2. Les parieurs

Selon les statistiques fournies par le PMU, leur nombre continue de croître :

Evolution du nombre de parieurs

(en millions)

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

6,5

6,5

6,7

6,6

6,7

6,8

6,8

Source : PMU

Mais cette augmentation n'a été, en définitive, que de 4,6 % sur six ans, soit 0,7 % par an, ce qui est peu.

L'augmentation du volume des paris enregistrés est, en revanche, plus significative et correspond mieux à la croissance du chiffre d'affaires.

Evolution du volume des paris

(en milliards d'euros)

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

5,43

5,78

6,17

6,41

7,02

7,56

8,01

Source : PMU

Le chiffre d'affaires du PMU (à l'exclusion du pari mutuel hippodrome (PMH)), c'est-à-dire le montant des paris des joueurs, a crû, lui, de 47,5 % en six ans, soit de 6,7 % par an.

Si le nombre de joueurs annoncé est exact (et n'est pas le fruit d'une simple estimation) et si le montant des enjeux croît davantage (voir ci-dessous), c'est que les Français jouent plus .

Evolution, en pourcentage, du montant des enjeux

2000

2001

2002

2003

2004

2005

+ 6,4 %

+ 6,7 %

+ 3,9 %

+ 9,5 %

+ 7,7 %

+ 6,0 %

Moyenne + 6,7 %

Quoiqu'il en soit, entre 1999 et 2005, les gains des joueurs ont augmenté de 46 %.

Les joueurs français ne sont pas, et de loin, les plus « accros » des courses ; dans le monde, on a parié, en 2003, 89,568 milliards d'euros.

Avec 8,9 milliards d'euros, les enjeux français représentent 8,9 % des enjeux mondiaux 2005.

Classement mondial de la France pour le montant des enjeux

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Enjeux (1)

6,023

6,406

6,653

7,248

7,771

8,207

(y compris PMH)

Place (4)

6 e

6 e

6 e

5 e

4 e

nc

En € /h /an (3)

100,39

106,8

106,77

121,20

129

nc

Place (2)

8 e

8 e

9 e

8 e

8 e

nc

(1) Source : ECUS, en milliards d'euros.

(2) Derrière : Macao, Hong-Kong, Irlande, Australie, Royaume-Uni, Japon, Suède.

(3) La moyenne pour 17 pays est de : 103,28 (260 millions d'euros/900 millions d'habitants).

(4) Derrière : Japon, Royaume Uni, USA, Australie.

Votre rapporteur s'est interrogé sur les méthodes de calcul du nombre des parieurs avancé par le PMU.

La réponse du PMU est transcrite intégralement ci-dessous : elle démontre la grande technicité et la difficulté de telles mesures et rassure tout à fait sur le sérieux de la méthode et de sa mise en oeuvre.

La méthode de calcul du PMU pour calculer le nombre de ses clients

Chaque année, à la même période, la direction marketing du PMU effectue un sondage téléphonique auprès d'un échantillon national représentatif de 2.000 Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas). Sur la période 1999 à 2005, la proportion de Français déclarant avoir joué au moins une fois au PMU au cours des 12 derniers mois est stable (13 %). Comme tout sondage, il existe une marge d'erreur. Dans ce cas (base : 2000) la marge d'erreur est de +/- 1,5 %.

Pour obtenir le nombre de parieurs en individus, le PMU applique le pourcentage obtenu à la population totale des français de 18 ans et plus.

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Pop française de 18 ans et +

45,3(*)

45,3

45,9

45,9

45,9

47,2

47,2

% observé de parieurs

13

id

id

id

id

id

id

Intervalle de confiance (IC)

+/- 1,5

id

id

id

id

id

id

Nombre de parieurs : PMU

- Valeur haute de l'IC

6,5

6,5

6,7

6,6

6,6

6,8

6,8

- Valeur centrale de l'IC

5,9

5,9

6,0

6,0

6,0

6,1

6,1

(*) Source INSEE - En millions d'individus

En outre, les sondages téléphoniques ont tendance à sous-représenter certaines catégories de parieurs difficilement accessibles via un poste de téléphone fixe. De plus, le sondage annuel réalisé n'inclut pas les DOM et les collectivités d'outre-mer à statut particulier. Afin de prendre en compte ces deux phénomènes, le PMU considère que le chiffre de 6,8 millions est vraisemblablement plus proche de la réalité . C'est la raison pour laquelle le PMU a fourni ces estimations.

Au final, l'estimation du nombre des parieurs en France dépend donc de la base d'extrapolation « nombre de Français de 18 ans et plus », elle-même estimée par l'INSEE dans sa nouvelle méthodologie. On ne peut donc parler de valeur exacte pour le nombre de clients PMU.

En revanche, le taux de pénétration est un indicateur plus fiable pour apprécier un développement significatif de clientèle. Force est de constater, dans le tableau, qu'il est très stable dans la période. Ainsi le PMU préfère plutôt insister sur la stabilité globale du nombre de parieurs sur la période (en stock bien entendu, car la population des parieurs se renouvelle dans le temps, le flux des entrants compense celui des sortants).

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