu.

Dès lors que le Gouvernement actuel ne poursuit pas la baisse de l'impôt sur le revenu amorcée l'an dernier, votre commission des finances ne peut pas accepter la hausse massive de la CSG proposée dans le cadre du présent projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Elle vous proposera par ailleurs, dans le cadre du projet de loi de finances, de reprendre le mouvement interrompu de diminution de barème de l'impôt sur le revenu.

E. COHÉRENCE DE LA POLITIQUE DE TAXATION DE L'ÉPARGNE

Votre commission des finances ne nie pas la nécessité de faire contribuer l'ensemble des revenus au financement de la protection sociale, et non pas les seuls revenus du travail. Elle récuse néanmoins l'opposition artificielle qui est faite entre les titulaires de revenus d'activité et les titulaires de revenus de l'épargne, toutes les études montrant que l'immense majorité des Français perçoivent des revenus des deux sources.

Dans la mesure où elle refuse par ailleurs la hausse de 4,1 points de la CSG proposée par le présent projet de loi de financement de la sécurité sociale, votre commission admet l'extension de l'assiette des deux contributions sociales spécifiques existantes sur les revenus de l'épargne, à condition que le taux en soit réduit de 2 % à 1,5 %.

Ainsi redéfinie, la nouvelle contribution sociale fusionnée sur les revenus de l'épargne correspondra assez bien à la définition d'un impôt à assiette large et à taux réduit, seule forme d'impôt qui permettent d'atteindre à l'optimum de l'efficacité économique et du rendement fiscal.

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