Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 9 septembre 1921
Décédé le 25 janvier 2007
Profession :
Médecin
Département :
Hautes-Alpes
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LESBROS (Marcel)

Né le 9 septembre 1921 à Gap (Hautes-Alpes)

Décédé le 25 janvier 2007 à Gap (Hautes-Alpes)

Sénateur des Hautes-Alpes de 1989 à 2007

Fils d'un commerçant, Marcel Lesbros étudie à la faculté de médecine de Lyon. Durant la Seconde guerre mondiale, il rejoint les FFI (Forces françaises de l'intérieur) et les maquisards du sud de son département des Hautes-Alpes. A la Libération, il reçoit pour son courage la Croix de guerre 1939-1945 ainsi que la médaille des Combattants volontaires. Docteur en médecine après avoir soutenu une thèse sur les eaux du Plan de Phazy, il devient à partir de 1947 médecin généraliste et légiste à Gap.

C'est dans cette ville qu'il débute sa carrière politique en 1947 avec son élection au conseil municipal. En 1956, il est élu maire de Châteauvieux, village situé à une dizaine de kilomètres de Gap, et président de l'association départementale des maires des Hautes-Alpes. Il intègre en 1961 le Conseil général des Hautes-Alpes, où il représente les habitants du canton de Tallard, puis en 1974 le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Aux élections municipales de 1977, il quitte la mairie de Châteauvieux pour conquérir celle de La Saulce. Son ascension politique se poursuit quand, en 1982, il est choisi par ses collègues du Conseil général pour présider l'assemblée départementale. Il décide de poser sa candidature aux élections sénatoriales de septembre 1989. Homme de centre droit, d'abord membre du CNIP (Centre national des indépendants et paysans) puis de l'UDF (Union pour la démocratie française), Marcel Lesbros est élu au premier tour face au maire socialiste de Briançon, Robert de Caumont. Lors du renouvellement de 1998, il est réélu au second tour en bénéficiant du désistement en sa faveur de son concurrent de droite Jean-Yves Dusserre (Démocratie libérale) et de la division de la gauche.

Au Palais du Luxembourg, Marcel Lesbros s'inscrit au groupe de l'UC (Union centriste) puis, à partir de 2002, à celui de l'UMP (Union pour un mouvement populaire). Il siège à la commission des affaires sociales et jusqu'en 2001 à la délégation sénatoriale pour la planification, au sein de laquelle il occupe la fonction de vice-président. Il participe aussi à différentes commissions d'enquête. C'est le cas en 1992 sur le fonctionnement de la SCNF ou encore en 2000 sur les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires.

Très marqué par la Seconde guerre mondiale et par les événements d'Algérie, le sénateur des Hautes-Alpes s'affirme très rapidement au sein de la Chambre haute comme un ardent défenseur des droits et de la mémoire des anciens combattants. En 1994, il est l'auteur d'une proposition de loi tendant à prendre en compte pour l'octroi d'une retraite anticipée la durée du temps passé au-delà de la durée légale du service militaire en Afrique du Nord entre 1952 et 1962. Les membres de la commission des affaires sociales le choisissent, entre 1995 et 2005, comme rapporteur pour avis du budget des anciens combattants à l'occasion de la discussion des projets de loi de finances. A partir de 1995, il participe aux travaux du conseil d'administration de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre, du conseil supérieur de l'établissement national des invalides de la marine et de la commission d'études sur la retraite anticipée pour les anciens combattants en Afrique du Nord.

Le sénateur Lesbros s'efforce aussi naturellement de défendre les intérêts de son département. A titre d'exemple, il intervient dans l'hémicycle le 1er juin 1999 pour demander au ministre des Affaires européennes de défendre l'idée d'une percée alpine sous le Montgenèvre afin de développer les relations économiques franco-italiennes.

A l'image de son groupe parlementaire, il vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « Des Communautés européennes et de l'Union européenne » (1992), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998) et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les hommes et les femmes (1999).

En parallèle de son activité politique nationale, le sénateur Lesbros assume d'importantes responsabilités locales. Au sein de l'exécutif régional, il occupe la fonction de vice-président et de rapporteur général du Xe plan de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur avant de démissionner en 1992, afin de se conformer à la loi sur le cumul des mandats. Président du Conseil général des Hautes-Alpes jusqu'en 1998, il assure également à partir de 1994 la vice-présidence de l'Assemblée des présidents de conseils généraux. Enfin, il préside la communauté de communes de Tallard-Barcillonnette et demeure maire de La Saulce jusqu'à sa défaite en 2001 face à son ancien premier adjoint, Claude Vial.

Marcel Lesbros est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le thermalisme, le tourisme dans les Hautes-Alpes mais aussi d'une biographie consacrée à l'un de ses modèles en politique, Paul Reynaud. Il décède en 2007. Au Sénat, il est remplacé par son suppléant, l'ancien ministre et maire de Gap, Pierre Bernard-Reymond. Son éloge funèbre est prononcé le 20 février 2007 par le président du Sénat, Christian Poncelet.

Son ami Jean Le Coz a retracé son parcours politique dans un livre intitulé On l'appelle Marcel (2000).

Marcel Lesbros était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite et de l'Ordre de Saint-Charles, l'une des plus prestigieuses distinctions monégasques.

Elu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 25 janvier 2007 (décédé)

Vice-Président de la délégation pour la planification

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation pour la planification

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Marcel LESBROS

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