3. En ce qui concerne la commercialisation

L'OCM vin ne paraît suffisamment tournée vers la conquête ou la reconquête des marchés. L'effort de promotion dispose de moyens trop limités (1 % du budget de l'OCM) pour espérer atteindre un minimum d'efficacité.

Les règles d'étiquetage apparaissent complexes et peu « parlantes » pour le consommateur moyen. Des vins appartenant en principe à des catégories différentes peuvent se retrouver dans la même catégorie de prix. Les appellations contrôlées ne sont plus toujours perçues comme une assurance de qualité supérieure. Une enquête menée en 2000 par l'INRA et ONIVINS montrait que près des trois quarts des sondés jugeaient « difficile » de choisir un vin ; une autre enquête, menée quelques années plus tard, concluait que la majorité des consommateurs français - pourtant réputés avertis - confondaient les différents signes de qualité et de provenance, et qu'ils étaient même nombreux à juger « stressant » le choix d'un vin (2 ( * )). L'atomisation de l'offre (la France à elle seule commercialise quelque 17.000 vins) apparaît aujourd'hui comme un handicap pour la production européenne.

Dans un marché de plus en plus ouvert et concurrentiel, où les habitudes de consommation sont en pleine évolution, l'OCM vin ne paraît pas suffisamment tournée vers le consommateur tel qu'il est aujourd'hui.

* (2) Si 58 % des sondés connaissent la signification du sigle « AOC » et 56 % peuvent en donner un exemple correct, seuls 19 % sont capables de citer un vin de pays sans confusion avec une AOC, tandis que 15 % seulement peuvent citer un exemple de vin de cépage sans confusion avec une AOC. Par ailleurs, 80 % des sondés sont incapables de citer une marque de vin.

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