Art. 6
(Art. L. 245-14 à L. 245-16 du code de la sécurité sociale)
Prélèvements sociaux sur les produits du patrimoine et les produits du capital

En première lecture, le Sénat, conscient de la multiplication des ponctions opérées par le projet de loi sur l'épargne, avait, sur proposition de sa commission des Affaires sociales, souhaité exonérer de l'extension de l'assiette du prélèvement de 2 % CNAF-CNAVTS, les produits d'épargne longue populaire que sont l'épargne logement et l'assurance vie et, sur proposition de M. Claude Huriet, les produits de l'épargne salariale.

Enfin, sur proposition de M. Roland du Luart, le Sénat avait sous certaines conditions supprimé le caractère rétroactif du dispositif s'appliquant aux plus-values.

En nouvelle lecture, l'Assemblée nationale a rétabli le texte voté par elle en première lecture sous réserve d'une précision identique à celle apportée à l'article 3, s'agissant de l'épargne contractuelle.

Art. 7
Augmentation de la taxation des dépenses promotionnelles des laboratoires pharmaceutiques

En vue de diminuer les dépenses promotionnelles des laboratoires et d'assurer une recette supplémentaire de 300 millions de francs pour l'assurance maladie, cet article vise à accroître la taxation des dépenses promotionnelles engagées par l'industrie pharmaceutique.

Le Sénat, tout en préservant le rendement des mesures qu'il prévoit, a apporté trois modifications à cet article :

- il a abaissé de 40 à 30 % le montant de l'abattement sur l'assiette de la taxe en faveur des médicaments génériques en raison de l'étroitesse de la liste de médicaments génériques choisie comme référence ;

- il a substitué au barème et aux taux prévus par l'Assemblée nationale un barème et des taux moins sévères, afin de respecter l'existence d'une politique conventionnelle dont l'objectif principal est le bon usage du médicament ;

- il a gagé la perte de recettes induite par la modification du barème et du taux par un renvoi à la politique conventionnelle et aux remises versées par les industriels à l'assurance maladie.

L'Assemblée nationale, en nouvelle lecture, a accepté de ramener à 30 % le montant de l'abattement sur l'assiette de la taxe en faveur des médicaments génériques.

Elle a aussi accepté le gage renvoyant à la politique conventionnelle, qui fera malheureusement double emploi avec la taxation des dépenses, puisqu'elle a rétabli le barème et les taux qu'elle avait précédemment adoptés. Une incitation à l'effort ne peut en effet être utile que si la sanction est évitable.

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