CONCLUSION

Le projet de loi de finances pour 1998 a donc relativement préservé le budget du Quai d'Orsay, en dépit de la baisse préoccupante de certains chapitres.

En dépit de la pause relative ainsi observée dans sa contribution à la résorption des déficits publics, le ministère des affaires étrangères devra, pour poursuivre ses missions sous une contrainte budgétaire désormais durable, se livrer à un effort de créativité, qui pourrait conduire à remettre en cause certaines traditions administratives.

Ainsi l'étiage aujourd'hui atteint par certaines dépenses d'intervention impose-t-il une réflexion, inspirée par la modicité des moyens impartis au Quai d'Orsay au regard de la vocation mondiale de ce Département, et qui pourrait conduire à la mise en commun des moyens de même objet gérés par le ministère des affaires étrangères et par le secrétariat d'Etat à la coopération. Cette synergie existe déjà, dans une certaine mesure, en ce qui concerne les interventions humanitaires. Un tel effort peut certainement être poursuivi dans d'autres domaines.

De même convient-il de s'interroger sur la possibilité, à effectifs -au mieux- constants, de renforcer notre présence diplomatique dans les régions -Amérique Latine, Asie- où celle-ci est encore nettement insuffisante. Le déplacement géographique de nos priorités diplomatiques passe par une révision profonde des missions et du format de nos ambassades dans certaines régions et, plus particulièrement, dans certains pays de l'Union, en cohérence avec les progrès de la construction européenne.

Bien que le projet de budget du ministère des affaires étrangères pour 1998 ne constitue -pas encore- la traduction des indispensables réformes à entreprendre, il n'en permet pas moins au Quai d'Orsay de poursuivre ses missions, même si la contrainte budgétaire se traduit par d'inévitables tensions, et même si le niveau des crédits du ministère des affaires étrangères pour 1998 ne saurait constituer un idéal.

Votre rapporteur propose donc de donner un avis favorable à l'adoption des crédits du ministère des affaires étrangères prévus par le projet de loi de finances pour 1998.

Page mise à jour le

Partager cette page