b) La diminution des dépenses d'informatique et de télématique (chapitre 34-05)

Les crédits inscrits au chapitre 34-05 baisseront de - 2,35 % par rapport à la dotation de 1997. Cette diminution relativement modérée procède d'une forte réduction des dépenses de l'administration centrale (- 11,6 % entre 1997 et 1998), liée à la consolidation des mesures de régulation de juillet 1997, et à une nouvelle diminution de 1,05 million de francs dans le cadre du projet de loi de finances pour 1998. En revanche, un effort de 5,6 millions de francs est consenti en faveur des dépenses d'informatique et de télématique des postes diplomatiques, consulaires et culturels, qui augmenteront de 8,4 % en 1998 par rapport à la dotation de 1997.

On ne peut que se féliciter de l'effort relatif dont font l'objet les dépenses d'informatique des postes diplomatiques, consulaires et culturels , compte tenu du retard pris par l'informatique consulaire, du fait des restrictions budgétaires opérées sur cette ligne en 1994 et 1995. Par ailleurs, 2,9 millions de francs seront affectés en 1998 au système de communication unifié, qui vise la mise en place d'un réseau satellite destiné à permettre l'informatisation des communications. Enfin, à la modernisation du Réseau mondial visas seront consacrés 2,05 millions de francs en 1998. Notons que les postes reliés au Réseau mondial visas ont délivré, en 1996, 86 % des visas délivrés par la totalité des postes consulaires français.

Il convient toutefois de rappeler que, en période de difficultés budgétaires, le poids incompressible des dépenses liées au fonctionnement, à la maintenance et au renouvellement des matériels obsolètes obère inéluctablement le financement des opérations nouvelles. La baisse des crédits inscrits au chapitre 34-05 compromet donc probablement la modernisation de l'équipement informatique du Quai d'Orsay.

c) La contraction des crédits destinés au matériel et au fonctionnement courant (chapitre 34-98)

Le chapitre 34-98 connaîtra une baisse de 1,5 % entre 1997 et 1998. A structures budgétaires constantes (hors crédits du Haut conseil de la francophonie), cette diminution serait de 1,4 %.

Notons le maintien, à leur niveau de 1997, des moyens de l'administration centrale (186,76 millions de francs), et des moyens consacrés à la traduction (850 000 francs), ainsi que la quasi reconduction des crédits des archives diplomatiques (9,63 millions de francs au lieu de 9,72).

- La stabilisation des crédits de l'administration centrale au niveau de 1997 succède aux augmentations successivement constatées entre 1994 et 1995 (+ 12,6 %), entre 1995 et 1996 (+ 2,75 %), et entre 1996 et 1997 (+ 18,38 %). Ces augmentations étaient dues, pour l'essentiel, à des transferts internes.

- Les moyens consacrés aux agences consulaires augmenteront de 1,5 %, passant de 6,74 % à 6,84 millions de francs.

- Les crédits de fonctionnement des postes diplomatiques, consulaires et culturels sont affectés par la globalisation , tentée à titre expérimental, en 1991, à Dakar et Bucarest, et étendue en 1994 à huit ambassades (Ankara, Budapest, Caracas, Mexico, Niamey, Ouagadougou, Prague, Séoul) et à cinq consulats (Atlanta, Barcelone, Beyrouth, Bombay, Rabat).

D'un montant de 16 millions de francs en 1994, le total des crédits dont la gestion est déléguée aux postes s'est élevé à 295,5 millions de francs en 1995. En 1996, le champ de la globalisation, initialement réservé aux dépenses reconductibles d'un exercice à l'autre, a été étendu aux achats de mobilier, petits travaux, études et honoraires, impôts et taxes, ainsi qu'aux frais de représentation des services de presse, pour un montant supplémentaire de 56,8 millions de francs. En 1997, l'ensemble des travaux et des pièces de rechange, matériel d'entretien et appareillages électriques ont été inclus dans la globalisation, soit trois millions de francs de plus. L'enveloppe globalisée est désormais constituée d'un article unique : " dépenses regroupées de fonctionnement des postes diplomatiques, consulaires et culturels ".

En 1998, 39,4 millions de francs de crédits nouveaux seront affectés à l'enveloppe globalisée, compensant les quelque 37,25 millions de francs déduits en conséquence des articles 51 (services diplomatiques, consulaires et culturels : maintenance) et 52 (services diplomatiques, consulaires et culturels : autres moyens), dont la somme passera entre 1997 et 1998 de 229,25 millions de francs à 192,25 millions de francs.

- Enfin, on note la diminution des crédits de formation professionnelle (3,9 millions de francs en 1998 au lieu de 5,3 en 1997), ainsi que du budget du Centre d'analyse et de prévision (2,56 millions de francs en 1998 au lieu de 2,96 en 1997).

L'augmentation des crédits de fonctionnement inscrits dans le projet de loi de finances pour 1998 (+ 2,67 %) doit, par ailleurs, être relativisée, car elle succède à la contraction de - 6,13 % observée entre 1996 et 1997.

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