c) Principes d'action à destination de la filière

Sur le thème des rapports entre le vin, la santé et l'alimentation, la filière a un vrai rôle d'accompagnement à jouer.

S'il peut être délicat de mettre elle-même en avant les résultats des recherches sur les effets bénéfiques du vin, elle peut en revanche s'impliquer dans les campagnes de formation à la nutrition , établir des partenariats avec les professionnels de la restauration ou avec des organismes tels que l'Institut du goût.

Par ailleurs, elle pourrait contribuer davantage à éduquer les consommateurs à la consommation de vin, à l'image de ce que fait l'OIV à travers l'opération « Savoir boire, savoir vivre ». A défaut de connaître le vin, les jeunes se tournent volontiers vers d'autres boissons alcooliques, qui sont consommées avec excès dans un but festif. Il faut pouvoir montrer qu'une consommation modérée de vin peut apporter autant de convivialité, plus de plaisir gustatif, tout en présentant moins de risque.

Enfin, la filière doit aussi être à même d'offrir des produits adaptés, qui se prêteraient à une consommation régulière, en accompagnement des repas .

Le groupe de travail constate que s'opère depuis quelques années une fuite en avant en matière de degré alcoolique des vins . L'essentiel des vins de qualité français se situe aujourd'hui entre 12,5° et 13,5°. Les vins du nouveau monde présentent un degré alcoolique encore supérieur (13,5°-14,4°). Le vin s'approche ainsi du seuil alcoolique des apéritifs.

Le groupe de travail considère que cette évolution n'est pas raisonnable . Il estime qu'il est nécessaire de produire de nouveau des vins légers, fruités susceptibles de constituer le « vin quotidien », dont les études scientifiques indiquent qu'il a, à petites doses, un effet bénéfique sur la santé.

Fidèle à une recommandation chère au président de notre groupe de travail, votre rapporteur propose que soit réouverte la gamme des vins en terme de degré alcoolique de sorte que les consommateurs puissent à la fois trouver des vins légers, pour leur consommation courante et des vins plus titrés, charpentés pour les « occasions ».

Il convient de souligner qu'il existe un marché pour de tels produits, certains négociants affirmant avoir de réelles difficultés à se fournir en vins légers et être contraints de s'approvisionner sur le marché italien.

Par ailleurs, la mise sur le marché de vins plus faiblement titrés serait plus cohérente avec l'objectif des politiques de santé publique et de sécurité routière.

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