3. L'insuffisance préoccupante du personnel biomédical

Beaucoup d'équipements hospitaliers sont peu, ou pas utilisés, faute de personnel qualifié.

L'absence d'ingénieurs biomédicaux capables d'assurer la gestion de ces équipements, constitue ainsi l'une des grandes faiblesses du système sanitaire du Viêt-nam que l'aide internationale et, plus particulièrement, la coopération sanitaire franco-vietnamienne, devrait contribuer activement à surmonter. Cette coopération devrait se donner comme objectif d'assurer, en France, la formation complète de techniciens vietnamiens qui pourraient ensuite, de retour dans leur pays, former à leur tour du personnel biomédical qualifié. Cet « essaimage » serait ainsi de nature à répondre aux lacunes actuellement constatées en ce domaine.

4. La vitalité de la médecine vietnamienne traditionnelle

Parallèlement à la médecine occidentale, la médecine traditionnelle, intimement liée à la culture du pays, et aisément accessible, conserve les faveurs de la population. Elle est officiellement reconnue par les autorités et fait l'objet d'un enseignement universitaire.

Les structures de soins sont présentes dans 40 des 61 provinces du Viêt-nam, sous la forme d'unités spécialisées au sein des hôpitaux publics (le quart des consultations hospitalières étant des consultations de médecine traditionnelle). Parallèlement, on recense environ 3.700 cabinets privés. Le nombre total des consultations, estimé à 20 millions, est probablement très en dessous de la réalité.

Toutefois, la qualité des soins est sujette à caution, en raison du manque de qualification de nombreux praticiens. Ainsi, sur les 5.000 personnes recensées comme prescripteurs de soins en médecine traditionnelle, seulement 438 ont le titre de docteur en médecine.

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