2. La politique d'installation pour 1998

a) Le maintien d'une priorité

Près d'un milliard de francs est consacré à l'installation dans le budget 1998.

Le projet de loi de finances pour 1998 crée un nouvel instrument financier : le Fonds pour l'installation en agriculture doté de 160 millions de francs.

Le FIA , selon le Gouvernement, est principalement destiné à aider l'installation des jeunes qui ne sont pas issus du milieu agricole .

Par ailleurs, un effort est effectué en matière de formation avec un accroissement de 26,6 % des crédits consacrés aux stages à l'installation . La dotation est portée à 100 millions de francs. Elle permettra d'accueillir un nombre plus important de stagiaires, d'améliorer leurs conditions d'accueil et d'adapter les modalités de la formation à un public dont une part croissante n'est pas issue du milieu agricole.

Les crédits en faveur des installations classiques est poursuivi avec près de 10.000 DJA financées en 1998 avec la reconduction de la dotation à 645 millions de francs.

b) L'appréciation des crédits affectés à l'installation

Votre rapporteur pour avis tient à effectuer trois précisions :

- il regrette, tout d'abord, que le FIA soit présenté comme devant être réservé en priorité aux jeunes qui ne sont pas issus du milieu agricole : il y a ici une inégalité dont votre rapporteur pour avis a dû mal à percevoir la logique. Cette dotation, étant destinée à des agriculteurs de 59 ans prêts à céder leur exploitation à ces jeunes, serait de l'ordre de 50.000 francs et serait versée après avis de la CDOA si le projet correspond effectivement à une installation qui n'aurait pas eu lieu sinon. Ce mécanisme devra, selon votre rapporteur pour avis, faire ses preuves en évitant les effets d'aubaine.

- il constate que cette grande innovation que constitue le FIA est née sur " les ruines du FIDIL ", ce fonds commençant à être connu de tous et à produire ses premiers effets. Mais il est vrai qu'il est aisé de présenter une grande réforme en ne procédant qu'à un simple changement de sigle. Votre rapporteur pour avis rappelle que 80 millions de francs ont été versés pour financer les Pidil en 1997 ;

- les crédits de bonification (chapitre 44-42) s'établissent à 2,3 milliards de francs, soit une diminution de 90 millions de francs par rapport à la loi de finances initiale pour 1997. Si cette évolution est la conjugaison de plusieurs causes (décrochage des réalisations des prêts agricoles, baisse du coût de la ressource bancaire...), il est néanmoins regrettable que la relance de la politique de bonification des prêts à l'agriculture française, entamée en 1994 et 1995 et confortée en 1996 et 1997, ne soit pas poursuivie. Elle doit constituer une priorité de la politique agricole nationale de façon à accompagner les nécessaires efforts de modernisation et d'adaptation de l'agriculture française à la compétition européenne et internationale.

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