III. PRÉSERVER LA FACULTÉ D'UNE VACCINATION GÉNÉRALISÉE

Comme votre rapporteur l'a souligné au début du présent chapitre, il convient d'envisager toutes les solutions pour lutter contre la fièvre aphteuse, y compris la vaccination. En effet, seule une politique volontariste menée au niveau international permettrait d'éradiquer la maladie, à l'instar de celle qui a été menée avec succès contre la variole. Dans cette perspective, qui offre une alternative aux abattages massifs à moyen terme, il est nécessaire de renforcer considérablement une recherche qui -risquons le mot- semble s'être quelque peu assoupie au cours des dernières années.

A. ENCOURAGER LES RECHERCHES

Les incitations en matière de recherche concerneront aussi bien la préparation des vaccins que l'amélioration des techniques sérologiques.

1. Concevoir de nouveaux vaccins

On peut, d'ores et déjà, utiliser des vaccins hautement purifiés, qui permettent de distinguer les animaux malades des animaux vaccinés.

La fabrication de vaccins « délétés » offre, en outre, des perspectives très encourageantes pour distinguer les animaux malades des animaux vaccinés. Ces avancées sont la condition sine qua non d'une évolution du code zoosanitaire international tendant à créer une catégorie intermédiaire entre les Etats indemnes avec vaccination et les Etats indemnes sans vaccination. Mais cette avancée est indissociable de progrès à réaliser en matière de sérologie aphteuse.

2. Améliorer les examens sérologiques

Au cours de la récente crise, il semble que les grands laboratoires européens compétents en matière de fièvre aphteuse se soient rendu compte que leurs méthodes et les protocoles relatifs aux sérologies qu'ils réalisent ne sont pas encore assez harmonisés. Il y a lieu de corriger cette imperfection à l'avenir, ce qui aura pour effet de permettre des comparaisons de résultats entre les laboratoires nationaux de référence.

Au surplus, il serait utile d'engager des recherches afin d'éliminer les difficultés pour distinguer les animaux « positifs » des « faux positifs ». Ceci importe d'autant plus qu'une suspicion sérologique conduit les autorités vétérinaires à demander l'éradication du troupeau en vertu du principe de précaution. Une plus grande maîtrise des procédés de détection de la maladie aurait peut-être, en outre, pour effet de permettre d'éviter certains abattages coûteux pour les finances publiques.

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