B. LES TRAVAUX DE SÉCURITÉ DANS LES ÉTABLISSEMENTS TECHNIQUES ET PROFESSIONNELS

1. Le constat

Il convient de rappeler que l'observatoire national de la sécurité des établissements scolaires et d'enseignement supérieur a procédé à la mise en place de groupes de travail, l'un d'eux étant chargé du suivi de l'application des règles de sécurité dans les ateliers.

Les résultats de l'enquête réalisée par ce groupe de travail sur la mise en conformité du parc des machines avec les normes de sécurité européennes figurent dans le rapport que cette instance a remis au ministre de l'éducation nationale à la fin de l'année 1996. Cette mise en conformité relève de la compétence des collectivités territoriales. Le montant des dépenses engagées traduit une participation de l'Etat de 20 % et un financement par les régions de 80 %.

Parallèlement, et compte tenu de l'échéance du 1er janvier 1997, une enquête a été lancée, à la fin de l'année 1996 auprès de l'ensemble des académies. Les données qui ont été fournies font apparaître un coût de mise en conformité totale du parc de 2,5 milliards de francs et un pourcentage de réalisation de 66 % de remise aux normes, ce qui confirme l'estimation faite par l'observatoire national de la sécurité.

Par ailleurs, les ateliers sont soumis comme l'ensemble des bâtiments scolaires à la réglementation mise en place pour la prévention de l'amiante.

Afin de soutenir l'effort que doivent accomplir les collectivités locales pour l'application du décret du 7 février 1996 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis, le gouvernement a étendu aux écoles, aux collèges et aux lycées, le dispositif quinquennal de subventions mis en place pour la mise aux normes de sécurité des écoles en matière d'incendie. Ces dispositions, dont les modalités ont été précisées dans la circulaire interministérielle du 16 octobre 1996, concernent les travaux entrepris entre le 7 février 1996, date d'application du décret du 7 février 1996 précité, et le 31 décembre 1999, date de clôture du plan.

Pour les lycées et les collèges, les travaux sont financés, à hauteur de 25 %, sur une enveloppe globale de crédits de 500 millions de francs. La première tranche de ces aides a été attribuée en 1997 et s'élève, à ce jour, à 24 millions de francs pour les lycées et à 14 millions de francs pour les collèges.

2. Les observations de la commission

Votre commission avait déjà attiré l'an dernier l'attention du gouvernement sur le problème de la sécurité des machines dans les lycées techniques et professionnels.

Elle observait notamment que quelque 30.000 machines-outils n'étaient pas conformes aux normes de sécurité définies par le décret du 11 janvier 1993 pris en vertu de la directive européenne du 30 novembre 1989, et rappelait que les machines étaient à l'origine de 20 % des accidents des lycées.

Votre commission souhaiterait obtenir du gouvernement des précisions sur l'aide qui pourrait être apportée aux régions pour financer ce programme.

A cet égard, la réponse qui a été fournie par la ministre déléguée, indiquant que la mise en sécurité du parc machines devrait constituer une priorité pour les régions, ne saurait la satisfaire.

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