PREMIÈRE PARTIE

LE PARI RISQUÉ D'UNE OPÉRATION DE GRANDE AMPLEUR

I. LE CONTEXTE : UNE APPRÉHENSION DIFFICILE DE L'IMMIGRATION IRRÉGULIÈRE

A. LES RÈGLES D'ENTRÉE ET DE SÉJOUR DES ÉTRANGERS EN FRANCE : UN DROIT SOUVERAIN DE L'ETAT, MIS EN OEUVRE DANS UN CONTEXTE EUROPÉEN

1. Un droit national directement sous l'influence des conventions internationales

a) Les principes essentiels du droit national
1.- La Constitution

L'objectif de maîtrise des flux migratoires est parfaitement légitime au regard du cadre constitutionnel.

Le Conseil constitutionnel l'a clairement spécifié dans un considérant de principe :

" Considérant qu'aucun principe non plus qu'aucune règle de valeur constitutionnelle n'assure aux étrangers des droits de caractère général et absolu d'accès et de séjour sur le territoire national ; que les conditions de leur entrée et de leur séjour peuvent être restreintes par des mesures de police administrative conférant à l'autorité publique des pouvoirs étendus et reposant sur des règles spécifiques ; que le législateur peut ainsi mettre en oeuvre les objectifs d'intérêt général qu'il s 'assigne ; que dans ce cadre juridique, les étrangers se trouvent placés dans une situation différente de celle des nationaux ; que l'appréciation de la constitutionnalité des dispositions que le législateur estime devoir prendre ne saurait être tirée de la comparaison entre les dispositions de lois successives ou de la conformité de la loi avec des stipulations de conventions internationales mais résulte de la confrontation de celle-ci avec les seules exigences de caractère constitutionnel (...) ". (Décision n° 93-325 DC du 13 août 1993).

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page