LES MODIFICATIONS DE CRÉDITS APPORTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Les majorations de crédits non reconductibles relatives au budget de l'agriculture et de la pêche concernent le titre IV pour 2,186 millions de francs et le titre VI pour 2,5 millions de francs .

Au titre IV , ces majorations de crédits concernent :

- le chapitre 43-23 article 30 " Actions de formation et actions éducatives en milieu rural - Animation en milieu rural " pour 0,27 million de francs,

- le chapitre 44-53 article 30 " Interventions en faveur de l'orientation et de la valorisation de la production agricole - Actions de promotion " pour 0,166 million de francs,

- le chapitre 44-70 article 30 " Promotion et contrôle de la qualité - Promotion de la qualité alimentaire " pour 0,02 million de francs,

- le chapitre 44-80 " Amélioration du cadre de vie et aménagement de l'espace rural " :

. article 21 " Interventions pour l'aménagement rural " pour 1,53 million de francs,

. article 30 " Interventions spéciales dans les zones agricoles défavorisées " pour 0,1 million de francs,

. article 40 " Potentialités de l'appareil de production agricole " pour 0,1 million de francs.

Au titre VI , ces majorations de crédits concernent le chapitre 61-44 article 20 " Aménagement de l'espace rural et de la forêt - Amélioration du cadre de vie et développement rural " pour 2,5 millions de francs en crédits de paiement et en autorisations de programme.

EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le mercredi 28 octobre 1998 sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a procédé à l' examen , sur le rapport de M. Joël Bourdin , rapporteur spécial des crédits du ministère de l' agriculture et de la pêche, inscrits dans le projet de loi de finances pour 1999.

Un large débat s'est alors engagé à la suite de l'intervention du rapporteur spécial, au cours duquel M. Jean-Pierre Demerliat a évoqué la question de la délocalisation du CNASEA (Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles) à Limoges.

M. Roland du Luart a souhaité connaître avec plus de précision les concours des collectivités territoriales à l'agriculture et à la forêt. En outre, il a suggéré que le rapport budgétaire donne un écho aux propositions du rapport sur la forêt de M. Jean-Louis Bianco.

Remarquant que les effectifs du ministère diminuaient de cent emplois , M. Auguste Cazalet s'est étonné que les dépenses de personnel augmentent de 5 %.

M. Bernard Dusseau , rapporteur pour avis des crédits consacrés aux industries agro-alimentaires à la commission des affaires économiques , s'est réjoui de l'augmentation de ces crédits dans le projet de budget pour 1999.

Considérant l'augmentation des moyens de certains établissements de recherche et de la nouvelle agence de la sécurité sanitaire des aliments, Mme Marie-Claude Beaudeau a demandé au rapporteur spécial s'il estimait que ces crédits étaient suffisants. Elle a également souhaité avoir des précisions sur la " ressource pérenne " qu'il était envisagé d'affecter au FFN.

M. Gérard Braun s'est inquiété de la diminution continue des crédits destinés à la montagne. Il a également souhaité que le rapporteur spécial lui fournisse quelques éléments d'information sur la question du ramassage du lait. Au sujet du financement des contrats territoriaux d'exploitation, il s'est inquiété de la disparition des crédits destinés aux opérations groupées d'aménagement financier (OGAF) et a désiré savoir ce qu'il adviendrait des opérations engagées. Enfin, considérant que la ligne budgétaire " participation à la garantie contre les calamités agricoles " ne bénéficiait d'aucun crédit pour 1999, il a demandé au rapporteur spécial si la réflexion sur l'assurance-récolte se poursuivait.

M. Roger Besse a souhaité bénéficier d'éléments d'information concernant la modernisation des bâtiments d'élevage en zone de montagne.

M. André Vallet a tenu à connaître les crédits destinés au reboisement de la forêt méditerranéenne.

Evoquant la crise porcine, M. François Trucy s'est demandé quelles solutions pouvaient être envisagées dans ce secteur.

M. Michel Moreigne a évoqué la question de la place du patrimoine rural dans les programmes de l'enseignement supérieur agricole.

Enfin, M. Alain Lambert , président , a souhaité que, dans le rapport budgétaire, des développements soient consacrés aux crédits SOPEXA (Société pour l'exploitation des ventes des produits agricoles et alimentaires), afin de donner suite aux observations antérieures de la commission des finances, ainsi qu'à la question de la sous-consommation des aides communautaires au développement rural.

En réponse aux différents intervenants, M. Joël Bourdin , rapporteur spécial, s'est engagé à apporter les nombreux éléments ponctuels d'information demandés par les commissaires et, dans certains cas, à enrichir son rapport des sujets proposés. Plus particulièrement, il a rappelé, à l'attention de M. Jean-Pierre Demerliat, que la délocalisation du CNASEA à Limoges était une priorité du Gouvernement pour 1999.

En réponse à M. Roland du Luart, il a précisé que les chiffres disponibles sur les aides des collectivités locales à l'agriculture, et cités dans sa présentation, provenaient d'une enquête de 1995, dont la complexité expliquait qu'elle ne soit entreprise que tous les trois ans.

A M. Auguste Cazalet, le rapporteur spécial a répondu que l'augmentation des dépenses de personnel s'expliquait par toute une série de mesures parmi lesquelles : l'application du protocole Durafour, le transfert des moyens de fonctionnement du BAPSA au ministère, la politique de résorption de l'emploi précaire ainsi que l'accord salarial dans la fonction publique.

Au sujet de la question de la poursuite des OGAF engagées, qui avait été évoquée par M. Gérard Braun, M. Joël Bourdin , rapporteur spécial , a indiqué que les opérations engagées en 1998 dans le cadre du FGER, dont les crédits disparaissaient, seraient poursuivies puis soldées en 1999. Il a estimé qu'il en serait vraisemblablement de même pour les OGAF.

Il a souligné à l'attention de M. André Vallet que les crédits destinés au Conservatoire de la forêt méditerranéenne restaient stables à 62 millions de francs.

En réponse à M. François Trucy, M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , a rappelé que la production porcine était, traditionnellement, très cyclique. Il a indiqué que la crise actuelle était une crise de surproduction européenne face à laquelle des mesures nationales et communautaires avaient été mises en place.

La commission, sur proposition du rapporteur spécial, a adopté les crédits de l' agriculture et de la pêche .

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