2.- Au 30 avril 1998, 58 % des dossiers traités ont débouché sur une régularisation

Au 30 avril 1998, sur un total de 108.684 décisions prises, on comptait, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur, 62.702 décisions favorables (régularisations accordées 9( * ) ) et 45.982 décisions négatives (refus de régularisation) : 57,7% des demandes ont donc fait l'objet d'une régularisation et les refus de régularisation s'élèvent à 42,3%.

Ce taux de régularisation est un peu supérieur au pourcentage attendu, généralement évalué aux alentours de 50%.

Toutefois, il est douteux qu'il reflète de manière précise le pourcentage final de régularisation lorsque l'ensemble des dossiers auront été traités. Il apparaît en effet que les préfectures ont eu tendance à instruire en premier lieu les dossiers les plus faciles pour lesquels les critères de régularisation étaient rassemblés de manière évidente. Lors de ses déplacements, la commission a pu constater que ces dossiers ont été traités en priorité. Les dossiers qui soulevaient quelques difficultés et pour lesquels une décision négative était probable ont souvent été renvoyés à un examen ultérieur.

Les préfectures où se sont rendues des délégations de la commission ont été unanimes à considérer que les pourcentages de régularisation observés au mois de février et mars étaient supérieurs au pourcentage final, compte tenu de la mauvaise qualité des dossiers restants au regard des critères prévus par la circulaire du 24 juin 1997. Toutes les préfectures interrogées ont estimé que le taux final de régularisation serait vraisemblablement proche de 50%.

L'analyse du pourcentage de régularisation sur les trois derniers mois révèle que le taux diminue régulièrement : 61,4% au 28 février, 58,5% au 31 mars et 57,7% au 30 avril. Si l'on prolonge cette tendance, on peut raisonnablement estimer que le pourcentage final de régularisation devrait être légèrement supérieur à 50%.

Avec 62.702 régularisations prononcées au 30 avril 1998, alors même que seuls 75% des dossiers ont fait l'objet d'une décision, cette opération de régularisation se caractérise par son ampleur . Sans atteindre le total des régularisations de 1981-1982 (131.360 régularisations prononcées), elle est déjà très supérieure à celle de 1991 qui avait vu la régularisation de 14.456 personnes.

Une simple extrapolation réalisée à partir des chiffres provisoires disponibles à la date du 30 avril révèle que le chiffre final de régularisations devrait être proche de 80.000. On peut dès lors parler sans hésitation d'une régularisation massive.

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