B. LES SOINS MEDICAUX GRATUITS

Le code des pensions militaires d'invalidité prévoit que l'Etat doit gratuitement, aux titulaires d'une pension militaire d'invalidité, les prestations médicales, paramédicales, chirurgicales et pharmaceutiques nécessaires pour les infirmités qui donnent lieu à pension, en ce qui concerne exclusivement les accidents et complications résultant de la blessure ou de la maladie qui ouvre droit à pension.

Certains frais fixes tels que les frais de transport exposés par les pensionnés pour les hospitalisations en rapport avec les infirmités pensionnées, sont, sous certaines conditions, à la charge de l'Etat.

Les bénéficiaires des soins médicaux gratuits sont dotés par les directions interdépartementales de leur ressort d'un carnet de soins gratuits qui leur donne la faculté :

- de choisir librement médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes ou auxiliaires médicaux ;

- d'être soignés dans les hôpitaux militaires ou établissements de soins publics, ainsi que dans les hôpitaux agréés par le ministère chargé des anciens combattants et victimes de guerre ;

- d'être admis, si leur pathologie ouvrant droit à pension le nécessite, à suivre les cures thermales dans les établissements thermaux agréés par le régime général de la sécurité sociale.

Certains actes ne peuvent être pris en charge au titre de l'article L.115 que s'ils ont fait l'objet de la part du pensionné d'une demande préalable de prise en charge. Il en est ainsi par exemple, des hospitalisations, sauf en cas d'urgence, des actes de kinésithérapie et des cures thermales.

L'instruction administrative et médicale des demandes préalables de prise en charge est effectuée au sein des directions interdépartementales pour la Métropole, des services de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre pour les DOM-TOM et dans les consulats de France pour les ressortissants résidant à l'étranger. La décision administrative est prise nécessairement sur avis motivé d'un médecin contrôleur des soins gratuits attaché à l'un de ces services.

Les actes non soumis à entente préalable sont essentiellement les consultations et visites des médecins et la délivrance de prescriptions pharmaceutiques. Ces actes sont pris en charge a posteriori par l'Etat, sur le budget du ministère chargé des anciens combattants et victimes de guerre, à condition qu'ils aient été reconnus, par la direction interdépartementale compétente, nécessaires au traitement des infirmités ayant ouvert droit à pension.

A cet effet, les médecins et pharmaciens envoient à la direction interdépartementales les feuillets des carnets de soins gratuits qu'ils ont détachés de ceux-ci après la réalisation de leurs prestations, pour paiement. Celle-ci, après vérification administrative et contrôle médical, procède au mandatement des sommes dues.

Le coût financier de ce dispositif financé sur le budget des anciens combattants s'élève à 906 millions de francs en 1999, soit une diminution de 4,1 % par rapport à 1998.

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