EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le mardi 10 novembre 1998 sous la président de M. Alain Lambert, président, la commission a procédé à l' examen des crédits des services du Premier ministre : III - Conseil économique et social sur le rapport de M. Claude Lise, rapporteur spécial.

M. Claude Lise, rapporteur spécial,
a tout d'abord indiqué que la modicité des moyens budgétaires attribués au Conseil économique et social (CES) ne devait pas conduire à sous-estimer l'intérêt reconnu des travaux accomplis par cette institution.

Il a souligné que les crédits demandés pour 1999 se montaient à un peu plus de 183 millions de francs, soit une augmentation de 3,78 % par rapport au budget voté en 1998.

Il a ensuite procédé à l'analyse des crédits.

Au chapitre premier, qui recouvre pour un montant de 118,5 millions de francs les rémunérations allouées aux membres du Conseil, il a constaté une progression des crédits de 4,91 %, qui seront consacrés à l'amélioration du fonctionnement du secrétariat des groupes.

Il a ensuite relevé que le chapitre concernant les rémunérations du personnel s'élevait à un peu plus de 47 millions de francs, soit une hausse de 3,31 %, qui trouve son origine dans les hausses des traitements et dans les quatre transformations d'emplois destinées à une meilleure intégration des nouvelles technologies. Il a indiqué que 146 fonctionnaires et 20 contractuels travaillaient au Conseil économique et social et a rappelé la stabilité de cet effectif depuis plusieurs années.

Il s'est félicité que les crédits affectés au matériel et au fonctionnement des services, en légère augmentation de 0,98 %, permettent la poursuite de l'équipement informatique et télématique du Conseil économique et social.

S'agissant des crédits du titre V contenant un chapitre 57.01 intitulé "équipement administratif", qui avait été créé en 1997 à l'initiative de la commission des finances du Sénat, il a précisé que les 6 millions de francs inscrits permettraient d'achever la mise aux normes de sécurité des bâtiments du Palais d'Iéna.

En conclusion, M. Claude Lise, rapporteur spécial , a rappelé que l'activité de conseil et d'expertise propre au Conseil économique et social était en augmentation constante, ainsi qu'en témoigne son bilan d'activité pour le seul premier semestre de 1998, durant lequel seize avis, dont cinq sur demande du Gouvernement, ont été adoptés.

En réponse à M. Alain Lambert, président , qui l'interrogeait sur l'adéquation des moyens dont dispose le Conseil économique et social pour effectuer ses activités d'évaluation des politiques publiques, et sur les propositions émises pour assurer une représentation des retraités en son sein, M. Claude Lise, rapporteur spécial, a relevé que de nombreuses propositions de loi, émanant aussi bien du Sénat que de l'Assemblée nationale, avaient été rédigées en ce sens ces dernières années, sans toutefois qu'aucune d'entre elles n'ait été inscrite à l'ordre du jour de l'une ou l'autre des assemblées.

Il a précisé que la réalisation et la publication des rapports avaient été considérablement facilitées par l'équipement informatique du CES, qui lui permet de publier ses avis moins d'une semaine après leur adoption. Ce recours aux nouvelles technologies va permettre également l'ouverture prochaine d'un site Internet diffusant les travaux du Conseil.

A M. Jacques Oudin, qui souhaitait connaître les modalités de saisine du CES, M. Claude Lise, rapporteur spécial, a rappelé que c'était le Gouvernement qui prenait l'initiative de recueillir l'avis du Conseil sur certains projets de loi. Parmi les travaux publiés en 1998, figuraient ainsi deux avis portant respectivement sur le projet de loi d'orientation agricole et le projet de loi d'orientation pour l'aménagement durable du territoire.

A l'intention de M. François Trucy , qui l'interrogeait sur les effectifs des conseillers et du personnel à leur disposition, M. Claude Lise, rapporteur spécial , a précisé que le Conseil économique et social regroupait 231 membres, dont 163 conseillers nommés par diverses organisations syndicales, professionnelles ou familiales, et 68 membres nommés par le Gouvernement ; de plus, 72 autres membres peuvent être appelés par le Gouvernement à siéger dans les sections, en raison de leur compétence.

Enfin, en réponse à Mme Marie-Claude Beaudeau qui souhaitait connaître les délais de publication des avis lorsqu'ils étaient imprimés par les Journaux officiels, M. Claude Lise, rapporteur spécial , a précisé que les méthodes classiques d'impression demandaient alors au moins trois mois, et qu'ils avaient été réduits à une semaine seulement par le recours aux micro-ordinateurs dont sont désormais équipées les secrétaires du CES.

La commission a alors décidé de proposer au Sénat d'adopter les crédits du Conseil économique et social pour 1999.

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