B. DE FRÉQUENTES RÉFÉRENCES À L'EUROPE

Comme tous les traités d'amitié, d'entente et de coopération qui nous lient à nos partenaires ex-soviétiques, le présent traité se caractérise par de fréquentes références à l'Europe, qu'il s'agisse de l'Union européenne ou de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (aujourd'hui OSCE).

. Ainsi l'article 8 renvoie-t-il à l'édification de l'Union européenne et, plus particulièrement, à la mise en oeuvre de la politique étrangère et de sécurité commune, présentée comme destinée à apporter une "contribution essentielle à la stabilité du continent et du monde entier". En vertu de l'article 6, la France s'engage à favoriser le développement de liens entre l'Union européenne et l'Azerbaïdjan, et rappelle que les engagements souscrits par la France en vertu de traités bilatéraux doivent respecter les compétences de l'Union européenne.

Notons que l'Union européenne et l'Azerbaïdjan ont signé, le 22 avril 1996, un Accord de partenariat et de coopération destiné à se substituer à l'accord de commerce conclu en 1989 entre l'URSS et la CEE. L'accord de 1996 instaure un partenariat fondé sur un dialogue politique régulier , et définit de vastes domaines de coopération. Les stipulations commerciales comportent la clause de la nation la plus favorisée en matière tarifaire, et prohibent toute restriction quantitative et toute discrimination commerciale. Cet accord constitue un accord non préférentiel, sans clause vers une zone de libre-échange.

Rappelons également que l'Union européenne est le principal bailleur de fonds de l'Azerbaïdjan . Ce pays a ainsi reçu 50 millions d'Ecus entre 1991 et 1996. Les secteurs d'intervention concernent le soutien à l'Etat de droit, aux services sociaux, aux réformes économiques et, surtout, au secteur de l'énergie. En 1996-1999, le soutien de Bruxelles représentera 32 millions d'Ecus. L'Azerbaïdjan bénéficie également de programmes transnationaux relatifs aux réseaux de transport et à l'énergie (gestion des oléoducs et des gazoducs). Par ailleurs, l'aide humanitaire européenne s'est élevée, entre 1993 et 1995, à 30 millions d'Ecus.

. La coopération à laquelle l'article 7 invite les deux parties dans le cadre de l'OSCE (le présent traité se réfère à la CSCE en raison de la date de sa signature) vise à favoriser la prévention des conflits, et à conforter le processus de désarmement . Mentionnons, à cet égard, que l'Azerbaïdjan est un Etat non doté d'armes nucléaires, partie au traité FCE (Forces conventionnelles en Europe) et au traité sur l'interdiction des armes chimiques. L'Azerbaïdjan a également souscrit au document de Vienne de l'OSCE (1994) sur les mesures de confiance entre les Etats membres.

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