2. Un poids important dans l'économie agricole

a) Une composante essentielle de l'agriculture française

La récolte française de vin tourne autour de 60 millions d'hectolitres chaque année et place la France en tête des pays producteurs de vin à l'échelle mondiale.

D'un montant de 9 milliards d'euros (59 milliards de francs) en 2000, la valeur de la production viticole représente en outre 14 % de la valeur de la production agricole française, ce qui la place au deuxième rang des productions nationales après les céréales (10 milliards d'euros).

LA PLACE DE LA PRODUCTION VITIVINICOLE
DANS LA PRODUCTION AGRICOLE FRANÇAISE EN 2000

Source : SCEES

b) Le premier poste des exportations agroalimentaires de la France

Les exportations françaises de vin ont représenté, en 2000, un volume de 14,8 millions d'hectolitres pour un montant de 5,44 milliards d'euros (35,7 milliards de francs). Ceci équivaut à la vente par la France de 103 Airbus ou de 499 rames de TGV .

En outre, le solde des échanges vitivinicoles, qui s'élève à 5 milliards d'euros (32,8 milliards de francs) hors spiritueux, constitue le premier excédent de la balance commerciale agroalimentaire française , devant les céréales (3,83 milliards d'euros ; 25,1 milliards de francs) et les produits laitiers (1,8 milliard d'euros ; 11,8 milliards de francs). Votre rapporteur rappelle que l'excédent agroalimentaire de la France s'est élevé, en 2000, à 9,36 milliards d'euros.

Par ailleurs, les exportations revêtent une importance capitale pour la viticulture française puisqu'elles assurent le débouché d'environ un tiers des vins produits.

Ces exportations sont avant tout destinées au marché communautaire, qui absorbe 73 % des ventes françaises en volume et 59 % en valeur.

Par ailleurs, ces exportations se caractérisent également par leur forte concentration puisque les trois premiers clients de la France -le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Allemagne- assurent à eux-seuls 53 % de l'ensemble des achats de vin à la France en volume et 49 % en valeur. Ainsi, les performances sur ces trois marchés conditionnent largement la bonne santé du secteur viticole français, ce qui peut parfois constituer une fragilité.

c) Une filière riche en emplois

Selon le Service central d'enquêtes et d'études statistiques (SCEES) du ministère de l'agriculture, le secteur viticole proprement dit représenterait quelque 189 000 emplois en équivalent « unité de travail annuel », dont 51 600 salariés permanents.

Le travail salarié tend à se développer. Le nombre de permanents employés sur les exploitations a progressé de 6 % depuis 1998. L'activité des salariés saisonniers progresse également, malgré le développement de la mécanisation des vendanges. A cet égard, le monde viticole attend avec une certaine impatience l'entrée en application du dispositif du « contrat-vendange » , créé par la loi de financement de sécurité sociale pour 2002 et qui permet aux viticulteurs d'employer des vendangeurs déjà salariés ou fonctionnaires. Votre rapporteur souhaite que le décret attendu soit publié dans les meilleurs délais.

Il convient aussi de prendre en compte l'emploi induit par la filière viticole dans des secteurs tels que la production de bouteilles, de bouchons, d'engrais et de produits phytosanitaires, de matériel de chai, sans compter la branche du machinisme et celle des produits oenologiques.

Quant à la mise en marché du vin, elle occuperait près de 36 000 personnes à temps plein, auxquelles il convient d'ajouter les emplois liés au vin dans la distribution alimentaire et l'alimentation.

Au total, la filière vitivinicole au sens le plus large occuperait 800 000 personnes en équivalent temps-plein.

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