c) Un budget caractérisé par de fortes rigidités, qui consacre relativement peu de moyens aux interventions internationales

- Le budget du ministère des affaires étrangères se caractérise par de fortes rigidités, si l'on se réfère à la part des rémunérations et charges sociales (4,304 milliards de francs en 1998, soit 30 % de la dotation) et des contributions obligatoires aux organisations internationales dont la France est membre (3,18 milliards de francs, soit 22 % du budget), l'ensemble représentant plus de 50 % des crédits du Quai d'Orsay .

Compte tenu de la vocation mondiale du ministère des affaires étrangères, le caractère modique de certaines dépenses d'intervention ne laisse pas d'étonner : ainsi les crédits du Fonds d'urgence humanitaire , sur lequel sont imputées toutes les interventions humanitaires du Quai d'Orsay, ne représenteront-ils que 62,7 millions de francs en 1998. La même réflexion vaut pour les moyens impartis à la coopération de défense (86,1 million de francs en 1998).

- La rigidité des dépenses relatives aux rémunérations et aux contributions obligatoires aux organisations internationales explique que les mesures d'économies prévues dans le cadre du projet de budget pour 1998 (compte non tenu de la consolidation quasi intégrale au niveau des dépenses ordinaires de la régulation arrêtée en juillet 1997), portent sur :

- les subventions de fonctionnement à l'OFPRA et à l'AEFE (- 1,9 million de francs pour l'OFPRA, et - 6,3 millions de francs pour l'AEFE) ;

- le fonctionnement des services (frais de déplacement : - 2 millions de francs ; matériel et fonctionnement courant : - 14,3 millions de francs) ;

- les contributions volontaires aux organisations internationales (- 37 millions de francs) ;

- les interventions de politique internationale (subvention, Fonds d'urgence humanitaire ... : - 21,8 millions de francs).

Si l'on fait la somme des économies spécifiques prévues pour 1998 et des économies nettes résultant du schéma d'adaptation des réseaux, soit 25,3 millions de francs, 110 millions de francs de dotation ne seront pas reconduits en 1998. C ompte tenu de la consolidation de la régulation de juillet 1997 à hauteur de 265,4 millions de francs, le budget de 1998 comporterait un effort supplémentaire d'économie de quelque 375 millions de francs en 1998.

Comme votre rapporteur le soulignait dans son propos introductif, ce n'est pas sur le niveau de la dotation du Quai d'Orsay que portera son appréciation de ce budget, mais sur la répartition des crédits entre les différentes catégories de dépenses mises en oeuvre par ce ministère. Toute autre démarche reviendrait, en conduisant à déplorer des crédits par nature toujours insuffisants au regard de l'idéal, à souscrire à un niveau de prélèvements obligatoires que notre pays ne peut se permettre.

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