N° 116

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999

Enregistré à la Présidence du Sénat le 11 décembre 1998

Rattaché pour ordre au procès-verbal de la séance du 10 décembre 1998

RAPPORT

FAIT

au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances rectificative pour 1998 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,

Par M. Philippe MARINI,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.

Voir les numéros :

Assemblée nationale
( 11 ème législ.) : 1210 , 1224 , 1230 et T.A. 206 .

Sénat : 97 (1998-1999)

Loi de finances rectificative.

AVANT-PROPOS

Comme à l'accoutumée, le projet de loi de finances rectificative de fin d'année fait le point sur l'exécution probable de la loi de finances initiale, avant que le projet de loi de règlement ne vienne solder définitivement les comptes.

Le présent projet de collectif, initialement dépourvu de première partie à l'exception de l'article d'équilibre, porte témoignage de l'aisance avec laquelle le gouvernement a pu exécuter la loi de finances pour 1998, grâce à une prévision de croissance quasiment exacte, ce dont il faut lui donner acte. Le présent projet ne comporte donc pas, comme c'était le cas depuis plusieurs années, de nouvelles recettes "de poche" ou permanentes au profit de l'exercice en cours.

Le gouvernement a eu la sagesse de retirer son dispositif initial de révision des bases cadastrales, les conditions de débat d'un collectif de fin d'année étant totalement inadaptées à l'étude approfondie d'un sujet aussi difficile et aussi lourd de conséquences.

Toutefois, il n'a pas résisté à la tentation de déverser, par voie d'amendement, le contenu de nombreux dossiers en attente dans ses services, travers dont il avait déjà fait preuve lors du dernier projet de loi portant diverses dispositions d'ordre économique et financier.

Le présent projet est ainsi passé de 21 articles à 45 après examen par l'Assemblée nationale, notamment du fait de 14 amendements d'origine gouvernementale directe, dispositifs nouveaux dont la plupart auraient pu figurer sans difficulté dans le projet initial.

Il en résulte que la plus grande partie de ce projet de loi, non seulement n'a pas bénéficié de l'examen par le Conseil d'Etat, mais bien souvent, du fait de la précipitation du dépôt des amendements, n'a pu être examiné par la commission des finances de l'Assemblée nationale.

Compte tenu de l'étroitesse des délais d'examen par le Sénat, on ne peut que déplorer ce mode de législation "à la hussarde".

Cette méthode est nuisible à la formation de la décision publique, et, pour tout dire, à la démocratie.

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