B. LE FINANCEMENT DES STRUCTURES ADMINISTRATIVES EST CALCULÉ AU PLUS JUSTE

Les effectifs

Année 1998

La faible part de l'administration centrale traduit la priorité donnée au contact avec les anciens combattants et victimes de guerre.

L'administration au service du monde combattant repose sur les services de l'administration centrale et les services déconcentrés du secrétariat d'Etat ainsi que sur deux établissements publics : l'ONAC et l'INI.

1. Les moyens de l'administration

Après les fortes baisses opérées en 1992 et 1993, l'évolution des effectifs a eu tendance à se stabiliser. Le nombre des fonctionnaires a continué à baisser en administration centrale et dans les services déconcentrés, mais cette tendance a été amortie par une augmentation des effectifs de l'ONAC. L'année 1998 verra la baisse se poursuivre dans les services du ministère avec la suppresion de 88 emplois, 2 emplois en administration centrale et 86 emplois dans les services déconcentrés.

L'administration des anciens combattants poursuit sa restructuration comme en témoigne l'achèvement en 1997 de la délocalisation à Caen de la Direction des statuts, des pensions et de la réinsertion sociale qui aura concerné 110 agents.

En 1998, les dépenses de personnel du secrétariat d'Etat devraient se monter à 874,2 millions de francs et celles de matériel et de fonctionnement à 87,8 millions de francs. Les dépenses de personnel sont en augmentation du fait de la hausse des dépenses de pensions et d'allocations pour le personnel en retraite.

2. L'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC)

Les crédits inscrits dans le projet de budget pour 1998 pour l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre au titre de la contribution de l'Etat à ses dépenses de fonctionnement (chapitre 36-51) sont en baisse de 2,55 % par rapport à 1997. Ils atteindront 221,9 millions de francs contre 227,7 millions de francs l'année dernière. Par ailleurs, il convient de noter que la contribution de l'Etat à l'action sociale de l'ONAC (chapitre 46-51) enregistre une baisse importante de 5 millions de francs, soit 10,70 % pour atteindre 41,71 millions de francs.

On ne peut que rester perplexe devant cette diminution des crédits affectés à l'ONAC et s'interroger sur la capacité de l'Office à poursuivre ses missions dans ces circonstances. On rappellera que l'ONAC a pour mission d'offrir un service de proximité aux anciens combattants et que ce service, par-delà les structures, ne peut être remis en cause. L'état numérique des ressortissants de l'Office illustre bien le rôle d'interface que joue cet organisme entre le monde combattant et l'administration.

On peut regretter que le Gouvernement ait renoncé à augmenter les crédits de l'action sociale par voie d'amendement lors du débat en séance publique. Ce geste aurait eu le mérite de lever quelque peu les incertitudes qui entourent le financement à terme de l'Office.

Etat numérique des ressortissants de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre au 1er janvier 1998

Conflit

Ressortissants pensionnés

Ressortissants non pensionnés

Total général

Guerre 1914/1918 et TOE

12.477

725

13.202

Guerre 1939/1945

312.678

1.197.830

1.381.620 (1)

Indochine - Corée

(2)

144.252

144.252

AFN (3)

234.876

1.360.361 (4)

1.592.720

TRN (loi du 4/01/93)

120.000

120.000

Pupilles de la Nation (5)

146.500

146.500

Totaux

560.031

2.969.668

3.398.294

Veuves non pensionnées

1.000.000

1.000.000

3.969.668

4.398.294

(1) Compte tenu des abattements suivants pratiqués :

100 % sur CVR, automatiquement titulaire de la carte du combattant

10 % sur personnes contraintes au travail en pays ennemi

15 % sur réfractaires

7,5 % sur déportés et internés résistants et politiques

(2) Nombre inclus dans la guerre 1939/1945.

(3) Evénements AFN et toutes opérations visées par la loi du 6 août 1955.

(4) Correspond au nombre de TRN délivrés au 31 décembre 1994, augmenté du nombre de cartes du combattant délivrées en 1994, au titre de l'AFN.

(5) Effectif des pupilles de la Nation de moins de 60 ans.

Taux de mortalité appliqués pour cette étude:

1914/1918 : 310 pour 1.000 par an (groupe d'âge au-delà de 95 ans)

1939/1945 : 49 pour 1.0000 par an (groupe d'âge de 70 à 79 ans)

Indochine : 19 pour 1.000 par an (groupe d'âge de 63 à 68 ans)

AFN : 13 pour 1.000 par an (groupe d'âge de 55 à 65 ans)

Les actions de l'ONAC

3. L'Institution nationale des invalides (INI)

L'INI, érigée en établissement public administratif depuis le 1 er janvier 1992, a trois missions :

- accueillir dans un centre des pensionnaires, à titre permanent ou temporaire, les invalides bénéficiaires du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ;

- dispenser dans un centre médico-chirurgical des soins en hospitalisation ou en consultation aux malades et blessés en vue de leur réadaptation fonctionnelle, professionnelle ou sociale ; les personnes accueillies sont par priorité les pensionnaires de l'établissement ainsi que les autres bénéficiaires des dispositions du code cité ; en outre, dans la limite des places disponibles d'autres catégories de personnes sont admises sous réserve de garanties de prise en charge ;

- participer aux études et à la recherche sur l'appareillage des handicapés.

Le projet de budget pour 1998 prévoit que la contribution de l'Etat aux frais de fonctionnement de l'INI s'élèvera à 42,9 millions de francs, soit une hausse de 3,37 % par rapport à l'année dernière. Cette augmentation s'explique par la revalorisation des rémunérations pour tenir compte de la hausse du point de la fonction publique et par la nécessité de pourvoir du remplacement des appelés du contingent affectés à l'INI. La réforme du service national pose un problème de personnel à l'INI qui bénéficiait de militaires mis à disposition, des créations de postes semblent inévitables pour assurer la transition dans de bonnes conditions.

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