II. LES DÉPENSES D'ADMINISTRATION GÉNÉRALE

Les dépenses d'administration générale sont stabilisées au niveau de 5,08 milliards de francs, soit une légère progression de +0,6 % par rapport au budget voté de 1996. Elles représentent 7% des crédits de paiement du budget de la Santé, la Solidarité et la Ville.

A. LES DÉPENSES DE PERSONNEL

Le solde des mouvements d'effectifs fait apparaître une augmentation de 199 emplois , qui s'explique de la façon suivante :

- les créations de postes au titre du renforcement des administrations portent sur 25 emplois (17 en administration centrale et 8 dans les services déconcentrés) ;

- la résorption de l'emploi précaire se traduit par la création de 284 emplois dans les services déconcentrés (il s'agit de l'intégration des agents gérant le dispositif du RMI) ;

- le partage des services départementaux d'action sociale dans le cadre de la décentralisation se traduit par un solde positif de 33 emplois (48 suppressions pour 81 créations) ;

- la participation à l'effort général de maîtrise de l'emploi public se traduit par la suppression nette de 149 postes budgétaires vacants ou gelés d'agents de catégorie C ;

- les transferts aboutissent à un gain de 6 emplois (5 emplois en provenance du budget du Travail, en vue de la mise en place d'une délégation aux affaires européennes et internationales, auxquels s'ajoute l'emploi du Délégué aux rapatriés).

Au total, les effectifs du ministère passent de 14.110 emplois en 1997 à 14.309 emplois en 1998. La suppression de 218 emplois de l'an dernier se trouve ainsi presque annulée.

Les dépenses de rémunération afférentes, y compris les charges de retraite, s'élèvent à 3,890 milliards de francs , en progression de 3,4% par rapport à 1997.

B. LES MOYENS DES SERVICES

1. Les moyens de fonctionnement de l'administration centrale

Hors transferts, les moyens de fonctionnement de l'administration centrale (chapitre 34-98) passent de 190,6 millions de francs à 187,7 millions de francs, soit une diminution de + 1,5 %.

Les dépenses d'administration centrale (article 10) sont stabilisées, hors transferts, à 136,7 millions de francs.

Les dépenses de télécommunications (article 60) bénéficient de transferts de crédits en provenance des autres articles du chapitre budgétaire pour un montant de 5 millions de francs, ce qui les portent à 29 millions de francs (+ 20,8 %). Il s'agit de poursuivre l'apurement de la dette cumulée de 27 millions de francs en 1997 .

2. Les moyens de fonctionnement des services déconcentrés

Les crédits consacrés aux services déconcentrés de l'administration sanitaire et sociale (chapitre 37-13) sont réduits en 1998 de 120,9 millions de francs et s'établissent à 653,1 millions de francs, en diminution de -15,6 % par rapport au budget voté de 1997.

Toutefois, cette forte baisse recouvre essentiellement des transferts internes de crédits. A structure constante, la diminution de ce chapitre budgétaire n'est plus que de 11,3 millions de francs, soit une baisse de -1,5% seulement.

3. Les dépenses d'informatique

Les dépenses d'informatique et de bureautique (chapitre 34-95) s'établissent à 125,2 millions de francs pour 1998, soit une diminution de - 1,5% par rapport à la dotation de 1997. Les mesures acquises négatives, qui s'élèvent à 13,9 millions de francs, ne sont pas totalement compensées par les mesures nouvelles, qui atteignent un montant de 12 millions de francs. Sur ce montant de 125,2 millions de francs, 4,4 millions de francs seulement sont prévus pour l'informatique hospitalière (article 30).

L'utilisation des crédits d'informatique hospitalière

Les crédits d'informatique hospitalière servent essentiellement au programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) et aux actions de tutelle de la direction des hôpitaux en matière d'informatique.

1. Le programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) "court séjour" est désormais passé à un stade opérationnel. Cela induit des besoins nouveaux en matière d'exploitation de bases de données (10 millions de "résumés de sortie" au titre des années 1994 et 1995, 8 millions au titre de 1996), servant de support aux travaux de classification et études statistiques, ainsi que de maintenance et diffusion d'outils informatiques.

Depuis avril 1996, le centre de traitement de l'information PMSI (CTIP), dépendant de l'Université Paris VI, assume ces tâches dont l'exécution doit nécessairement être poursuivie pour assurer le maintien de l'infrastructure technique du dispositif national. Il s'agit en particulier de la gestion des nomenclatures d'actes et de la maintenance des logiciels destinés aux services déconcentrés de l'Etat et aux établissements de santé.

En 1998, 3,5 millions de francs seront nécessaires, compte tenu des éléments suivants :

- le PMSI est étendu aux structures de soins de suite et de réadaptation à compter du 1er janvier 1998, et son extension à la discipline psychiatrique est en cours d'étude ;

- la gestion de la base des résumés de sortie transmis par les établissements privés à but lucratif doit être confiée au CTIP à partir de 1998. Cela représente une augmentation de 50 % du volume de la base actuelle, nécessitant un renforcement des moyens humains et techniques du centre.

2. Les dépenses relatives aux actions de tutelle de la direction des hôpitaux en matière d'informatique ont concerné, en 1997, l'enquête sur l'informatique hospitalière, l'information sur la sécurité informatique et les veilles technologiques, le dossier de santé informatisé, et les problèmes informatiques liés au passage à l'euro.

Pour 1998, les actions de tutelle devraient porter sur la création d'une structure pour réguler l'informatique hospitalière, le développement du noyau logiciel commun hospitalier et l'informatisation du circuit du médicament.

4. L'Ecole nationale de la santé publique

La subvention à l'Ecole nationale de la santé publique (chapitre 36-81, article 10) est augmentée de 2,5 millions de francs par rapport à 1997, et s'établit à 67,2 millions de francs (+3,9%).

La mission de l'ENSP est triple :

- la première mission de l'Ecole est la formation initiale et continue des cadres relevant du ministère chargé de la santé : médecins et pharmaciens inspecteurs de santé publique, inspecteurs des affaires sanitaires et sociales, ingénieurs du génie sanitaire, ingénieurs d'études sanitaires, techniciens sanitaires, directeurs d'hôpital, infirmières générales, directeurs d'établissement social ;

- la deuxième mission est la recherche au profit de l'enseignement dispensé au sein de l'Ecole ;

- la troisième mission de l'Ecole est la coopération internationale dans le domaine de l'enseignement et de la recherche.

5. La formation permanente

Les crédits consacrés à la formation permanente du personnel (chapitre 37-05) sont réduits de 7,5 % pour s'établir à 11,1 millions de francs pour 1998.

Ces crédits servent au règlement des frais pédagogiques des formations, hors stages informatique et bureautique, des frais de préparations aux concours et examens professionnels, des frais de déplacement et d'indemnités pour tous types de stage et des frais relatifs à l'organisation des concours et examens professionnels.

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