B. UN RÔLE IMPORTANT EN TERMES D'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET D'ENVIRONNEMENT

Au plan de l'aménagement du territoire, l'importance des exploitations arboricoles est loin d'être négligeable. Le verger national s'étend en effet sur 194.000 hectares, soit 0,8 % de l'ensemble de la surface agricole utile (SAU) totale. Si sa répartition géographique est très diversifiée, la production fruitière se concentre toutefois dans trois grandes régions : la vallée du Rhône, la vallée de la Garonne et la vallée de la Loire.

En outre, l'arboriculture est une activité de proximité : une majorité d'exploitations est de petite taille -couramment inférieure à 2 hectares- et monofruits, seules 10 % s'étendant sur plus de 20 hectares et produisant plusieurs espèces. L'activité arboricole, par ailleurs, maintient la densité du tissu rural : on estime qu'un hectare de pommiers emploie en moyenne une personne à l'année, pour les activités de production, calibrage et conditionnement ; tandis qu'un arboriculteur fait travailler environ 34 corps de métiers différents.

Le maintien de la multitude de vergers que comporte la France est un enjeu autant environnemental que sanitaire. Outre leurs qualités esthétiques et la valorisation touristique qui peut en découler, les vergers constituent en effet des biotopes où flore et faune coexistent de façon équilibrée sur le long terme. Conscients de cette particularité, les exploitants prennent un soin spécifique de leur environnement : la culture arboricole est leader en matière de produits et traitements intégrés. Mais l'abandon des vergers, s'il ne s'accompagne pas de l'arrachage des arbres, provoque rapidement l'apparition de problèmes sanitaires tels que le développement de maladies végétales comme la sharka.

C. DES PRODUITS D'UNE GRANDE VARIÉTÉ ET D'UNE REMARQUABLE QUALITÉ

Par ses traditions et la diversité de son climat, la France est un terrain d'élection pour la culture de nombreuses espèces et variétés de fruits, à toute époque de l'année. A cet égard, l'apport des territoires d'outre-mer est très important, permettant à notre pays de produire et d'exporter également des fruits exotiques, absents du territoire métropolitain.

La qualité de la production arboricole nationale n'a, quant à elle, cessé de croître ces dernières années, que ce soit en termes d'aspect extérieur des fruits, de saveur gustative ou de constance qualitative. Un produit comme le melon, par exemple, possède un degré de qualité quasi garanti pour le consommateur, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Les investissements réalisés en recherche et production ont été à cet égard capitaux : sait-on que l'intensité capitalistique d'une tonne de pommes est supérieure à celui d'une tonne d'acier ?

Au-delà de l'investissement des exploitants eux-mêmes, la grande diversité et qualité des produits tiennent également aux structures professionnelles et publiques qui les entourent et leur apportent une précieuse assistance technique. A cet égard, on citera bien sûr Viniflhor, l'Interfel, l'Adar, l'Inra, le Cirad, les services de la protection des végétaux ou encore l'Ademe, en faisant une place particulière au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CITFL).

Organisme d'utilité publique sans but lucratif créé dans l'après-guerre, le Citfl mène, sous l'égide des pouvoirs publics, des missions d'expertise et d'animation contribuant à la maîtrise de la qualité, à la garantie de la sécurité alimentaire et de la traçabilité, au respect de l'environnement et à la recherche du développement durable en matière de fruits et légumes. Représentant toutes les familles professionnelles de la filière, du producteur au détaillant, son département « fruits et technologie » propose études et expérimentations, veille technique, conception et réalisation d'outils divers, services et prestations techniques diverses.

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