3. Les premières conséquences de la politique gouvernementale : une augmentation des dépenses d'assurance maladie depuis l'été

Les signes de relâchement de la politique de maîtrise des dépenses évoqué dans le présent rapport se traduisent déjà, dans les faits, par de premiers dérapages .

Les propos gouvernementaux sur les ordonnances Juppé, les dénonciations de la philosophie de " maîtrise comptable " qui l'inspireraient, celles de la politique conduite par le précédent Gouvernement qui auraient eu pour objectif d'" asphyxier les hôpitaux " et l'affichage de l'ONDAM pour 1998 produisent en effet leurs premiers résultats : les dépenses d'assurance maladie ont progressé très sensiblement au cours du mois d'août.

De fait, alors qu'au vu des dépenses engagées au cours des six premiers mois de l'année 1997, la Commission des comptes de la sécurité sociale estimait dans son rapport que l'objectif adopté l'an dernier par le Parlement serait respecté, l'hypothèse d'un dépassement ne peut plus être exclue.

Ainsi, alors que les dépenses d'honoraires médicaux avaient régressé au mois de juillet (0,2 %), elles ont progressé sensiblement au mois d'août.

De même, les dépenses de prescriptions ont augmenté de 0,9 %, notamment en raison de la progression des dépenses de médicaments (+ 1,1 %). Enfin, les dépenses des cliniques privées ont progressé de 0,8 %.

Si les dépenses continuaient à évoluer au même rythme au cours des derniers mois de l'année, l'objectif national de dépenses d'assurance maladie ne serait pas respecté.

Il est donc essentiel que le Gouvernement clarifie rapidement les objectifs de sa politique et affirme clairement qu'il poursuivra l'oeuvre accomplie par le précédent gouvernement, dans l'intérêt des patients, des professionnels de santé et de la sécurité sociale.

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