2. Exécution budgétaire 1997 et 1998 perpective 1999

Épargnée par les restrictions budgétaires en 1997, la chaîne a payé son tribut à la régulation en 1998.

a) Exécution du budget 1997

Les recettes 1997 s'établissent à 937,1 MF, soit - 3,2 MF par rapport au budget. Cette moins value est générée par les recettes commerciales, en diminution par rapport à 1996.

Les ressources publiques s'élèvent à 925,8 MF, soit +-0,4 MF par rapport au budget. La redevance s'établit à 785 MF pour un budget initial de 784,6 MF, la plus value de 0,4 MF correspondant à l'application du taux de réfaction sur la TVA. Les subventions s'établissent conformément au budget à 140,8 MF, elles ont fait l'objet de quatre versements égaux en février, juin, août et décembre 1997, conformément au calendrier prévisionnel.

Les ressources propres s'établissent à 11,3 MF, soit - 3,6 MF par rapport au budget.

Les recettes commerciales s'établissent à 3,7 MF, loin de l'objectif budgétaire (8 MF). Elles enregistrent également une régression par rapport aux résultats atteints en 1995 et 1996, respectivement 4,8 MF et 5,8 MF.

Le chiffre d'affaires brut (avant prise en compte des reversements et des dépenses) est de 8,7 MF et se répartit de la manière suivante : 6,0 MF en distribution directe, 0,9 MF en remontées part coproducteurs, 1,5 MF au titre de la copie privée, 0,2 MF de divers. L'exercice 1997 est marqué par la faiblesse des ressources générées par les parts coproducteurs et par le fléchissement de la distribution directe. La relance de cette activité passe par l'enrichissement du catalogue et la recherche de nouveaux clients.

Les produits financiers s'établissent à 6,4 MF, soit + 0,5 MF par rapport au budget. Malgré la poursuite de la baisse des taux, l'entreprise a pu bénéficier de l'encaissement régulier des subventions. Le taux moyen de rendement des placements (3,14 %) a été légèrement inférieur au taux moyen pondéré du marché.

Les 937,1 MF de recettes 1997 se répartissent de la manière suivante : 330,2 MF de ressources d'investissement (redevance) et 606,9 MF de ressources d'exploitation (redevance, subventions, et recettes propres).

Les dépenses d'exploitation 1997 s'établissent à 575,2 MF, soit + 4,9 MF par rapport au budget. Globalement, ce dépassement est généré par la diffusion sur Eutelsat qui n'était budgétée qu'en mi année.

Quatre lignes budgétaires enregistrent un dépassement significatif : les artistes - interprètes, la diffusion satellitaire, les personnels de renforts et de remplacement, les impôts et taxes :

•  Les artistes interprètes : + 1,7 MF. Cette ligne budgétaire enregistre un accroissement de 21 % par rapport à 1996. Ce sont les rediffusions de programmes de fiction ( 5,8 MF) qui génèrent cette évolution.

•  La diffusion satellitaire : + 7,3 MF. La diffusion analogique sur le satellite Eutelsat 2Fl n'avait été budgétée que sur la première partie de l'année. Le dépassement enregistré correspond à la diffusion en année pleine.

•  Les personnels de renfort et de remplacement : + 1,2 MF. Le dépassement enregistré est généré par les contrats à durée déterminée (5,2 MF) qui augmentent de 0,9 MF par rapport à 1996. Il est partiellement compensé par l'économie enregistrée sur le personnel permanent (voir ci-dessous). Les perspectives de fusion et le manque de visibilité quant à l'organisation future ont conduit à privilégier le recrutement en contrat à durée déterminée sur des postes qui, en l'absence de fusion auraient pu devenir permanents.

•  Les impôts et taxes: + 0,9 MF. Ce budget avait été sous évalué en début d'année, la demande d'ajustement de l'entreprise n'ayant pas été financée dans le cadre du projet de loi de finances La taxe professionnelle, la taxe sur les transports, et la nouvelle taxe Organic représentent près de 90% du total de la ligne.

Les lignes budgétaires qui enregistrent une économie significative sont la diffusion hertzienne, le personnel permanent et les amortissements.

•  La diffusion hertzienne : - 3,2 MF. L'économie constatée résulte du décalage enregistré dans la mise en oeuvre des nouveaux émetteurs. Sur 194 extensions intervenues au cours de l'exercice, 130 ont été réalisées au cours du dernier trimestre.

•  le personnel permanent : - 0,9 MF. Le départ de personnels à la chaîne Histoire non encore totalement remplacés, ainsi que la refacturation de personnels communs à la Cinquième ont généré cette économie. L'effectif moyen permanent présent dans l'entreprise a été inférieur à ce qui avait été budgété (159,8 contre 161).

• les amortissements : - 1 MF. La prévision initiale avait été surévaluée de 10%.

En ce qui concerne la contribution au GEIE, elle est pratiquement conforme à la prévision initiale. Néanmoins, le GEIE a réalisé des économies importantes, qui lui ont permis de réaliser des reports de crédits (14,6 MF), qui constitue un financement exceptionnel dans le cadre du budget 1998.

Pour la communication, les dépenses s'établissent à 18,3 MF en légère économie par rapport au budget. La moitié du budget (10,5 MF ) a été consacrée à la publicité et aux achats d'espace.

b) Exécution du budget 1998

Le budget 1998 a été établi en équilibre sur la base d'un montant de 1008,0 MF. Au 30 juin 1998, les réalisations s'élèvent à 555,6 MF pour les recettes et à 526,4 MF pour les dépenses.

Les perspectives d'exécution 1998 font apparaître un déficit budgétaire prévisionnel de 2,8 MF. Le déficit prévisionnel correspond à une décision d'annulation de subventions sur les services du Premier Ministre prise en début d'exercice 1998, qui se traduit pour La Sept-ARTE par une diminution des ressources publiques de 2,8 MF.

Les prévisions reposent sur deux hypothèses principales, extérieures à La Sept-ARTE :

•  le versement de la totalité des ressources publiques restant à encaisser. En particulier, 10,4 MF hors taxes de subventions doivent être versées avant la fin de l'exercice,

•  l'exécution équilibrée du budget de ARTE GEIE, afin de confirmer le montant de la contribution de La Sept-ARTE prévu initialement.

Par ailleurs, les autres lignes budgétaires paraissent pouvoir être maîtrisées :

•  le risque estimé sur les recettes commerciales devrait pouvoir être compensé par un supplément de produits financiers,

•  les tensions observées sur le budget de personnel seront financées par des économies sur d'autres lignes.

Il convient de noter, en ce qui concerne la diffusion, que la conclusion positive de la négociation avec T.D.F. permettra de respecter l'objectif inscrit lors de la construction du budget.

En ce qui concerne le plan de production et d'achats de programmes, il sera globalement respecté. Des redéploiements internes permettront de financer les nouvelles émissions d'" access prime time " de la grille de rentrée, et d'aborder l'exercice 1999 avec un stock minimal pour cette nouvelle tranche.

Le dépassement prévu sur le budget d'investissement s'explique pour l'essentiel par des renouvellements accélérés de matériels informatiques à l'occasion du déménagement, et par la première phase de développement d'un nouveau système de gestion, commun à La Cinquième et à La Sept-ARTE.

c) Perspectives 1999

Votre rapporteur n'a pas obtenu d'informations détaillées sur le projet de budget pour 1999 en cours d'élaboration.

Il faut donc d'abord se reporter aux indications contenues dans le fascicule jaune " communication audiovisuelle ".

Le budget prévisionnel pour 1999 atteindrait 649,7 millions de francs, soit une augmentation de 29,3 millions de francs par rapport à 1998. Du côté des ressources, on note que la redevance augmente de 73,2 millions de francs de façon à pouvoir compenser, non seulement la suppression des subventions et la baisse des recettes commerciales déjà symboliques, mais encore l'augmentation des dépenses.

En ce qui concerne les mesures nouvelles, il est précisé que " Le budget supplémentaire attribué à la chaîne (36,9 MF de mesure nouvelle) est destiné pour une grande part à l'enrichissement de l'antenne et notamment au financement d'une amélioration des programmes de l'avant-première partie de soirée et à la diffusion d'une cinquantaine de documentaires supplémentaires (29,9 MF). Il permettra par ailleurs, à hauteur de 7 MF, de couvrir le supplément de charges fonctionnelles du GEIE-ARTE en 1999 " .

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