III.  LES DIX RECOMMANDATIONS DE VOTRE COMMISSION POUR L'ASSURANCE MALADIE

En conclusion de ce rapport, votre commission formule dix recommandations.

Parmi ces recommandations, celles qui ressortent de la compétence législative et de l'objet constitutionnel des lois de financement de la sécurité sociale se traduiront par des amendements au présent projet de loi.

1. Le Gouvernement doit rapidement clarifier les objectifs et le calendrier de sa politique de santé et d'assurance maladie

Beaucoup d'interlocuteurs représentatifs des professionnels de santé auditionnés par votre rapporteur à l'occasion des travaux préparatoires au débat sur le projet de loi de financement ont souligné le manque de lisibilité de la politique de santé et d'assurance maladie du Gouvernement.

Ce manque de lisibilité est particulièrement illustré par l'absence de réponse, à ce jour, à la question posée par votre rapporteur au ministre, le 9 juillet 1997, en application de l'article 2 de la loi n° 96-1160 du 27 décembre 1996 : " Dispositions des ordonnances médecine de ville et hospitalisation susceptibles d'être remises en cause ou devant faire l'objet de nouvelles discussions. "

2. Le financement de l'assurance maladie ne saurait faire l'objet d'un basculement massif des cotisations sociales sur la CSG

Pour les raisons évoquées plus haut (voir première partie...), votre commission proposera de supprimer le dispositif envisagé par le Gouvernement dans le projet de loi de financement pour substituer aux cotisations maladie la contribution sociale généralisée. Votre commission souligne de surcroît que les conséquences d'un tel transfert n'ont pas été étudiées de manière suffisante, que son rendement est incertain pour l'assurance maladie et qu'il entraînera des conséquences graves pour la trésorerie de la sécurité sociale.

3. L'adaptation du tissu hospitalier est une nécessité et ne saurait tolérer de pause en 1998

Votre commission estime que, compte tenu des déclarations gouvernementales et du contenu du rapport annexé au projet de loi de financement qui reporte, de fait, les décisions de restructuration à 1999, le taux d'évolution des dépenses hospitalières résultant de l'ONDAM prévu par le projet de loi peut être considéré comme démobilisateur pour les acteurs hospitaliers et n'encourage pas les professionnels qui se sont déjà engagés dans un nécessaire processus de modernisation et d'adaptation à poursuivre cette entreprise de manière active.

Au dispositif proposé par le Gouvernement, votre commission aurait préféré un taux d'évolution des dépenses un peu plus strict, accompagné d'un fonds de modernisation beaucoup mieux doté que celui qui figure dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale et surtout d'un fonds d'aide à l'investissement plus important que celui qui est prévu par le projet de loi de finances pour 1998.

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