B. LE BILAN DU DISPOSITIF D'INSERTION DU RMI (REVENU MINIMUM D'INSERTION)

Il convient de rappeler que le nombre de bénéficiaires, après s'être stabilisé entre fin 1991 et avril 1993, augmente à nouveau du fait de la dégradation de la situation économique, de la fin de l'alignement des allocations familiales et de la forte baisse des entrées en CES (contrats emploi solidarité). Fin juin 1997 il y avait 109.503 allocataires, contre 106.668 en décembre 1996 soit une augmentation de 2,6 % ceci représente environ 245.000 personnes soit 16 % de la population des DOM qui sont ainsi bénéficiaires du RMI.

Le volet insertion proposé aux bénéficiaires du RMI est mis en oeuvre par les agences d'insertion (ADI) créées par la loi du 25 juillet 1994 avec les objectifs suivants :

- favoriser la reprise d'activité, notamment à travers les contrats d'insertion par l'activité (CIA) ;

- améliorer la définition d'une politique d'insertion globale couvrant aussi bien la formation professionnelle, que la santé ou la lutte contre l'illetrisme ;

- rationaliser le fonctionnement du dispositif d'insertion, chaque agence d'insertion étant ainsi chargée d'élaborer un programme départemental d'insertion (PDI) et un programme annuel de taches d'utilité sociales (PATUS).

Pour 1997, le budget des ADI s'élevait à 811,6 millions de francs et regroupait :

- la part insertion de la créance proratisation soit 184,6 millions de francs ;

- les 20 % correspondant à la part obligatoire des départements soit 449,5 millions de francs ;

- la participation du FEDOM au financement des contrats d'insertion par l'activité (CIA) soit 169,4 millions de francs ;

- la contribution des employeurs de CIA soit 8,1 millions de francs.

Les choix budgétaires pour 1998 montrent que le programme départemental d'insertion représente 328 millions de francs soit 40 % du budget global, et que le programme annuel de tâches d'utilité sociale représentait 365 millions de francs soit 45 % des dépenses.

C. LES AUTRES ACTIONS EN FAVEUR DE L'INSERTION ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Les crédits destinés à l'Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'outre-mer (ANT) sont fixés à 44,52 millions de francs soit une diminution de 5 millions de francs par rapport à 1996.

Ces crédits financent des actions de mobilité et de formation professionnelle bénéficiant à des travailleurs originaires des DOM.

Malgré la diminution des crédits pour 1998, les actions de l'ANT sont appelées à se développer.

Les actions de l'ANT seront en 1998 étendues à la Nouvelle-Calédonie.

L'ANT prépare par ailleurs la signature de contrats de progrès avec les collectivités régionales des DOM qui possèdent un plan régional de développement des formations. L'activité sera de ce fait mieux orientée et plus forte dans les années à venir. La croissance des activités de l'ANT prévue pour l'exercice 1998 devrait entraîner une hausse des frais de structure de l'Agence pour assurer notamment la qualité des prestations. Cette croissance aura les mêmes conséquences sur les prestations d'accompagnement de la mobilité financées par l'ANT.

De plus, le budget d'outre-mer se voit transférer, du budget du ministère du travail, le dispositif " Formation individualisée mobilité ". Les crédits ainsi déplacés, soit 28 millions de francs, financent des formations qualifiantes de niveau V en métropole pour des jeunes originaires d'outre-mer.

Enfin, les crédits consacrés à la formation professionnelle dans les territoires d'outre-mer sont reconduits en francs constants pour 1998 et devrait permettre la poursuite des programmes entrepris, notamment :

- les crédits consacrés aux chantiers de développement local, qui sont maintenus à hauteur de 35,4 millions de francs. Il s'agit de mesures d'aide à l'emploi et à l'insertion sociale et professionnelle, par la réalisation de travaux d'intérêt général, de populations très faiblement qualifiées dont les ressources restent extrêmement faibles. Ce dispositif est en outre le seul traitement social du chômage financé par l'Etat, pour l'ensemble des TOM ;

- en Polynésie française, la convention pour le développement de l'autonomie économique, signée le 25 juillet 1996, qui prévoit que durant trois ans 55 millions de francs pourront être consacrés à la création d'emplois et d'activités ;

- ces crédits permettront également le financement du dispositif " 400 cadres pour la Nouvelle-Calédonie ", issu de la mise en oeuvre des accords de Matignon, qui organise la formation de néo-calédoniens n'ayant pas eu accès à des formations initiales de niveau supérieur ou ayant besoin de nouvelles qualifications en formation continue. Les crédits affectés à ce programme proviennent, en cours d'exercice, de transferts du chapitre 68-93 (18,750 millions de francs en 1997). Ces actions, objet d'un large consensus, s'appuient sur un suivi personnalisé des stagiaires lors de leur formation, afin de leur procurer les conditions de travail les plus satisfaisantes ;

- enfin, dans le projet de loi de finances pour 1998, 466.666 francs sont inscrits pour financer des actions de formation au titre du contrat de plan Etat-collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.

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